Le suivi de la situation en Israël et à Gaza le 14 octobre. [Keystone]
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Des centaines de victimes suite à une frappe sur un hôpital de Gaza, annonce le Hamas

- Au moins 200 personnes ont été tuées mardi dans une frappe israélienne ayant touché l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la Santé du Hamas. D'autres sources font état de 500 victimes. Israël a démenti toute responsabilité et a attribué le raid au Djihad islamique, alors que les condamnations internationales se sont multipliées.

- Plus de 3000 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, dont un millier d'enfants, d'après un bilan actualisé diffusé mardi par le ministère de la Santé du Hamas. Ces raids ont également fait plus de 12'500 blessés.

- Côté israélien, le bilan se monte à plus de 1400 morts, dont 286 soldats. L'armée israélienne a également affirmé que 200 personnes avaient été capturées par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre. De son côté, le Hamas affirme détenir "entre 200 et 250 otages israéliens".

- La situation dans la bande de Gaza donne lieu à "des indications quotidiennes" de violations du droit international humanitaire, a indiqué l'ONU, dénonçant un possible déplacement forcé de population.

- Il ne reste plus que quatre à cinq jours de nourriture dans les magasins de la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne suite à l'attaque sanglante du Hamas, selon le Programme alimentaire mondial.

- Le président américain Joe Biden se rendra en Israël mercredi pour une visite de solidarité après l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre. Il est attendu ensuite dans la capitale jordanienne Amman pour rencontrer les dirigeants de Jordanie, d'Egypte et de l'Autorité palestinienne.

- Au Liban, la situation se tend de jour en jour avec Israël. Des échanges de tirs d’artillerie et de roquettes ont quotidiennement lieu entre l’armée israélienne et le Hezbollah. La milice dit se tenir prête à intervenir à tout moment, et ses alliés du Hamas, aussi présents au Liban, sont sur le pied de guerre.

Suivi assuré par RTSinfo

23h00

Ziad Medoukh: "L'origine de la violence du Hamas est l'occupation israélienne"

Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens ont tué quelque 3000 personnes, dont un millier d'enfants, selon les autorités locales. Des centaines de milliers d'habitants se sont déplacés du nord au sud de ce territoire toujours soumis à un blocus, après qu'Israël a ordonné une évacuation le week-end dernier.

Ziad Medoukh, écrivain et professeur de français gazaoui, a pris la décision de rester dans la ville de Gaza, au nord de la région assiégée. Une question de principe, dit-il: "Depuis samedi, nous subissons des frappes aériennes israéliennes toutes les 2-3 minutes. La situation humanitaire est catastrophique. J’ai décidé de rester, car cela correspond à mes principes. Je suis quelqu'un qui prône la résistance par la non violence, l'éducation et l'attachement à la terre", a-t-il témoigné en visioconférence mardi dans le 19h30 de la RTS.

Selon lui, "personne n'est à l'abri à Gaza et personne ne sera épargné". "J'ai décidé rester même si c'est risqué. Je préfère mourir debout chez moi - parce que cela fait partie de ma façon de résister à l'occupation israélienne - que de mourir sur la route de l'exil ou d'être obligé de m'exiler à l'extérieur de Gaza. Car c'est cela le plan d'Israël: faire partir les Palestiniens de Gaza", affirme Ziad Medoukh.

>> Voir le reportage du 19h30 dans la bande de Gaza :

Les bombardements continus de l’armée israélienne sur la bande de Gaza ont entraîné le déplacement de plus d’un million de Palestiniens
Les bombardements continus de l’armée israélienne sur la bande de Gaza ont entraîné le déplacement de plus d’un million de Palestiniens / 19h30 / 2 min. / le 17 octobre 2023

Une réponse à la colonisation israélienne

Interrogé sur les actions du Hamas, l'écrivain souligne que la bande de Gaza ne peut se résumer à l'organisation palestinienne. "Il n’y a pas que le Hamas à Gaza, il y aussi la société civile, des femmes, des jeunes, des médecins. Il y a également des partis politiques: le Fatah, l'Autorité palestinienne. Le Hamas ne représente que le 30%." Ziad Medoukh rappelle que l'origine de la violence du Hamas est la colonisation et le blocus de Gaza qui dure depuis 16 ans. "Il s'agit d'un parti politique qui a créé une fraction militaire en réponse à l'occupation israélienne", a-t-il résumé.

