C'est un nouveau chapitre qui s'ouvre dans les relations entre l'Union européenne (UE) et la Turquie. L'UE a en effet annoncé mardi qu'elle entendait relancer les négociations avec Ankara, malgré les réserves de l'Allemagne après la répression des manifestations contre le gouvernement turc.
Ce compromis a été trouvé après d'intenses discussions entre les ministres européens réunis à Luxembourg sur fond de divergences sur le message à envoyer aux autorités turques après les troubles politiques.
Certaines réticences
Alors que l'Allemagne, soutenue par les Pays-Bas et l'Autriche, prônait la fermeté, les autres pays de l'UE étaient favorables à la relance des négociations.
Les autorités turques ont accusé la chancelière Angela Merkel d'utiliser les événements récents à des fins de "politique intérieure" alors que son parti, la CDU, a réaffirmé dimanche son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'UE.
Le compromis trouvé mardi repousse de fait l'ouverture du nouveau chapitre après les législatives du 22 septembre.
afp/hend
Un processus lent
Le processus de négociations entre l'UE et la Turquie engagé en 2005 s'avère le plus lent jamais mené avec un pays candidat à l'adhésion. Le dernier chapitre ouvert l'a été en 2010 et seul un chapitre sur 35 a pu être clos.
Il reste notamment à aborder des chapitres jugés cruciaux portant sur la justice et les droits fondamentaux. Il s'agit aussi de résoudre les blocages liés à la question chypriote, Ankara refusant de reconnaître la République de Chypre, l'un des 27 pays de l'UE.