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Nicolas Sarkozy enregistré à son insu par un proche conseiller

Nicolas Sarkosy reste inculpé dans l'affaire Liliane Bettencourt, l'héritière de l'Oréal. [EPA/Keystone - Christophe Karaba]
France, l'incroyable document qui accable l'équipe de Nicolas Sarkozy / Forum / 6 min. / le 5 mars 2014
L'ex-président français Nicolas Sarkozy était sur écoute lors de réunions avec son conseiller Patrick Buisson. Ce dernier enregistrait les conversations, révèlent mardi plusieurs médias français.

Patrick Buisson, alors conseiller de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était président français, enregistrait à son insu des réunions avec lui: la publication dans la presse du verbatim de certains enregistrements, provoquent l'indignation à droite.

L'affaire a été lancée par Le Canard enchaîne et le site d'information Atlantico après une première mention dans Le Point du 11 février.

Atlantico, réputé proche de l'ex-président de droite, publie quatre extraits sonores, mêlant conversations politiques et privées:

Nicolas Sarkozy enregistré à son insu
Nicolas Sarkozy enregistré à son insu / L'actu en vidéo / 36 sec. / le 5 mars 2014

"Documents de travail"

L'avocat de Patrick Buisson a reconnu mardi la véracité des enregistrements, mais a plaidé les "documents de travail".

"En tant qu'intervenant essentiel de ces réunions", il "ne pouvait prendre des notes écrites et utilisait ces enregistrements pour préparer la réunion suivante", ajoute-t-il.

Ces derniers "étaient détruits au fur et à mesure sauf manifestement quelques-uns qui lui ont été dérobés et dont il est fait présentement un usage extravagant et pervers", affirme-t-il.

afp/moha

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Une personnalité controversée

A l'origine de ce scandale, une personnalité très controversée: Patrick Buisson, 64 ans, historien venu de l'extrême droite.

Il était déjà accusé d'avoir droitisé à l'excès la campagne du président sortant, contribuant, aux yeux des modérés du principal parti de droite UMP, à la défaite de mai 2012 face au socialiste François Hollande.

Christiane Taubira, ministre de la Justice de François Hollande, s'est dite elle-même mercredi "atterrée" par cette "déloyauté", en dénonçant une atteinte à la "morale publique" et "aux institutions".