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Bachar al-Assad apparaît inflexible à la télévision

Bachar al-Assad a admis dans une interview à la télévision du Hezbollah qu'il avait bien reçu des armes de la part de la Russie. [AP Photo/Vahid Salemi]
Bachar al-Assad a aussi admis dans une interview à la télévision du Hezbollah qu'il avait bien reçu des armes de la part de la Russie. - [AP Photo/Vahid Salemi]
Dans un entretien à la chaîne de télévision du Hezbollah, le président syrien Bachar al-Assad s'est dit prêt à se présenter à la présidentielle de 2014, et confiant quant à la victoire sur l'opposition.

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé jeudi qu'il n'hésiterait pas à se présenter à la présidentielle de 2014, dans une interview à la chaîne de télévision Al-Manar, proche de ses alliés chiites du Hezbollah.

"Cette question sera décidée (...) si je sens qu'il y a une nécessité de me porter candidat, et cela sera décidé après avoir consulté le peuple et si je sens qu'ils souhaitent cette candidature, je n'hésiterai pas à le faire", a déclaré le chef de l'Etat. "Mais si je sens que le peuple syrien ne le veut pas (...) je ne me porterai pas candidat", a-t-il précisé.

Tout accord "soumis à référendum"

En ce qui concerne le projet de la conférence de paix dite de Genève-2 (voir encadré), Bachar Al-Assad a confirmé son accord de principe à la participation de Damas, tout en indiquant que tout accord entre son régime et l'opposition serait soumis à un "référendum".

"Eux disent qu'ils veulent un gouvernement de transition où le président n'a aucun rôle", a-t-il en référence à l'appel de l'opposition et des pays occidentaux à son départ du pouvoir. Mais, a-t-il dit, "les prérogatives du président sont fixées par la Constitution et le président ne peut pas abandonner ses prérogatives, la constitution ne lui appartient pas".

"Confiant dans la victoire"

Le président syrien s'est par ailleurs dit "très confiant" dans la victoire de ses troupes engagées dans la guerre sanglante contre les rebelles, et s'en est pris à Israël, affirmant qu'il y avait en Syrie "une véritable pression populaire" pour ouvrir le front du Golan avec Israël, qui occupe ce plateau depuis 1967.

Lire aussi : La Syrie aurait bien reçu des missiles russes, selon le président al-Assad

afp/ptur

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L'opposition pose ses conditions à sa participation à Genève 2

George Sabra, le président par intérim de la Coalition nationale syrienne (CNS), a assuré jeudi à Istanbul qu'elle ne se rendrait pas à Genève 2 tant que l'Iran et le Hezbollah soutiendraient le régime, alors que Damas - dont les forces progressent sur le terrain - a annoncé sa participation.

Paralysée par les rivalités internes et la guerre d'influence que se livrent pour son contrôle ses principaux soutiens, l'Arabie saoudite et le Qatar, la Coalition ne s'était jusque-là pas déterminée avec précision sur sa participation.

Réunion préparatoire le 5 juin

"Nous pouvons confirmer que le 5 juin, des représentants des Etats-Unis, de la Russie et de l'ONU tiendront une réunion tripartite à Genève axée sur la préparation de la Conférence internationale sur la Syrie [Genève 2], envisagée par une initiative américano-russe", a indiqué jeudi un communiqué de l'ONU.

L'ONU sera représentée à cette réunion par Lakhdar Brahimi, envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, et par Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint de l'ONU, chargé des affaires politiques.