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Recommandations de Kofi Annan pour une transition démocratique en Syrie

L'émissaire de l'ONU en Syrie Kofi Annan et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon [Andrew Burton/Getty]
Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. - [Andrew Burton/Getty]
Le médiateur international Kofi Annan préconise une série d'étapes "claires et irréversibles" vers une transition démocratique en Syrie, dont un "gouvernement provisoire d'union nationale", dans un document préparé en vue de la réunion de Genève samedi.

Kofi Annan a soumis un texte aux membres du "Groupe d'action" sur la Syrie qui se réunissent à Genève samedi, dont les membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume uni), ainsi que la Turquie et des pays membres de la Ligue arabe.

Aide internationale envisagée

Dans ce document, intitulé "directives et principes pour une transition menée par les Syriens" , le médiateur de l'Onu souligne "qu'il revient au peuple syrien de déterminer l'avenir du pays". Il envisage une aide internationale "importante" en cas d'accord entre pouvoir et opposition sur une transition.

Il suggère "la mise en place d'un gouvernement provisoire d'union nationale qui puisse créer un environnement neutre" favorable à cette transition. Ce gouvernement pourrait inclure des membres du gouvernement actuel, mais en seraient exclus ceux dont la présence "pourrait nuire à la crédibilité de la transition et mettre en danger la stabilité et la réconciliation".

Moscou hostile à "toute recette imposée de l'extérieur"

Certains diplomates ont suggéré que cette clause pourrait impliquer un départ du pouvoir du président Bachar al-Assad et que la Russie, fidèle alliée de Damas, n'y serait plus opposée. Mais Moscou a refroidi jeudi les espoirs d'un accord, son ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov réaffirmant que Moscou n'accepterait aucune "recette imposée de l'extérieur" et qu'il "n'y avait pas de projet approuvé" pour la conférence de Genève.

Jeudi soir, Moscou a par ailleurs condamné l'attentat la veille près de Damas contre une télévision officielle, qui a tué trois journalistes et quatre gardiens du siège de la chaîne.

Avant la  réunion de samedi à Genève, Sergueï Lavrov va  rencontrer la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à Saint-Pétersbourg.

afp/pym

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Assad montre les Occidentaux du doigt

Le président syrien Bachar al-Assad a accusé les Occidentaux et certains pays arabes de soutenir militairement "en sous-main" la rébellion armée en Syrie, dans une interview diffusée jeudi par la télévision d'Etat iranienne.

Le président Assad n'a pas évoqué les derniers développements de la crise syrienne, l'intensification des combats, la destruction d'un avion turc ou la réunion du Groupe international d'action sur la Syrie prévue samedi à Genève.

Il a revanche affirmé qu'il soutenait toujours le plan du médiateur international Kofi Annan pour ramener le calme en Syrie, en dépit de son échec dont les Occidentaux ont rejeté la responsabilité sur les forces gouvernementales syriennes.

Sur le terrain, une forte explosion a été entendue jeudi à Damas provoquant une nuage de fumée noire. Au moins trois personnes ont été blessées et une vingtaine de voitures endommagées, selon la télévision publique.