Publié

Des échantillons recueillis par l'ONU en Syrie malgré des tirs

Des observateurs de l'ONU passent la frontière entre Israël et la Syrie. [JACK GUEZ]
Les inspecteurs de l'ONU doivent enquêter sur l'usage d'armes chimiques. - [JACK GUEZ]
Des inspecteurs de l'ONU chargés d'enquêter sur l'éventuel usage d'armes chimiques en Syrie ont été pris pour cible par des snipers à Damas. Ils ont tout de même pu recueillir des échantillons.

Les experts chargés par l'ONU d'enquêter sur l'éventuel usage d'armes chimiques en Syrie ont été lundi la cible de tireurs embusqués non identifiés.

Ils sont toutefois parvenus à se rendre à Mouadamiya, le quartier de Damas où ils sont chargés d'enquêter, et ont rencontré des médecins et des victimes présumées. Ils ont pu recueillir des échantillons pour leur enquête, selon des responsables onusiens.

Dans des vidéos diffusées sur internet, les inspecteurs sont apparus dans ce qui ressemble à un hôpital de fortune, portant des casques bleus, s'exprimant en anglais dans un vestibule.

Voiture prise pour cible

Le premier véhicule de l'équipe d'enquête a été délibérément touché à plusieurs reprises en début d'après-midi par des tirs de snipers dans une zone-tampon à l'approche de cette région, selon un porte-parole des Nations unies.

La voiture n'étant plus utilisable, les experts sont retournés sains et saufs au point de contrôle tenu par le gouvernement, avec l'intention de retourner sur la zone après avoir changé de véhicule.

Le régime accuse les rebelles

Peu après l'attaque, le régime syrien a accusé les rebelles d'être à l'origine des tirs qui ont visé les enquêteurs.

Les membres de la mission de l'ONU avaient quitté plus tôt leur hôtel de Damas à bord d'un convoi de cinq voitures, escorté des services de sécurité syriens en direction de la banlieue de Damas tenue par les rebelles où, selon l'opposition, le régime a perpétré mercredi dernier une attaque à l'arme chimique.

agences/ptur

Publié

Accusations fustigées par Damas et ses alliés

Le président syrien a fustigé les allégations de l'opposition et de certains pays occidentaux, affirmant qu'accuser son régime avant l'enquête était contraire au "bon sens".

Il a prévenu qu'en cas d'intervention, "les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes".

Même mise en garde de la Russie, puissante alliée du régime, qui a parlé de conséquences "extrêmement graves" pour la région en cas d'intervention militaire.

La Suisse se dit prête à aider l'ONU

La Suisse est prête à aider l'ONU dans son enquête si elle en formule la demande, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères à Berne publié lundi.

Le chef de la diplomatie suisse Didier Burkhalter a notamment proposé le concours du laboratoire de Spiez (Suisse centrale), qui est l'un des 21 laboratoires spécialisés dans l'analyse de substances chimiques désignés par l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) dans le monde.

Tirs de mortier près de l'hôtel des inspecteurs de l'ONU

Avant les tirs de snipers, deux tirs de mortier avaient touché lundi le quartier protégé du centre de Damas où se trouve l'hôtel des inspecteurs de l'ONU.

D'après les médias officiels syriens, les tirs ont été conduits de manière locale et sont le fait de "terroristes".