"Personne ne veut la guerre. Nous voulons la paix, mais une paix dans la justice et l'application du droit international", a encore ajouté Ziad Medoukh, qui a appelé la communauté internationale à une réaction urgente "pour arrêter l'offensive israélienne et sauver les vies des enfants et des femmes de Gaza, et surtout pour relancer le processus de paix en plein échec depuis des décennies".

>> L'interview complète de Ziad Medoukh dans le 19h30 :

Ziad Medoukh, écrivain et professeur de français à Gaza, témoigne de la situation au cœur de l’enclave palestinienne et plaide pour une solution pacifique
Ziad Medoukh, écrivain et professeur de français à Gaza, témoigne de la situation au cœur de l’enclave palestinienne et plaide pour une solution pacifique / 19h30 / 3 min. / le 17 octobre 2023

22h45

Moscou et Abou Dabi veulent une réunion d'urgence du Conseil de sécurité

La Russie et les Emirats arabes unis ont appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies mercredi après le raid meurtrier sur un hôpital à Gaza.

"La Russie et les Emirats arabes unis ont demandé la tenue d'une réunion publique urgente du Conseil de sécurité des Nations unies dans la matinée du 18 octobre en raison de la frappe sur un hôpital de Gaza", a déclaré sur Telegram l'ambassadeur adjoint russe à l'ONU Dmitri Polianskiï.

22h25

A la frontière avec le Liban, on craint l'ouverture d'un nouveau front

La mort de plusieurs membres du Hezbollah libanais par l'armée israélienne fait craindre l'ouverture d'un front à la frontière libano-israélienne. Quatre assaillants ont été tués mardi matin.

Les habitants de Even Menachem, un village israélien situé à trois kilomètres de la frontière, craignent un embrasement du conflit de l'autre côté.

>> Le reportage des envoyés spéciaux de la RTS dans le 19h30 :

Menacé par les terroristes du Hezbollah à la frontière libanaise, Israël redoute l'ouverture d'un nouveau front
Menacé par les terroristes du Hezbollah à la frontière libanaise, Israël redoute l'ouverture d'un nouveau front / 19h30 / 2 min. / le 17 octobre 2023

21h50

Israël attribue au Djihad islamique la frappe ayant touché un hôpital à Gaza

Israël dément son implication dans la frappe qui a touché l'enceinte d'un hôpital dans la ville de Gaza, faisant au moins 200 morts d'après les autorités locales. L'armée israélienne a attribué ce raid à l'organisation palestinienne Djihad islamique.

"D'après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Djihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l'hôpital", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

Au moment du tir, "un barrage de roquettes a été tiré par des terroristes à Gaza, passant très près de l'hôpital al-Ahli de Gaza", d'après l'armée, suggérant que l'une d'elles est tombée sur l'établissement.

"Que le monde entier le sache: les terroristes barbares à Gaza sont ceux qui ont attaqué l'hôpital à Gaza et pas l'armée israélienne", a de son côté réagi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, d'après un communiqué de son bureau. "Ceux qui ont brutalement tué nos enfants tuent leurs propres enfants."

21h40

Heurts entre manifestants et sécurité palestinienne en Cisjordanie

Des heurts ont éclaté entre manifestants appelant au départ du président palestinien Mahmoud Abbas et ses forces de sécurité à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Les forces de sécurité palestiniennes ont tiré des grenades de gaz lacrymogène lors de la manifestation.

"Dégage", "Le peuple veut la chute du président", ont scandé les manifestants. A Naplouse, plus au nord, des Palestiniens ont manifesté en brandissant des drapeaux du Hamas, selon des journalistes.

L'ambassade d'Israël à Amman sous tension

Dans la soirée, des dizaines de manifestants ont également tenté de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël à Amman, pour exprimer leur colère après la frappe sur un hôpital de la ville de Gaza.

Les manifestants ont contourné la barrière des forces de sécurité et avancé vers l'enceinte de l'ambassade. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Des milliers de manifestants se sont par ailleurs rassemblés devant l'ambassade de France à Tunis pour protester contre le tir meurtrier sur un hôpital gazaoui. Ils ont également réclamé le renvoi des ambassadeurs français et américain.

21h30

Le Hamas et Israël commettent des potentiels crimes de guerre

En Israël, plus de 200 civils ont été enlevés et sont retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Leur sort est au coeur de négociations en Israël et à l’étranger, avant une possible offensive terrestre dans Gaza et alors qu'une pression de l'opinion publique, exigeant la libération des otages, et une pression diplomatique se font ressentir.

