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L'armée russe lance des manoeuvres à la frontière de l'Ukraine

Ukraine: Poutine réagit à l'offensive des forces ukrainiennes et parle de conséquences inévitables
Ukraine: Poutine réagit à l'offensive des forces ukrainiennes et parle de conséquences inévitables / 19h30 / 57 sec. / le 24 avril 2014
En réponse à l'opération ukrainienne pour reprendre la ville de Slaviansk contrôlée par les séparatistes, l'armée russe a lancé de nouvelles manoeuvres à la frontière de l'Ukraine.

L'armée russe a lancé de nouvelles manoeuvres à la frontière avec l'Ukraine en réponse à l'opération militaire lancée par les autorités de Kiev contre les séparatistes pro-russes à Slaviansk dans l'est du pays, a annoncé jeudi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Jusqu'à cinq insurgés pro-russes y avaient été tués et un soldat ukrainien blessé. Un bilan démenti par les séparatistes qui ont fait état de deux tués dans leurs rangs.

"Nous sommes contraints de réagir à un tel développement de la situation". Des exercices des unités des districts militaires du Sud et de l'Ouest ont débuté et l'aviation effectue des vols près de la frontière, a ajouté le ministre russe.

Rapport de force inégal

Il a affirmé que plus de 11'000 soldats ukrainiens avaient été envoyés pour l'opération contre les séparatistes, qui seraient eux un peu plus de 2'000. "Le rapport de force est clairement inégal".

Le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a déclaré peu après que "l'Ukraine ne reculera pas devant "la menace terroriste", accusant Moscou de la soutenir ouvertement.

Un peu plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que l'opération de Kiev dans l'Est était un "crime grave" et que cela aurait "des conséquences".

Ban Ki-Moon appelle au calme

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pour sa part appelé jeudi au calme en Ukraine, affirmant qu'il "faut éviter à tout prix les actions militaires". Il a rappelé la nécessité pour toutes les parties de tenir ses engagements aux termes de l'accord de Genève.

agences/pym/sbad

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Mairies reprises

Le leader séparatiste local de la ville de plus de 100'000 habitants, Viatcheslav Ponomarev, qui avait demandé dimanche à la Russie d'intervenir pour protéger la population, a ordonné aux civils de quitter la mairie, selon sa porte-parole.

Kiev a pour sa part annoncé également la libération de la mairie de Marioupol, un port de près de 500'000 habitants dans le Sud-Est après une bagarre qui a fait cinq blessés.

L'aide du FMI à l'Ukraine en suspens

Le Fonds monétaire international a annoncé jeudi qu'il se prononcerait le 30 avril sur un vaste plan d'aide à l'Ukraine destiné à éviter une faillite du pays.

Appelé à la rescousse par les autorités intérimaires de Kiev, le FMI avait donné, fin mars, son pré-accord pour un prêt de 14 à 18 milliards de dollars sur deux ans, qui est assorti de mesures d'économie drastiques et doit à présent être entériné par les Etats-membres de l'institution.

Si le programme est approuvé, l'Ukraine pourrait aussitôt recevoir un premier prêt qui pourrait avoisiner les 3 milliards de dollars.

L'issue du vote ne semble toutefois faire aucun doute. Actionnaires majoritaires du Fonds, Américains et Européens soutiennent ardemment ce plan d'aide à l'Ukraine, que la Russie elle-même ne voit pas d'un mauvais oeil parce qu'il permettrait à l'Ukraine de lui rembourser une partie de ses dettes.

Un million d'armes sous les pieds des pro-russes

En prenant le contrôle de la ville de Slaviansk, les séparatistes pro-russes ont également réussi à s'emparer de la plus grande cache d'armes de l'Europe de l'Est, révèle le quotidien The Guardian jeudi.

La mine de sel de Volodarsky, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres de Slaviansk, contiendrait en effet entre un million et 3 millions et demi d'armes, allant de lourds fusils datant de la Première Guerre Mondiale à des Kalashnikovs de l'ère soviétique.

Les pro-Russes disent vouloir uniquement prévenir l'usage de ces armes du gouvernement ukrainien contre eux, mais les autorités ukrainiennes craignent toutefois qu'ils ne les utilisent.

La cache aurait été créée en 1957 par le gouvernement soviétique et aurait servi à amasser des armes de toute l'Europe de l'Est au cours de différents conflits jusque dans les années 1990.

Le fil Twitter de notre envoyé spécial Sébastien Faure