Ces fonds seront versés pour la période 2011-2013. Il s'agit des promesses de dons les plus élevées jamais effectuées pour lutter contre les trois maladies. En septembre 2007, 9,7 milliards de dollars avaient été promis au Fonds mondial pour la période 2008-2010, relève le Fonds.
Les Etats-Unis, premier contributeur, se sont engagés à verser 4 milliards de dollars au Fonds mondial. Au cours de la même période, l'Union européenne (pays membres et Commission) ont alloué plus de 9 milliards de dollars. Avec 1,49 milliard de dollars, la France est le premier contributeur européen au Fonds et le deuxième au monde derrière les Etats-Unis.
"Un message puissant"
"Au moment où tant de gouvernements se serrent la ceinture, ces engagements envoient un puissant message. Cela montre à quel point les dirigeants mondiaux sont déterminés à faire le nécessaire au-delà de leurs frontières", a dit Ban Ki-moon. "Mais la demande de fonds va probablement dépasser les engagements impressionnants réalisés aujourd'hui. Cela veut dire que nous devons continuer à mobiliser davantage de ressources", a-t-il ajouté.
Plus de 40 pays, la Commission européenne et des organisations privées ont promis des fonds lors de cette réunion à New York. "Le Fonds mondial mobilise de l'argent car cela marche. Depuis 2002, les programmes soutenus par le Fonds ont sauvé 5,7 millions de vies", a noté Ban Ki-moon. "Je peux dire que nous avons franchi une étape majeure". Les dons promis "sont une manifestation concrète de la solidarité mondiale", a-t-il ajouté.
Un montant insuffisant
Les promesses de dons permettront de poursuivre des programmes déjà approuvés et d'étendre de façon significative les efforts en cours, a souligné le Fonds mondial dans un communiqué, mettant toutefois en garde contre le fait que ces promesses "n'atteignent pas les ressources estimées nécessaires pour satisfaire la demande des pays en développement souhaitant rehausser encore leurs programmes".
"J'apprécie profondément les efforts de tous les donateurs publics et privés", a renchéri Michael Kazatchkine, le directeur du Fonds. "Mais nous devons reconnaître que ce montant n'est pas suffisant pour satisfaire la demande. Cela conduira à des décisions difficiles dans les trois prochaines années, qui pourraient ralentir les efforts pour venir à bout des trois maladies", a-t-il ajouté.
Le Fonds couvre les trois quarts de l'aide internationale contre le paludisme, les deux tiers de celle contre la tuberculose et le quart de celle contre le sida. L'ONG américaine Health GAP, qui milite pour l'accès universel aux soins contre le VIH/sida, s'est dit en revanche "profondément déçue". Elle rappelle que seuls un tiers des séropositifs reçoivent pour l'heure des traitements.
Health GAP appelle aussi le président américain Barack Obama à souscrire à l'idée d'une taxe sur les transactions financières, une idée avancée par le président français Nicolas Sarkozy à l'ONU à New York le 20 septembre.
afp/sbo