Pour Philippe Currat, avocat spécialiste du droit international pénal, le constat est clair: la prise d'otages est un crime de guerre. "Il s’agit même d'une violation du droit international coutumier, une violation très ancienne", a-t-il souligné sur le plateau du 19h30 de la RTS.

>> Voir le sujet du 19h30 sur la diffusion de la première vidéo d'une otage du Hamas :

Le Hamas a diffusé la première vidéo d’une otage retenue prisonnière dans la bande de Gaza
Le Hamas a diffusé la première vidéo d’une otage retenue prisonnière dans la bande de Gaza / 19h30 / 2 min. / le 17 octobre 2023

Mais les bombardements ciblant des établissements civils - comme le fait Israël dans la bande de Gaza sur des hôpitaux et des immeubles d'habitation, par exemple - sont aussi condamnables, rappelle le spécialiste. "Dans un conflit armé, il est légitime de viser des combattants, mais pas des civils. Ces derniers doivent être protégés en toutes circonstances. Si les frappes visent des objectifs civils, il s'agit aussi d'un crime de guerre."

La Cour pénale internationale (CPI) est par ailleurs compétente sur le territoire palestinien, indique Philippe Currat, car "l'Etat de Palestine est un Etat partie au statut de Rome. Il a reconnu la compétence de la Cour pénale internationale il y a quelques années". La CPI a donc compétence pour les actes commis sur le territoire des Etats parties ou par les ressortissants de ces Etats, précise l’avocat.

>> L'éclairage de Philippe Currat dans le 19h30 :

L’éclairage de Philippe Currat, avocat spécialiste en droit international pénal, sur les potentiels crimes de guerre commis sur les territoires palestiniens
L’éclairage de Philippe Currat, avocat spécialiste en droit international pénal, sur les potentiels crimes de guerre commis sur les territoires palestiniens / 19h30 / 2 min. / le 17 octobre 2023

21h20

Un ex-banquier zurichois apporte une "aide spirituelle" aux soldats israéliens

Israël est sous le choc du massacre perpétré par le Hamas. Plus de 1400 personnes, pour la plupart civiles, ont été abattues dans le sud de l'Etat hébreu.

Aujourd'hui, tout le pays se prépare à la guerre. Et la population y contribue, à l'instar de Ronny Gast, ancien banquier zurichois qui offre une "aide spirituelle" aux soldats israéliens.

>> Le reportage du 19h30 :

Un ex-banquier zurichois est parti en Israël pour apporter une aide spirituelle aux soldats de l’État hébreu
Un ex-banquier zurichois est parti en Israël pour apporter une aide spirituelle aux soldats de l’État hébreu / 19h30 / 2 min. / le 17 octobre 2023

21h15

De multiples condamnations

Le président du Conseil européen Charles Michel a estimé qu'une attaque contre une infrastructure civile n'était pas conforme au "droit international", après la frappe meurtrière qui a touché à Gaza dans l'enceinte d'un hôpital.

De son côté, le chef de l'Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus a condamné la frappe et exigé une protection immédiate pour les civils et les installations de santé.

Ahmed Aboul Gheit, le chef de la Ligue arabe basée au Caire, a, lui, appelé "l'Occident à faire cesser immédiatement la tragédie" à Gaza. Cette attaque est le fruit d'un "esprit diabolique", a-t-il encore dénoncé dans un message posté sur le même réseau social. "Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice", a-t-il prévenu.

Le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné un "massacre (...), un crime haineux contre des civils sans défense, et une violation grave (...) du droit international".

La Jordanie a fait porter à Israël, "la force occupante, la responsabilité de ce grave évènement", dans un communiqué condamnant la frappe, tandis que la France, qui condamne "avec fermeté" le raid meurtrier, a rappelé que "le droit international humanitaire s'impose à tous".

21h00

Recep Tayyip Erdogan appelle à l'arrêt de la "violence sans précédent à Gaza"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à "l'arrêt de cette violence sans précédent à Gaza" après la frappe meurtrière israélienne sur un hôpital à Gaza.

"J'invite toute l'humanité à agir pour mettre fin à cette brutalité sans précédent à Gaza", a déclaré le dirigeant sur le réseau social X.

20h40

Un deuil de trois jours décrété

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens à la suite d'une frappe ayant tué au moins 200 personnes dans l'enceinte d'un hôpital de Gaza.

