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Didier Burkhalter: "On peut imaginer des scénarios très noirs en Ukraine"

L'OSCE reste un "élément de la solution" à la crise ukrainienne, a affirmé Didier Burkhalter. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Didier Burkhalter craint "des scénarios très noirs en Ukraine" / Audio de l'info / 4 min. / le 1 septembre 2014
Interrogé lundi par la RTS sur les derniers événements en Ukraine, le président en exercice de l'OSCE Didier Burkhalter a dit sa préoccupation face aux risques d'escalade "très nombreux".

Alors que Moscou en appelle à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine, le président de la Confédération et président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a déploré lundi l'actuelle escalade militaire dans la région. "On peut véritablement imaginer maintenant des scénarios très noirs", a relevé Didier Burkhalter dans l'émission "Forum" de la RTS.

Le chef de la diplomatie suisse n'est pas surpris par les récents développements sur le terrain. "On est dans une phase qui est très délicate (…), on s'attendait à des mois très difficiles - août, septembre". Tant qu'il y a cette période de guerre, a-t-il poursuivi, "les risques d'escalade sont très, très nombreux."

La Suisse toujours à disposition

Didier Burkhalter constate l'impossibilité, pour l'heure, d'en arriver à un dialogue national ukrainien comme le souhaite depuis longtemps l'OSCE. Face à la situation de guerre, ce sont désormais la France et l'Allemagne qui sont en première ligne des contacts diplomatiques, rappelle-il, tout en se disant prêt à relancer une nouvelle initiative diplomatique.

La Suisse, confirme encore le conseiller fédéral, reste également à disposition pour accueillir d'éventuelles négociations quand elles seront envisageables.

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oang

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Discussions sans résultats à Minsk

Un "groupe de contact" composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE et les séparatistes se sont réunis lundi à Minsk pour chercher une issue à la crise. Cette réunion s'est achevée en fin de soirée sans annonce, mais avec un engagement à poursuivre les discussions vendredi.

"Une grande guerre est arrivée dans notre maison", a déclaré de son côté le ministre ukrainien de la Défense.

Les séparatistes prorusses se sont pour leur part dits prêts lundi à renoncer à leur objectif d'indépendance si le gouvernement ukrainien accepte d'accorder un "statut spécial" à leur région, selon les agences de presse russe.

Vladimir Poutine appelle au "bon sens"

Le président russe Vladimir Poutine a appelé lundi au "bon sens" en disant espérer que ni la Russie, ni l'Union européenne ne provoqueraient "de dégâts avec ces piques respectives".