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La "taupe de WikiLeaks" condamnée à 35 ans de prison aux Etats-Unis

Le soldat Bradley Manning a été reconnu coupable d'espionnage. [AP Photo/Patrick Semansky]
Le soldat Bradley Manning a été reconnu coupable d'espionnage. - [AP Photo/Patrick Semansky]
La justice militaire américaine a condamné mercredi Bradley Manning à une peine de 35 ans de prison pour espionnage. Le soldat américain avait transmis 700'000 documents confidentiels à WikiLeaks.

Le soldat américain Bradley Manning, reconnu coupable de la plus grande fuite de documents secrets de l'histoire des Etats-Unis, a été condamné mercredi à 35 ans de prison par une cour martiale. Il était passible de 90 ans de réclusion.

Après plus de deux mois de procès, la juge militaire Denise Lind a en outre décidé son renvoi de l'armée pour "déshonneur", notamment pour des faits d'espionnage, de fraude et de vol de quelque 700'0000 documents diplomatiques et militaires.

Aucune volonté de nuire

L'accusé a toujours reconnu avoir transmis ces documents confidentiels à WikiLeaks, qui les avait publiés. Mais il niait catégoriquement avoir voulu nuire aux Etats-Unis et disait avoir espéré provoquer un débat mondial.

Il avait plaidé coupable pour une dizaine de charges qui lui valaient d'encourir un minimum de 20 ans de prison. Fin juillet, la juge Denise Lind l'avait toutefois reconnu coupable en outre de faits d'espionnage et de fraude.

Lundi après-midi, le procureur militaire avait requis 60 ans minimum de prison à son encontre. La défense avait de son côté demandé une peine qui donne à Bradley Manning la "possibilité de vivre" et lui permette de se réinsérer dans la société.

ats/dk

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Demande de grâce présidentielle

L'avocat de Bradley Manning a annoncé mercredi qu'il allait déposer un recours en grâce auprès du président Obama, estimant qu'il était "temps de mettre fin aux souffrances de Brad".

L'avocat s'est insurgé que le soldat ait écopé d'une peine plus longue que des "agresseurs d'enfants". Il a confirmé qu'il ferait appel à la clémence de Barack Obama, ou demanderait "au moins qu'il commue la peine au temps déjà servi", soit trois ans et demi de détention préventive, depuis son arrestation en mai 2010.