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En Turquie, les arrestations en lien avec les manifestations continuent

Istanbul [AP Photo/Petr David Josek]
Pour contourner l'interdiction de manifester sur la place Taksim, toujours étroitement surveillée par la police, les manifestants ont inauguré une nouvelle forme de défi au gouvernement: la posture de "l'homme à l'arrêt". - [AP Photo/Petr David Josek]
Après les arrestations dimanche de manifestants à Istanbul et Ankara, le gouvernement turc ne lâche pas la bride. Près d'une centaine de personnes ont été arrêtées mardi matin.

La police turque a procédé tôt mardi à des dizaines d'arrestations dans des milieux d'extrême-gauche en lien avec les manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis depuis la fin mai, ont affirmé des sources concordantes.

A Istanbul, la police a arrêté à leurs domiciles quelque 90 membres du Parti socialiste des opprimés (ESP), une petite formation active dans les manifestations.

Elle a également investi les locaux du quotidien "Atilim", et de l'agence de presse "Etkin", proches de ce parti, ont rapporté les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.

Quatre jours de garde à vue

NTV mentionne également l'interpellation de 30 personnes à Ankara, de 13 autres à Eskisehir et des opérations de la police dans 18 autres provinces.

La police turque a déjà arrêté près de 600 personnes dimanche à Istanbul et Ankara dans les manifestations antigouvernementales.

Elle peut procéder à quatre jours de garde à vue, selon la loi turque, avant de présenter le suspect à un procureur qui décidera de son éventuelle inculpation, de son placement en détention préventive ou de sa remise en liberté.

ats/pb

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Médias sociaux surveillés

Le ministère turc de la Justice a commencé à travailler sur un projet de réglementation de la criminalité sur internet pour restreindre le rôle des médias sociaux dans la propagation des appels à manifester contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a rapporté mardi le quotidien "Hürriyet Daily News".

Quelque 25 personnes ont été arrêtées début mai à Izmir pour avoir twitté des "informations fausses ou diffamatoires" relatives aux manifestations, avant d'être relâchées.