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La Cour constitutionnelle suspend le rétablissement du Parlement égyptien

Tahrir. jpg [KHALED ELFIQI]
Des milliers de manifestants pro-Morsi, mardi sur l'emblématique place Tahrir au Caire. - [KHALED ELFIQI]
La Haute cour constitutionnelle égyptienne a contre-attaqué mardi en suspendant le rétablissement du Parlement ordonné par le président islamiste Mohamed Morsi. En matinée, l'Assemblée du peuple, dominée par les islamistes, s'était réunie malgré sa dissolution par la même cour en juin.

Bras de fer entre la Cour constitutionnelle  égyptienne  et le président islamiste Mohamed Morsi. Selon une source judiciaire, "la cour a ordonné que sa précédente décision (invalidant les élections et déclarant le Parlement illégal) soit appliquée".

Les avocats de Mohamed Morsi ont immédiatement dénoncé une décision "politique", disant craindre qu'elle ne complique encore la crise dans le pays.

Dans le même temps, des milliers de personnes se sont réunies sur l'emblématique place Tahrir, au Caire, pour manifester leur soutien au président.

Dimanche, huit jours après sa prise de fonction, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, avait annulé par décret la décision de la cour qui avait invalidé le 14 juin le Parlement en raison d'un vice dans la loi électorale.  (Lire Le président égyptien annule la dissolution de l'Assemblée du peuple).

Bras de fer avec l'armée

Après la dissolution de l'assemblée, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a récupéré le pouvoir législatif, provoquant la colère de ceux qui veulent les voir quitter la politique. Ces derniers développements illustrent l'épreuve de force engagée entre le nouveau président et le CSFA, surtout après l'adoption par les militaires d'une "Déclaration constitutionnelle complémentaire" qui a considérablement affaibli la fonction présidentielle.

Les Frères musulmans avaient accusé les militaires d'avoir orchestré la dissolution du Parlement pour s'adjuger le pouvoir législatif, dénonçant un véritable "coup d'Etat". La Haute cour constitutionnelle a assuré qu'elle "n'était partie prenante dans aucune lutte politique" et que sa mission était de "protéger" la constitution. Elle est néanmoins accusée par plusieurs groupes et hommes politiques d'être partiale.

afp/ap/ptur

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"Les Egyptiens devraient obtenir ce pour quoi ils se sont battus et ceux pour qui ils voté, à savoir un gouvernement élu qui prend des décisions pour que le pays avance", a déclaré mardi Hillary Clinton, qui doit rencontrer Mohamed Morsi ce week-end.

La secrétaire d'Etat américaine a réclamé un "dialogue intensif entre tous les protagonistes".