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Le CICR modélise des lieux dévastés par la guerre pour alerter l'opinion publique

Le CICR modélise les lieux dévastés par la guerre pour alerter l'opinion publique
Le CICR modélise les lieux dévastés par la guerre pour alerter l'opinion publique / 12h45 / 2 min. / le 6 janvier 2024
Le CICR lance une campagne pour que le grand public puisse prendre la mesure des conséquences à long terme de bombardements en milieu urbain. Des vidéos immersives montrent l'ampleur des destructions dans plusieurs villes théâtres de guerres récentes.

L'hôpital de Mossoul, situé au cœur de la cité irakienne, a été de 2016 à 2017 à seulement 1km de la ligne de front. Aujourd'hui, le CICR l'a entièrement modélisé en trois dimensions grâce à la photogrammétrie. Plus de 4000 photos ont été nécessaires.

Assemblés comme un puzzle, ces clichés permettent une immersion totale dans ces bâtiments endommagés ou détruits par la guerre.  Le CICR se base sur 35'000 photos prises il y a un an et demi dans la ville emblématique de Mossoul, mais aussi à Alep, en Syrie, dans le vieux souk et à Gaza dans une tour d'habitation.

Récits des acteurs

Ces images sont appuyées par les récits des acteurs de ces lieux. Ils racontent leur quotidien pendant et après les combats dans ces villes, qui ont fait la une de l'actualité avant de disparaître du traitement médiatique.

"L'idée est vraiment de réduire la distance entre les survivants de ces guerres et les gens qui ont la chance de ne pas faire l'expérience de ce genre d'évènements", explique dans le 12h45 Juliette Ebélé, chargée des campagnes au CICR. "Et en montrant ces réalités, peut-être de montrer à quel point on est très proches, en fait."

Interpeller le grand public

Ces trois vidéos viennent interpeller le grand public sur les répercussions physiques et matérielles de ces conflits, qui se déroulent de plus en plus en milieu urbain.

"On veut clairement choquer l'opinion publique. On veut s'assurer que les gens réalisent ce que c'est, que les belligérants comprennent que les actes qui sont posés aujourd'hui ont des conséquences qui vont durer des années et des années", clame Christian Cardon, responsable des activités de protection au CICR.

"Evidemment, il y a une volonté d'attirer le grand public mais aussi les donateurs pour leur dire que les besoins ne font qu'augmenter quand la guerre s'installe au milieu des villes."

Le projet "Blessures urbaines" est visible en accès libre sur le site internet du CICR.

Karima Benamrouche/asch

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