Des étudiants chilliens qui tentaient de bloquer un des principaux axes routiers du centre de Santiago lors d'une manifestation se sont heurtés aux forces de l'ordre ce lundi. Plus d'une trentaine d'entre eux ont été arrêtés.
Les lycéeens et étudiants mènent différentes opérations de protestation depuis la rentrée. Ils exigent davantage d'investissement de l'Etat en faveur de l'éducation: " la patience des étudiants est à bout (...) Nous avons fait beaucoup d'efforts pour entamer un dialogue avec le gouvernement et le parlement" a notamment déclaré le président de la Fédération des étudiants universitaires du Chili (FECH) , Gabriel Boric.
"Le gouvernement n'a pas répondu aux demandes des étudiants. Le ministre de l'Éducation Haral Beyer a systématiquement dédaigné le mouvement étudiant et n'a écouté aucune de nos propositions", a-t-il ajouté.
Plus de 40 manifestations depuis mai 2011
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement Andrés Chadwick a estimé que "les dirigeants étudiants qui convoquent ces manifestations illégales et non autorisées savent parfaitement qu'elles ouvrent la porte au vandalisme et à la délinquance".
Les étudiants ont organisé depuis mai 2011 plus de 40 manifestations, certaines parmi les plus massives depuis le retour de la démocratie au Chili en 1990. Plusieurs d'entre elles ont été émaillées de violences entre casseurs et forces de police.
Le mouvement a influencé une hausse de 10% du budget de l'éducation 2012, et obtenu un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics, des avancées jugées insuffisantes par la FECH.
agences/pym