Mahmoud Abbas, dont l'Autorité a été délogée de la bande de Gaza par les islamistes du Hamas en 2007, a condamné un "massacre" et décrété un deuil devant être "observé à travers la Palestine pour les victimes de la frappe aérienne brutale israélienne sur l'hôpital al-Ahli à Gaza", d'après l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.

20h15

Des centaines de morts dans un raid israélien sur un hôpital de Gaza, selon le Hamas

Au moins 200 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne ayant touché l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la Santé du Hamas.

Le personnel de secours travaille sur les lieux de l'hôpital Al-Ahli, touché par une frappe  aérienne israélienne, selon le ministère de la Santé de Gaza, le 17 octobre 2023. [Reuters - Capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo]
Le personnel de secours travaille sur les lieux de l'hôpital Al-Ahli, touché par une frappe aérienne israélienne, selon le ministère de la Santé de Gaza, le 17 octobre 2023. [Reuters - Capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo]

Dans un communiqué, il fait état de "200 à 300 martyrs", tués dans un bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville. Un fonctionnaire du ministère de la Santé a lui fait état de 500 personnes tuées ou blessées.

Le bureau médias du Hamas a dénoncé "un nouveau crime de guerre de l'occupation" et indiqué que "des centaines de patients, de blessés et de déplacés" se trouvaient dans l'établissement.

De son côté, l'armée israélienne a dit ne pas avoir de détails concernant ce bombardement sur l'hôpital Al Ahli al Arabi.

20h00

Cinq experts médico-légaux suisses sont arrivés en Israël

Cinq experts médico-légaux suisses sont arrivés mardi en Israël pour aider les autorités de ce pays à identifier les victimes de l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier. Tel Aviv avait demandé l'aide de la Suisse.

Les spécialistes sont des médecins légistes et des techniciens en criminalistique, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en soirée sur X. L'équipe finale devrait être composée de dix à vingt experts, selon des informations antérieures du DFAE.

L'Office fédéral de la police (Fedpol) ainsi que l'équipe nationale d'identification des victimes de catastrophes sont chargés de l'opération. La tâche principale des spécialistes est d'identifier les victimes du 7 octobre sur la base des empreintes digitales, de l'ADN ou d'autres caractéristiques.

19h20

Le chef de l'ONU au Caire jeudi pour parler avec le président égyptien

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres sera jeudi au Caire pour s'entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi notamment de l'acheminement d'aide humanitaire à la bande de Gaza.

Actuellement en Chine, Antonio Guterres sera reçu dans la capitale égyptienne par Abdel Fattah al-Sissi et "d'autres" dirigeants pour discuter de "la situation en cours dans la région", c'est-à-dire la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré lors de son point presse le porte-parole du chef de l'ONU Stéphane Dujarric.

Il doit également s'exprimer samedi au cours d'une conférence internationale organisée par le président égyptien, a indiqué Stéphane Dujarric. Le porte-parole n'a pas précisé si le secrétaire général se rendrait également en Israël et dans d'autres pays du Proche-Orient.

19h10

Six morts dans un raid israélien sur une école de l'ONU abritant des déplacés

Au moins six personnes qui s'étaient abritées dans une école gérée par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été tuées dans un raid israélien, a indiqué l'organisation.

"L'école a été frappée pendant des bombardements des forces israéliennes sur la bande de Gaza", a précisé l'UNRWA. "C'est scandaleux et cela montre une nouvelle fois le mépris flagrant pour la vie des civils."

L'agence, qui gère des écoles, des cliniques et fournit une aide alimentaire, a ajouté que des dizaines de personnes avaient également été blessées et que le bilan des victimes était "certainement plus élevé". D'après elle, "au moins 4000 personnes se sont réfugiées dans cette école".

19h05

Plusieurs pays occidentaux déconseillent les voyages au Liban

Plusieurs pays occidentaux, dont la France, déconseillent ces derniers jours à leurs ressortissants de se rendre au Liban, en raison de la crainte d'un embrasement régional de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Des affrontements entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas, et l'armée israélienne se sont multipliés ces derniers jours à la frontière.

Des compagnies aériennes ont déjà suspendu des vols, voire annulé leurs liaisons vers Beyrouth, à l'instar de l'allemande Lufthansa, qui a étendu la suspension de sa liaison avec Beyrouth "jusqu'au 22 octobre inclus", selon le site de la compagnie.

