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Pas de zone euro de taille réduite selon A. Merkel

La Chancelière allemande a démenti les rumeurs lors d'une rencontre avec le président roumain Traian Basescu. [KEYSTONE - Maja Hitij]
La Chancelière allemande a démenti les rumeurs lors d'une rencontre avec le président roumain Traian Basescu. - [KEYSTONE - Maja Hitij]
L'Allemagne a "un seul objectif" depuis le début de la crise de la dette, c'est "de stabiliser la zone euro dans sa forme actuelle", a déclaré jeudi à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel, démentant toute réflexion sur une zone euro de taille réduite.

"L'Allemagne a depuis des mois, depuis que nous avons cette crise, un seul objectif, qui est de stabiliser la zone euro dans sa forme actuelle", a-t-elle dit au cours d'un point de presse. Des informations de presse avaient circulé jeudi matin évoquant des discussions de responsables français et allemands sur une zone euro réduite.

Le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert, les avait déjà démenties dans la matinée. "Les informations selon lesquelles l'Allemagne poursuit des plans pour une zone euro de taille réduite sont infondées. Au contraire, le gouvernement allemand veut stabiliser la zone euro dans son ensemble", a-t-il indiqué dans un twitt.

Aucun scénario de réduction de la zone euro n'est envisagé, ni par la France ni par l'Allemagne, a également souligné une source française, qui a qualifié jeudi de fantaisistes les conjectures en ce sens. Ces rumeurs se sont inscrites dans un contexte de regain de tension pour la zone euro, désormais menacée par l'extension de la crise de la dette à l'Italie. (Lire: Crise en Italie)

Des "stupidités" selon Juncker

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a, quant à lui, parlé de "stupidités" destinées à "diviser" en évoquant ces rumeurs. "Je suis allergique à ces stupidités qui sont énoncées par certains et qui visent à mettre en place des divisions au sein de l'euro, qui est un groupe solide", a-t-il déclaré à Lisbonne, où il est arrivé jeudi pour une visite officielle de deux jours.

Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker. [Olivier Hoslet / Keystone]
Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker. [Olivier Hoslet / Keystone]

"Je déteste cette idée, d'ailleurs elle n'a aucune chance d'aboutir", a affirmé le Premier ministre luxembourgeois. A Bruxelles, la Commission européenne a indiqué de son côté ne pas être au courant d'un tel débat.

"La Commission n'a pas d'informations là-dessus", a indiqué sa porte-parole, Pia Ahrenkilde. La chancelière allemande, qui s'exprimait en présence du président roumain Traian Basescu, a insisté au contraire sur l'importance de maintenir l'unité de l'Union européenne dans son ensemble.

"Indépendamment de savoir si quelqu'un est membre de l'euro ou pas encore, nous sommes une union à 27, qui est certes confrontée à des défis, mais nous avons un marché commun, un traité de Lisbonne", a-t-elle martelé.

afp/mre

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A. Merkel met en garde l'Italie

Angela Merkel a appelé l'Italie, devenue l'épicentre de la crise de la dette, à clarifier au plus vite la question de la succession du Premier ministre Silvio Berlusconi, car "le temps presse".

"Il est très important que la question du gouvernement soit clarifiée" afin de "rétablir la crédibilité" du pays, a-t-elle dit, tout en considérant que Rome était "sur la bonne voie".

Angela Merkel a également souhaité "tout le succès possible" à quiconque prendra les rênes du gouvernement en Grèce, sans évoquer directement le nouveau Premier ministre désigné, l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Lucas Papademos.

"L'Allemagne fera tout pour coopérer le mieux possible" avec la nouvelle équipe à Athènes, a-t-elle assuré.