Les autorités turques ont lancé vendredi la chasse aux auteurs de la fuite retentissante sur internet du compte-rendu d'une réunion sensible sur la Syrie, qui a provoqué le blocage, par les autorités, de YouTube. (Lire: Après Twitter, Youtube à son tour bloqué par le gouvernement turc)
"Une telle cyberattaque pendant une réunion où sont discutées des opérations militaires n'est rien d'autre qu'une attaque militaire", s'est indigné le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, piégé par la fuite.
Ministère passé à la loupe
Le ministère des Affaires étrangères a été passé au peigne fin à la recherche d'éventuels micros espions. "Tout sera inspecté et tout le monde interrogé", a prévenu le ministre avant d'accuser l'influente confrérie de Fethullah Güllen, qui vit aux Etats-Unis.
Ce nouveau rebondissement tend encore plus le climat politique, à deux jours d'élections municipales cruciales pour le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, de plus en plus contesté pour sa dérive autoritaire après douze ans de règne et qui était totalement aphone vendredi.
afp/bri
Le blocage de YouTube
Malgré l'annonce du blocage de YouTube, la plateforme restait largement accessible vendredi en Turquie.
Le barreau d'Ankara a saisi vendredi la justice pour mettre un terme à cette interdiction.
Avec d'autres, cette association a obtenu mercredi un jugement levant celle frappant Twitter, qui n'a toutefois toujours pas été appliquée.