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La droite française ne fera pas barrage à l'extrême droite

Jean-François Copé lors du débat sur la laïcité (en novembre 2011)
Le chef de l'UMP Jean-François Copé a indiqué: "Pas question d'appeler à voter pour le Front national ni d'appeler à voter pour le candidat socialiste".
La droite ne barrera pas la route du Front national (FN) au second tour des élections législatives françaises du 17 juin. Le Parti socialiste avait appelé la droite à appliquer "un désistement républicain".

La droite française n'appellera pas à voter contre l'extrême-droite dans les 20 circonscriptions au second tour des législatives dimanche qui mettront aux prises un candidat de gauche et un candidat du Front national, a indiqué le parti conservateur UMP.

Cette décision du "ni-ni" (ni Front national, ni gauche) a été prise lors du bureau politique de l'UMP lundi alors que le Parti socialiste avait appelé la droite à appliquer le "désistement républicain" et à maintenir un "cordon sanitaire" aussi étanche que possible autour du Front national (FN). "Pas question d'appeler à voter pour le Front national ni d'appeler à voter pour le candidat socialiste", a déclaré le chef de l'UMP, Jean-François Copé.

Une semi-victoire pour le FN de Le Pen

L'un de ces duels opposera notamment Marine Le Pen à un candidat socialiste à Hénin-Beaumont (nord). Le ni-ni constitue déjà une semi-victoire pour le Front national, qui appelle à une "recomposition de la droite", car il revient à mettre sur un même plan extrême droite et gauche. (Lire aussi: "Une victoire et plusieurs reculs" au 1er tour des législatives françaises)

Par ailleurs, l'UMP a demandé le maintien de "tous ses candidats" partout où ils sont qualifiés pour le second tour dans une triangulaire avec un candidat socialiste et un candidat du Front national.

agences/olhor

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La liste noire de Marine Le Pen

Marine Le Pen a appelé lundi ses électeurs à faire battre huit personnalités de droite et de gauche qu'elle juge "nuisibles" au second tour des législatives, où le Front national (13,6%) est en mesure de se maintenir dans 61 circonscriptions.

La présidente du FN espère ainsi écarter de l'Assemblée nationale des candidats ayant adopté un comportement "contraire à la morale publique" ou s'étant montrés "particulièrement haineux" envers sa formation.

Elle a cité quatre UMP, dont trois anciens ministres, trois socialistes et un écologiste, dans une stricte répartition droite-gauche.

Figurent dans l'ordre le socialiste Francois Puponni, député-maire de Sarcelles et proche de Dominique Strauss-Kahn, le député UMP Manuel Aeschlimann (Hauts-de-Seine), celui de l'Essonne Georges Tron (UMP), mis en examen pour viols et agressions sexuelles, et l'ex-ministre PS Jack Lang (Vosges).

Autres candidats visés : l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand (Aisne), la socialiste Ségolène Neuville (Pyrénées-Orientales) et l'écologiste Slimane Tir (EELV-PS, Nord).