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Le parti Ennahda se dit prêt à négocier pour sortir la Tunisie de la crise

Rached Ghannouchi (gauche), dirigeant du parti Ennahda, et Houcine Abbassi, secrétaire général de l'UGTT. [FETHI BELAID]
Rached Ghannouchi (gauche), dirigeant du parti Ennahda, et Houcine Abbassi, secrétaire général de l'UGTT. - [FETHI BELAID]
Les islamistes au pouvoir ont dit jeudi être prêts à négocier avec l'opposition sur la base d'un document prévoyant leur retrait du pouvoir pour sortir la Tunisie de la crise politique.

"Ennahda annonce accepter l'initiative du syndicat UGTT [prévoyant une démission du gouvernement, ndlr] comme point de départ pour un dialogue national pour sortir le pays de la crise", a indiqué jeudi le parti islamiste dans un communiqué.

Il a néanmoins exclu une démission du gouvernement dans l'immédiat. Il réclame d'abord qu'un "dialogue national" réunissant partisans du cabinet et opposants ait lieu.

La balle dans le camp des opposants

"Ennahda a fait une série de propositions et nous allons les transmettre à l'opposition. Si elles sont acceptées, nous commencerons le dialogue national", a indiqué par ailleurs le secrétaire général de la centrale syndicale UGTT, Houcine Abassi, qui doit rencontrer les opposants ce jeudi.

Cependant l'hétéroclite coalition d'opposition allant de l'extrême-gauche au centre-droit a exclu à maintes reprises de négocier tant qu'Ennahda n'annonçait pas la démission du cabinet actuel et la formation d'un "gouvernement de salut national" composé exclusivement d'indépendants.

agences/fb

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Le gouvernement accusé d'avoir failli

Le gouvernement est accusé d'avoir failli sur le plan sécuritaire face à l'essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au coeur de la révolution de janvier 2011.

Un premier cabinet dirigé par Ennahda avait déjà été poussé à la démission après l'assassinat d'un autre opposant en février.