Publié

Election à suspense pour la présidence de l'UMP

L'ancien Premier ministre Francois Fillon (gauche) et son rival Jean-Francois Copé. [Jacques Demarthon/Miguel Medina]
L'ancien Premier ministre Francois Fillon (gauche) et son rival Jean-Francois Copé. - [Jacques Demarthon/Miguel Medina]
Les résultats du vote pour la présidence de l'UMP étaient très serrés dimanche soir entre l'ancien Premier ministre, François Fillon, et l'actuel chef du parti Jean-François Copé. Des irrégularités auraient été constatées.

L'incertitude pesait dimanche soir sur l'issue de l'élection à la présidence de l'UMP. Ce vote, une première dans l'histoire du parti, a donné lieu à un âpre duel entre l'ancien Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Les résultats définitifs devraient être proclamés tard dans la soirée.

Les deux camps livraient des tendances favorables à leur champion respectif, mais en l'absence d'éléments de référence, il était difficile à 21h30 de livrer une lecture fiable du scrutin.

Dans l'entourage de Jean-François Copé, on donnait le député-maire de Meaux en tête avec 2610 voix d'avance après dépouillement de 138'312 bulletins. Le camp de François Fillon donnait pour sa part l'ancien chef du gouvernement en tête avec 1260 voix d'avance après dépouillement de 101'797 votes.

Soupçons de fraude

L'équipe Copé a annoncé dimanche soir qu'elle allait "saisir la COCOE", la commission électorale de l'UMP, au sujet du déroulement du vote dans la 1ère circonscription de Nice (Alpes-Maritimes). Alors que 1178 enveloppes ont été trouvées dans l'urne, seules 590 signatures figureraient sur les listes d'émargement.

"Si cette irrégularité est confirmée, nous demandons l'annulation du scrutin dans cette circonscription", qui est celle d'Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, a déclaré Marc-Philippe Daubresse au siège de l'UMP. "Nous demandons solennellement à François Fillon de mettre de l'ordre dans son équipe", a-t-il ajouté.

Forte affluence

Quelque 300'000 adhérents à jour de cotisation étaient appelés à voter dans 650 bureaux de vote répartis dans les 577 circonscriptions françaises. Ils devaient désigner "un ticket" (président, vice-président, secrétaire général) pour un mandat de trois ans. Ils se prononçaient en parallèle sur différentes "motions" qui, si elles obtiennent au moins 10% des suffrages, deviendront des "mouvements", autre nouveauté à droite.

Une forte affluence dans certains bureaux a nécessité la prolongation des opérations de vote tandis que le dépouillement débutait dans les autres. Ainsi François Fillon, député de Paris, a-t-il été contraint d'attendre plus d'une heure pour voter dans une école du VIIe arrondissement transformée pour l'occasion en bureau de vote.

A lire également: L'UMP fête ses 10 ans à la veille de se choisir un nouveau président

sipa/hend

Publié

Deux lignes qui s'affrontent

La campagne pour la présidence de l'UMP, marquée par de violentes attaques réciproques, laissera des traces dans la famille gaulliste, de l'avis de plusieurs caciques du parti.

Deux lignes s'affrontent: "une droite décomplexée", renouant avec les accents droitiers de Nicolas Sarkozy dans l'entre-deux-tours de la présidentielle 2012, défendue par Jean-François Copé, 48 ans, et une droite à la tonalité plus centriste que François Fillon, 58 ans, ambitionne d'incarner en 2017.