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Coup de filet dans les milieux islamistes radicaux en France

En France, 19 islamistes radicaux présumés interpellés
En France, 19 islamistes radicaux présumés interpellés / L'actu en vidéo / 1 min. / le 30 mars 2012
Dix-neuf personnes soupçonnées de liens avec milieux islamistes radicaux ont été interpellées par la police française. Ce vaste coup de filet n'est pas directement lié à l'affaire du tueur de Toulouse.

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi matin que la police avait interpellé 19 personnes soupçonnées de liens avec l'islamisme radical, et saisi des Kalachnikov chez certaines d'entre elles. Il a affirmé que "d'autres opérations" seraient menées et pourraient déboucher sur des expulsions.

Pas de lien avec l'affaire du tueur de Toulouse

Ces personnes soupçonnées d'appartenir à la mouvance islamiste ont été interpellées vendredi matin dans plusieurs villes du sud de la France et sont actuellement en garde à vue, précise-t-on de sources policière et judiciaire. Des perquisitions sont en cours.

L'opération, qui n'est pas liée à l'enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban, est menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge antiterroriste parisien.

"C'est en lien avec une forme d'islamisme radical", a déclaré le chef de l'Etat, sur Europe 1. "Je ne sais pas si c'est des filières", mais "nous avons des questions à poser, des questions extrêmement précises, à un certain nombre de gens".

"Garantir la sécurité des Français"

Cette opération intervient après une série de meurtres visant des militaires et des juifs, meurtres revendiqués par un jeune Français se réclamant d'Al-Qaïda, Mohamed Merah, tué il y a huit jours par le Raid et enterré jeudi.

Nicolas Sarkozy a comparé le traumatisme de Toulouse et de Montauban à celui des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis (voir encadré). "On ne peut pas rester sans en tirer des conclusions", a-t-il estimé.

Le chef de l'Etat a par ailleurs rappelé que les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères avaient décidé jeudi d'interdire l'entrée, sur le territoire français, de quatre prédicateurs étrangers que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait invités à son congrès au Bourget du 6 au 9 avril prochains. "Nous ne voulons pas que des gens qui prônent des valeurs contraires à la République soient invités sur notre territoire national", a réaffirmé vendredi Nicolas Sarkozy.

A plus de trois semaines du premier tour de la présidentielle, le locataire de l'Elysée, qui brigue un second mandat, a martelé: "C'est notre devoir de garantir la sécurité des Français. Nous n'avons pas le choix. C'est absolument indispensable. Et c'est le premier travail du chef d'Etat que de protéger les Français".

agences/hof

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Sarkozy compare le traumatisme dû aux tueries de Toulouse à celui du 11-Septembre

Interrogé par la radio française Europe 1, Nicolas Sarkozy est revenu sur le carnage perpétré par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, estimant que le "traumatisme" causé en France par ces meurtres est "un peu" comparable à celui provoqué par les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis.

"Le traumatisme de Montauban et de Toulouse a été profond dans notre pays, un peu, je ne veux pas comparer les horreurs, un peu comme le traumatisme qui a suivi aux Etats-Unis et à New York l'affaire de septembre 2001, le 11-Septembre", a-t-il dit.

Prison ferme pour avoir soutenu Mohamed Merah

Un jeune homme de 20 ans a été condamné jeudi en France à trois mois de prison pour avoir fait l'apologie des crimes de Mohamed Merah.

Le prévenu vient du même quartier toulousain que le jihadiste qui a abattu sept personnes.

"Mon pote Mohamed, c'est un homme, un vrai. Dommage qu'il n'ait pas eu le temps de finir le travail", aurait déclaré le jeune homme lors d'un contrôle de police, selon un quotidien français.

Le parquet indique qu'il poursuivra systématiquement de telles déclarations.

Jugé en comparution immédiate, il a été condamné pour "provocation à la haine raciale" et "apologie du terrorisme".