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La production d'opium a atteint un niveau record en Afghanistan

Mardi 12 novembre: 21 tonnes de drogues diverses saisies par la police sont détruites dans les environs de Kaboul, en Afghanistan. [EPA/S.Sabawoon]
21 tonnes de drogues diverses saisies par la police sont détruites dans les environs de Kaboul, en Afghanistan, en octobre 2013. - [EPA/S.Sabawoon]
Dans son rapport annuel, le Bureau de l'ONU contre la drogue épingle l'Afghanistan pour l'explosion des surfaces cultivés d'opium en 2013. Le trafic profite directement aux talibans.

Les surfaces cultivées d'opium ont atteint un niveau record en Afghanistan en 2013, selon un rapport de l'ONU publié mercredi. Cela pourrait expliquer la volonté des producteurs de se mettre à l'abri d'une éventuelle déstabilisation du pays à l'approche du retrait des soldats de l'Otan.

L'étendue des surfaces cultivées d'opium est passée de 154'000 hectares en 2012 à 209'000 hectares en 2013 (+36%), dépassant le précédent record de 2007 (193'000 hectares), indique le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) dans son rapport annuel sur le sujet.

+49% d'opium par rapport à 2012

Conséquence directe: la production d'opium, dont est notamment issue l'héroïne, a atteint 5500 tonnes en 2013 (+49 % par rapport à 2012).

Selon l'UNODC, les cultivateurs pourraient avoir accru la production d'opium "pour préserver leurs avoirs face à la perspective d'un futur incertain qui pourrait résulter du retrait des troupes internationales l'année prochaine".

afp/pb

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Le trafic profite aux talibans

Le trafic international de drogue à partir de l'Afghanistan, premier pays producteur d'opium, profite directement aux insurgés talibans, qui en tirent entre 100 et 400 millions de dollars par an. Cette manne financière contribue à nourrir l'insurrection meurtrière qu'ils mènent contre les forces gouvernementales afghanes et celles de l'Otan depuis leur éviction du pouvoir en 2001 par une coalition militaire dirigée par les États-Unis.

Crainte d'une nouvelle guerre civile

Malgré douze ans de guerre et des moyens militaires colossaux, la Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf) n'a pas réussi à mater la rébellion islamiste et le retrait des 75'300 soldats de la coalition fait craindre d'une nouvelle guerre civile.