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Il y a un an, l'affaire DSK éclatait à New York

Dominique Strauss-Kahn était arrêté le 15 mai 2011 par la police new-yorkaise [JEWEL SAMAD]
Dominique Strauss-Kahn était arrêté le 15 mai 2011 par la police new-yorkaise - [JEWEL SAMAD]
Le 14 mai 2011, une femme de chambre accusait le socialiste candidat à l'élection présidentielle française Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle dans une suite new-yorkaise. Un an après, l'affaire DSK continue.

Il y a un an, il était donné favori dans la course à l'élection présidentielle française. Mais c'est un autre socialiste que Dominique Strauss-Kahn verra s'installer mardi à l'Elysée, ses ambitions à jamais enterrées par l'affaire Diallo qui avait éclaté le 14 mai 2011. Ce jour-là, une femme de chambre guinéenne, Nafissatou Diallo, accuse le patron du Fonds monétaire international (FMI) d'agression sexuelle dans sa suite du Sofitel de New York.

L'affaire fascine des deux côtés de l'Atlantique. DSK, qui rejette les accusations, est incarcéré, puis assigné à résidence à New York. Il démissionne de ses fonctions au FMI. La procédure pénale est abandonnée le 23 août, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie.

Théorie du complot

Peu après, Strauss-Kahn explique, pour la première fois, qu'il s'agissait d'une relation "inappropriée", mais sans violence ni contrainte. Certains imaginent alors que l'ancien ministre socialiste, élu député pour la première fois en 1986, pourra rebondir, en dépit d'une procédure civile lancée le 8 août par Nafissatou Diallo, pour agression "sadique et violente".

Mais en juillet, une romancière française, Tristane Banon, ouvre un autre front judiciaire, portant plainte pour tentative de viol en 2002. La plainte sera classée en octobre, car trop tardive, mais le parquet admet une possible agression sexuelle. Une théorie du complot se développe en parallèle, alimentée par plusieurs aspects troublants de l'affaire du Sofitel. Mais aucune preuve n'est jamais apportée.

Affaires à Lille et Washington

Et DSK est ensuite rattrapé par une autre enquête en cours depuis mars 2011 à Lille sur un réseau présumé de prostitution. En février 2012, il est gardé à vue à Lille pour "complicité de proxénétisme", en liaison avec cette affaire, dite du Carlton, impliquant des soirées libertines organisées à Washington avec des prostituées. Le 26 mars, il est mis en examen à Lille pour proxénétisme aggravé en bande organisée et placé sous contrôle judiciaire.

Les mauvaises nouvelles continuent pour l'ancien directeur général du FMI. Le 1er mai, le juge Douglas McKeon, du tribunal du Bronx, refuse sèchement la demande de ses avocats que soit classée la plainte au civil de Nafissatou Diallo. Et le 4 mai, de l'autre côté de l'Atlantique, le parquet de Lille annonce qu'il examine une ordonnance visant des faits présumés de viol en réunion qui auraient été commis lors d'une soirée à Washington à laquelle participait DSK.

Mardi, François Hollande, prendra ses fonctions à l'Elysée. DSK prépare lui sa défense, en France et aux Etats-Unis.

ats/afp/vtom

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