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Les rebelles syriens créent leur service de renseignements

Le service de renseignements des rebelles syriens devrait compter une vingtaine de responsables de départements. [Francisco Leong]
Le service de renseignements des rebelles syriens devrait compter une vingtaine de responsables de départements. - [Francisco Leong]
Les rebelles syriens ont annoncé mardi, dans une vidéo diffusée sur Internet, la création d'un service de renseignements visant à rendre compte des exactions commises, y compris au sein de la rébellion.

Au lendemain de la reconnaissance par l'Union européenne de la nouvelle Coalition de l'opposition comme un "représentant légitime" du peuple syrien", les rebelles syriens ont annoncé mardi la création d'un service de renseignements pour "défendre la révolution".

Cette annonce s'est faite via une vidéo diffusée sur un site de partage par le porte-parole du commandement de l'Armée syrienne libre (ASL), Fahed al Masri.

"Protéger les fils de la révolution"

L'objectif de cette "Administration des services de renseignements généraux de la révolution syrienne" est "d'être un puissant bouclier sécuritaire pour protéger les fils de la révolution contre les attentats, arrestations et assassinats", explique dans la vidéo un homme armé et encagoulé se présentant sous le nom de "colonel Oussama, numéro de code 102".

Selon ce porte-parole, le but est notamment de fournir "des informations détaillées sur les mouvements des forces d'occupation d'Assad (le président syrien Bachar al-Assad), les chabbiha (milice pro-régime) et les agents" du pouvoir.

19 responsables de départements

Il s'agit aussi de rechercher ceux qui, au sein de la rébellion, commettent des exactions, explique "l'agent 102". Dans la vidéo, où figurent sept autres hommes, il cite les 19 responsables de départements dont une femme, Oum Aïcha, en charge de la logistique.

Parmi les départements, figurent notamment une branche pour le renseignement intérieur, une pour le renseignement extérieur, deux branches pour la presse -médias locaux et médias étrangers-, des bureaux dans les principales régions du pays et la brigade des missions spéciales.

afp/ptur

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Le Royaume-Uni reconnaît la nouvelle Coalition de l'opposition

Le Royaume-Uni a décidé de reconnaître la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne comme "seul représentant légitime du peuple syrien", a annoncé mardi au parlement le chef de la diplomatie britannique, William Hague.

"Cette décision a été prise au vu des engagements pris par ses dirigeants lors de leur visite vendredi à Londres", a précisé le ministre, ajoutant qu'il avait demandé à ses interlocuteurs de nommer un représentant en Grande-Bretagne.

La Turquie va déployer des missiles à sa frontière avec la Syrie

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a annoncé mardi qu'Ankara était dans "l'ultime phase" de discussions avant de transmettre à l'OTAN une demande formelle de déploiement de missiles Patriot à sa frontière avec la Syrie.

Les missiles sol-air Patriot "sont une mesure de précaution, spécifiquement orientée vers la défense", a déclaré le ministre des Affaires étrangères turques.

Les discussions avec l'OTAN se sont accélérées depuis que des tirs d'obus syriens ont touché des localités turques proches de la frontière.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en visite au Caire, s'est dit "profondément préoccupé par (...) le risque de voir la Syrie devenir un champ de bataille régional".

Une trentaine de tués en 24 heures

Sur le terrain, les rebelles cherchaient mardi à s'emparer d'une base de l'armée de l'air près d'Alep (nord) alors que les affrontements entre insurgés et combattants kurdes à Rass al-Aïn, dans le nord-est, ont fait une trentaine de tués en 24 heures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A Damas, deux obus de mortier ont touché le bâtiment du ministère de l'Information, sans faire de victime, a indiqué l'agence officielle Sana. Dans le nord-ouest, à Rass al-Aïn, près de la frontière avec la Turquie, de violents affrontements ont opposé rebelles et combattants kurdes, toujours selon l'OSDH.