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Londres réclame la libération de l'opposant russe Kara-Mourza

L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza dans une cage en verre à l'annonce du verdict en appel au tribunal municipal de Moscou en juillet 2023. [Dmitry Serebryakov]
Londres réclame la libération de l'opposant russe Kara-Mourza / Le Journal horaire / 32 sec. / le 11 avril 2024
Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a réclamé jeudi la libération "immédiate" de l'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, également ressortissant britannique, accusant Moscou de mauvais traitements visant à aggraver son état de santé.

"Militant des droits de l'homme engagé pour une Russie démocratique et critique virulent de la guerre en Ukraine, Vladimir Kara-Mourza était considéré comme une menace par le Kremlin. Poutine l'a enfermé pour tenter de le faire taire", a déclaré David Cameron dans un communiqué publié à l'occasion des deux ans de son arrestation.

"Nous devons dénoncer le mépris flagrant de la Russie pour la dégradation de son état de santé", a-t-il ajouté, estimant que l'opposant était "soumis à des conditions de détention dégradantes et inhumaines, clairement conçues pour nuire davantage à son bien-être physique et mental".

Lourde peine

"Nous envoyons un message clair: le Royaume-Uni ne tolérera pas que l'un de ses citoyens soit traité de manière aussi odieuse", a-t-il assuré. Vladimir Kara-Mourza, citoyen russe et britannique, a été condamné à 25 ans de prison après avoir été accusé de trahison, d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe et entretenu des liens avec une "organisation indésirable".

C'est la plus lourde peine infligée à un opposant dans l'histoire récente du pays. Il est en outre en très mauvaise santé, selon ses partisans, conséquence de deux empoisonnements dont il a été victime par le passé. Ami d'Alexeï Navalny, mort en détention en février, Vladimir Kara-Mourza était également proche de Boris Nemtsov, un autre opposant tué près du Kremlin en 2015.

afp/br

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