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Un prélat arrêté dans une enquête sur la banque du Vatican

Vatican [EPA/MAURIZIO BRAMBATTI]
Sur la place Saint-Pierre, le 23 juin 2013. Le Vatican a renforcé ses mécanismes de contrôle sur sa banque à plusieurs reprises ces dernières années - [EPA/MAURIZIO BRAMBATTI]
Soupçonné de fraude et de corruption, un prélat figure parmi les trois personnes arrêtées dans le cadre d'une enquête sur la banque du Vatican.

Un prélat, un membre des services secrets italiens et un intermédiaire financier ont été arrêtés vendredi dans le cadre d'une enquête sur l'Institut des oeuvres de religion (IOR), la banque du Vatican. Les trois hommes sont soupçonnés de fraude et corruption.

Le prélat interpellé est comptable au sein de l'administration financière du Vatican.

La justice italienne avait lancé une vaste enquête en septembre 2010 qui visait le président de l'IOR Ettore Gotti Tedeschi et le directeur général de l'époque Paolo Cipriani pour violation de la législation contre le blanchiment d'argent. C'est dans ce cadre que les trois hommes ont été arrêtés.

20 millions d'euros

Selon les juges, le prélat aurait participé à une tentative de faire entrer clandestinement au moins 20 millions d'euros en Italie, pour le compte de la famille D'Amico, propriétaire de chantiers navals à Salerne.

Le Suisse René Brülhart, conseiller de l'Autorité d'information financière qui supervise l'IOR, indique que six transactions suspectes ont été signalées en 2012.

afp/pym

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Scandales à répétition

Au fil des ans, des scandales retentissants ont entaché la réputation de l'IOR, des milieux criminels ayant profité de l'anonymat ou de prête-noms pour y blanchir leurs fonds.

Le plus important avait été en 1982 la faillite du Banco Ambrosiano, un scandale bancaire qui mêlait CIA et loge maçonnique.

L'affaire Enimont (1993) de pots-de-vins à des partis politiques italiens a aussi éclaboussé l'IOR et plus récemment, le tribunal de Rome a détecté des cas de blanchiment d'argent mafieux à travers les arcanes de la banque.