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Le niveau de césium radioactif explose à Fukushima

Les fuites et les augmentations de la radioactivité se multiplient à Fukushima. [AP Photo/Kyodo News]
Les fuites et les augmentations de la radioactivité se multiplient à Fukushima. - [AP Photo/Kyodo News]
Le niveau de césium radioactif autour de Fukushima a été multiplié par 90 en trois jours. Par ailleurs, le directeur de la centrale lors de l'accident de 2011 est décédé d'un cancer.

Le gérant de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé mardi une multiplication par 90 en trois jours du niveau de césium radioactif dans un puits de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer. Cette énième mauvaise découverte suscite de nouvelles interrogations sur la propagation de l'eau souterraine contaminée.

"Nous ne sommes pas pour le moment en mesure de dire si l'eau contaminée s'écoule ou non dans la mer", a déclaré Tepco à la presse. Le groupe promet toutefois de renforcer les contrôles et de prendre des dispositions pour empêcher de contaminer davantage l'océan Pacifique voisin.

Le 5 juillet, Tepco avait déjà découvert au même endroit un niveau phénoménal d'autres éléments radioactifs, en l'occurrence une quantité de strontium 90 et autres éléments produisant des rayons bêta.

afp/mre

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Un ancien directeur décède d'un cancer

Le directeur de la centrale Fukushima au moment de l'accident en mars 2011 est décédé mardi à l'âge de 58 ans. Il souffrait d'un cancer de l'oesophage

Selon son employeur, Tepco, sa maladie ne serait pas directement imputable aux radiations. Selon la société, Masao Yoshida aurait reçu une dose de radiations de 70 millisieverts entre l'accident en mars 2011 et son départ de cette centrale du nord-est six mois plus tard. La compagnie écarte le lien entre cette exposition et le cancer arguant qu'il faut un délai plus long, d'environ cinq années, avant que les rayonnements n'entraînent ce type de cancer.

Masao Yoshida a géré cette crise sans précédent dans des conditions terribles, en s'opposant parfois aux directives incohérentes ou aux lenteurs du siège de son entreprise. Il a même désobéi à certains ordres qui lui semblaient techniquement dangereux, et a peut-être ainsi évité que la situation ne devienne complètement incontrôlable, selon des experts du secteur.