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Déploiement de force à Bangkok pour empêcher les manifestations

La junte militaire a déployé un important dispositif policier pour empêcher les manifestations. [Reuters - Erik De Castro]
La junte militaire a déployé un important dispositif policier pour empêcher les manifestations. - [Reuters - Erik De Castro]
Quelque 6000 policiers et soldats étaient déployés dimanche dans la capitale thaïlandaise Bangkok pour empêcher les opposants au coup d'Etat de manifester. Plusieurs arrestations ont eu lieu.

Quelque 6000 policiers et soldats étaient déployés à Bangkok dimanche pour empêcher les opposants au coup d'Etat de manifester. Mais si plusieurs participants ont été arrêtés, les militaires n'ont pas utilisé la force.

Le chef de la junte Prayut Chan-O-Cha a menacé les manifestants, et leurs familles, notamment de poursuites en cour martiale.

Au chat et à la souris

Trois doigts en l'air, le signe de la protestation. [Reuters - © Erik de Castro / Reuters]
Trois doigts en l'air, le signe de la protestation. [Reuters - © Erik de Castro / Reuters]

Dimanche, plusieurs petits rassemblements éclair ont eu lieu dans différents lieux de la capitale, en particulier dans le quartier commercial, les manifestants jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.

Une vingtaine de personnes s'est ainsi rassemblée devant un grand centre commercial, déployant une affiche du général Prayut avec les mots "Thailand 1984", en référence au roman dénonçant le totalitarisme de George Orwell, devenu un accessoire de certains manifestants.

Des manifestations faibles mais quotidiennes se tiennent dans la capitale depuis la prise de pouvoir par l'armée le 22 mai.

agences/jgal

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Le contexte en bref

Depuis le coup d'Etat qui a provoqué les critiques de la communauté internationale, la junte a suspendu la Constitution et limité les libertés individuelles. Le général Prayut a indiqué vendredi qu'il n'y aurait pas de législatives avant au moins un an.

La junte a également convoqué plus de 250 militants, hommes politiques, universitaires ou journalistes. Certains de ceux qui se sont rendus à leur convocation, comme l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, ont été libérés après plusieurs jours de détention dans des lieux tenus secrets et après avoir signé un document promettant d'arrêter toute activité politique.