La Russie met en garde l'Ukraine contre les risques d'une guerre civile
Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé Kiev à suspendre "immédiatement" ses préparatifs militaires dans le sud-est du pays, en mettant en garde Kiev contre le risque de "guerre civile".
La Russie a appelé mardi les autorités ukrainiennes à cesser des préparatifs d'intervention dans les régions pro-russes de l'Est, mettant en garde contre la perspective d'une guerre civile en cas d'intervention contre les manifestants pro-Kremlin. Le ministère russe des Affaires étrangères affirme aussi que des membres d'une société privée américaine participent à cette opération.
La tension entre l'Ukraine et la Russie s'est aggravée depuis dimanche quand des manifestants pro-russes se sont emparés de bâtiments officiels dans plusieurs villes de l'Est ukrainien.
Combattants armés
"Selon nos informations, des unités des forces de l'Intérieur et de la garde nationale ukrainienne affluent dans les régions du sud-est de l'Ukraine, notamment à Donetsk, avec des combattants du groupe armé illégal Pravy Sektor", un mouvement ultranationaliste ukrainien, déclare le ministère russe.
afp/fxl/jvia
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Mise en garde de l'OTAN
L'OTAN a averti mardi la Russie que toute nouvelle action en Ukraine aurait des conséquences graves sur les relations entre l'Alliance atlantique et Moscou. L'accord de coopération entre les deux parties, datant de 1997, est menacé, selon l'organisation.
"J'appelle la Russie à reculer et à ne pas jouer l'escalade de la situation dans l'est de l'Ukraine", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, lors d'une conférence de presse à Paris.
Moscou accusée de manipulation
Les Etats-Unis, par le biais du porte-parole de la Maison Blanche, ont accusé lundi Moscou de manipuler la contestation pro-russe dans le sud-est de l'Ukraine.
Washington a affirmé qu'il existait des preuves montrant que des manifestants pro-russes avaient été "payés" et n'étaient pas des "résidents locaux" ukrainiens.
"Nos partenaires américains tentent d'analyser la situation en prêtant aux autres leurs propres habitudes", a répondu mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.