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Le procès de la collision d'Allinges s'est ouvert en France voisine

Sept adolescents ont été tués et 25 autres blessés dans la collision entre un train et un bus à un passage à niveau le 2 juin 2008. [GREGORY YETCHMENIZA]
Sept adolescents ont été tués et 25 autres blessés dans la collision entre un train et un bus à un passage à niveau le 2 juin 2008. - [GREGORY YETCHMENIZA]
Le procès de la collision entre un bus scolaire et un train à un passage à niveau d'Allinges, en Haute-Savoie, s'est ouvert mercredi au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains avec, sur le banc des prévenus, le chauffeur du car, la SNCF et Réseau ferré de France.

Le procès de la collision d'Allinges, dans laquelle avaient péri sept collégiens en 2008, s'est ouvert mercredi au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains avec le chauffeur de car, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) sur le banc des prévenus.

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire en Haute-Savoie, tuant sept adolescents âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés.

Un des accompagnateurs, profondément choqué par l'accident, se suicidera quelques temps plus tard.

La dangerosité du passage à niveau sous-estimée

Les trois prévenus sont poursuivis pour homicides involontaires et blessures involontaires. Il est reproché au chauffeur du car d'avoir effectué des manoeuvres maladroites et des erreurs d'appréciation, notamment d'avoir arrêté son véhicule en pleine traversée du passage à niveau.

Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF sont eux poursuivis pour n'avoir pas suffisamment tenu compte de la dangerosité du passage à niveau d'Allinges pour les autocars et les poids lourds, qui mettaient un temps trop long à le traverser au regard du délai de fermeture des barrières.

Le président de la SNCF sera entendu

"Il suffit de franchir une fois ce passage a niveau pour se rendre compte que n'importe quel véhicule de gros gabarit le franchit avec difficulté", a affirmé avant l'audience Me Georges Rimondi, avocat des parties civiles. "Une des attentes des familles, c'est de faire en sorte qu'un pareil drame ne se reproduise plus".

Cité par une association de familles de victimes, le président de la SNCF Guillaume Pepy doit être entendu mercredi 10 avril.

"Le problème, c'est qu'il n'y a pas qu'une cause"

Les parents des victimes "attendent la vérité, que les responsabilités soient établies et fixées", a affirmé pour sa Me Frédéric Noetinger, avocat de sept familles. "Le problème de ce dossier, c'est qu'il n'y a pas qu'une cause qui explique cet accident. Il y a la faute du chauffeur mais dans une infrastructure qui est dangereuse", a-t-il ajouté.

Quant à Me Adrien-Charles Dana, avocat du chauffeur, il a assuré en arrivant au tribunal que son client attendait "la vérité pour les familles". Le procès doit se terminer le 12 avril.

afp/jgal

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