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Plus de 90'000 évacués en Russie et au Kazakhstan à cause d'inondations historiques

Plus de 90'000 personnes ont été évacuées au cours des deux dernières semaines au Kazakhstan et en Russie en raison d'importantes inondations. [AFP - ANATOLIY ZHDANOV]
Des régions entières de Russie et du Kazakhstan menacées par d'importantes inondations. / 12h45 / 2 min. / le 10 avril 2024
La région russe de l'Oural et le Kazakhstan voisin ont été noyés par d'importantes crues. Vendredi, un barrage a été partiellement détruit. Et un nouveau pic d'intempéries est déjà annoncé pour mercredi.

Ces deux dernières semaines, plus de 90'000 habitants de l'Oural russe, de Sibérie occidentale et du Kazakhstan ont dû fuir par tous les moyens: sur un bateau pneumatique, le dos d'un sauveteur ou encore perché dans un énorme char.

Ces régions reculées sont en proie aux pires inondations depuis des décennies, alors que mardi l'eau continuait encore de monter. En cause? La fonte accrue des neiges, ainsi que la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.

Plus de 90'000 évacuations

"Depuis le début des inondations, 86'000 personnes ont été sauvées et évacuées, dont 29'000 enfants" au Kazakhstan, un pays grand comme cinq fois la France, a indiqué mardi le ministère kazakh des Situations d'urgence.

Les autorités russes ont de leur côté évoqué mardi 6500 évacuations et plus de 10'550 maisons inondées.

Les présidents russe et kazakh Vladimir Poutine et Kassym-Jomart Tokaïev se sont entretenus au téléphone mardi. Ces derniers veulent désormais "donner des injonctions pour activer" le travail de coordination des secours et de prédiction des météorologues, selon le Kremlin.

Réactions insuffisantes?

La ville la plus touchée jusqu'à ici, Orsk, dans la région d'Orenbourg, a été noyée durant le weekend après qu'une digue y a en partie cédé.

>> Lire à ce sujet : La rupture d'un barrage provoque l'évacuation de plus de 4000 personnes dans l'Oural russe

Lundi des manifestations y ont eu lieu, les habitants demandant des comptes aux autorités malgré les menaces du parquet régional contre tout rassemblement illégal, alors que les rassemblements sont strictement encadrés en Russie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a assuré pour sa part mardi que les populations affectées par les inondations allaient "recevoir toute l'aide nécessaire malgré les conditions difficiles". Il a cependant reconnu que Vladimir Poutine ne prévoyait pas de se rendre dans les régions concernées par ces crues historiques.

Autorités locales critiquées

Le président kazakh, lui, a vertement réprimandé les autorités locales pour leur manque de préparation. Il a estimé qu'il s'agit "peut-être de la plus grande catastrophe naturelle, en termes d'ampleur et de conséquences, de ces 80 dernières années".

Au total au Kazakhstan, 23'000 membres de plusieurs ministères sont impliqués dans les opérations de sauvetage, ainsi que des milliers de volontaires civils.

Pic à prévoir

De l'autre côté de la frontière, en Russie, la région d'Orenbourg est la plus touchée alors que le niveau du fleuve Oural a encore augmenté. Le maire du chef-lieu a averti que ces inondations seraient "sans précédent" et pourraient atteindre leur pic mercredi.

afp/doe

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