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Le Premier ministre du Lesotho serait victime d'un coup d'Etat militaire

Le Premier ministre du Lesotho Thomas Thabane - ici en campagne lors des dernières élections en 2012 - a dû fuir en Afrique du Sud, se disant victime d'un coup d'Etat militaire. [ALEXANDER JOE]
Le Premier ministre du Lesotho Thomas Thabane - ici en campagne lors des dernières élections en 2012 - a dû fuir en Afrique du Sud, se disant victime d'un coup d'Etat militaire. - [ALEXANDER JOE]
Un coup d'Etat aurait eu lieu au Lesotho, petit pays enclavé dans l'Afrique du Sud, selon les dires de son Premier ministre qui a été contraint de fuir. L'armée a démenti revendiquer le pouvoir.

Le Premier ministre du Lesotho a dit samedi avoir fui son pays pour échapper à un coup d'Etat de l'armée, qui s'était déployée au petit matin dans la capitale de ce petit royaume montagneux enclavé dans l'Afrique du Sud.

"J'ai été évincé non par le peuple mais par les forces armées et c'est illégal", a déclaré Thomas Thabane à la BBC.

Démenti des forces armées

Mais les motifs de cette destitution restent confus, l'armée du Lesotho ayant formellement démenti avoir perpétré un coup d'Etat. Selon un porte-parole militaire, l'opération avait pour seul but de désarmer la police, accusée de vouloir livrer des armes à des partis politiques. La capitale avait été réveillée samedi matin par des échanges de coups de feu.

"Pour éviter un bain de sang, le commandement des Forces Armées du Lesotho a pris en toute conscience la décision de faire intervenir l'armée, en particulier dans deux commissariats de police de la capitale Maseru", a expliqué le porte-parole.

afp/sbad

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Réaction de l'Afrique du Sud

Pour Pretoria, l'opération militaire au Lesotho "porte la marque d'un coup d'Etat bien que personne n'ait affirmé avoir pris le pouvoir par la force". Le pays a averti qu'un tel renversement du gouvernement "ne saurait être toléré".

Interrogé sur l'éventualité d'une intervention militaire de l'Afrique du Sud, qui avait déjà envoyé des troupes au Lesotho en 1998, le porte-parole sud-africain a répondu: "Vous savez que nous préférons une résolution pacifique des crises. Ce genre de choses (l'intervention armée) arrive en dernier ressort, laissons une chance à la diplomatie".