Swiss a quant à elle annoncé lundi la suspension de ses vols vers Beyrouth jusqu'au 28 octobre.

19h00

Guillaume Ancel: "Il y a un problème de cohérence dans les objectifs d'Israël"

Alors que 3000 personnes sont mortes dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, la menace d'une intervention militaire de l'armée israélienne plane sur ce micro-territoire assiégé. Pour l'heure, l'offensive reste aérienne, dans une "guerre du ciel": le Hamas continue à tirer des roquettes sur Israël et l'Etat hébreu bombarde sans relâche Gaza, relate l'envoyée spéciale de la RTS à Tel Aviv Céline Martelet dans l'émission Forum.

Selon Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français, "c’est plutôt une bonne chose" qu'Israël tarde à lancer sa riposte terrestre, car elle "n'avait pas de stratégie au départ". "Israël a connu un échec cuisant en n'anticipant pas cette attaque du Hamas et en ayant ensuite beaucoup de mal à réagir. Elle arrive aujourd'hui à peine à reprendre le contrôle de son propre territoire où le Hamas continue à tirer des roquettes quotidiennement", relève-t-il au micro de la RTS.

Des objectifs incohérents

Dans les guerres, on essaie normalement de ne pas aller là où l’ennemi nous attend, poursuit Guillaume Ancel. "Or, c’est exactement ce qu'allait faire Israël en se précipitant sur la bande de Gaza comme elle l'avait annoncé dès le troisième jour de cette guerre, alors qu'elle n'a pas d'armée en face d'elle."

"La question pour Israël est de savoir quels sont réellement ses objectifs. Le gouvernement annonce qu'il s'agit de détruire le Hamas, mais ce n'est pas en matraquant la bande de Gaza, qui est essentiellement occupée par des réfugiés palestiniens, qu'Israël pourra le faire. Il y a un problème de cohérence dans ses objectifs. L'Etat hébreu réalise progressivement que s'il se lançait trop vite dans une offensive terrestre, qui sera meurtrière dans Gaza, le monde entier lui reprochera cette offensive, alors qu'aujourd'hui le monde entier lui reconnaît le droit de se défendre contre le Hamas", analyse encore l'expert français.

Guillaume Ancel estime par ailleurs qu'une opération terrestre ne permettra pas de libérer les otages détenus par le Hamas. "Ce seront les deuxièmes victimes, après tous les Palestiniens tués par les bombardements menés depuis le début de l'offensive" israélienne, souligne-t-il.

>> L'interview complète de Guillaume Ancel dans Forum:

Israël poursuit son offensive aérienne à Gaza sans intervention terrestre: interview de Guillaume Ancel
Israël poursuit son offensive aérienne à Gaza sans intervention terrestre: interview de Guillaume Ancel / Forum / 12 min. / le 17 octobre 2023

18h45

Les entreprises présentes au Proche-Orient face au défi sécuritaire

Alors que les conflits se multiplient dans le monde, les entreprises présentes à l'étranger se retrouvent parfois prises au piège. International SOS vient en aide aux sociétés dans les zones de conflits.

"Notre rôle est de leur apporter de l'information, de les aider à prévoir et de réagir en cas de crise, ainsi que de les protéger en dernier recours", explique le président et cofondateur de l'organisation Arnaud Vaissié, dans l'émission Forum.

Une trentaine de sociétés suisses sont actives en Israël et une dizaine en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. Selon Arnaud Vaissié, International SOS est déjà intervenu pour "un certain nombre d’entreprises suisses" dans la région, afin de les ramener sur Tel Aviv ou leur donner des conseils sur les déploiements. "Il n'y a pas eu d'interventions pour le gouvernement suisse", indique le président.

>> L'interview d’Arnaud Vaissié dans Forum :

Les entreprises présentes au Proche-Orient face au défi sécuritaire: interview d’Arnaud Vaissié
Les entreprises présentes au Proche-Orient face au défi sécuritaire: interview d’Arnaud Vaissié / Forum / 6 min. / le 17 octobre 2023

18h30

L'interdiction en France des manifestations pro-palestiniennes débattue

Les craintes d'une importation en France du conflit entre Israël et le Hamas justifient-elles d'entraver la liberté fondamentale de manifester? La plus haute juridiction administrative en France doit se prononcer mercredi, en pleine polémique sur l'interdiction générale des rassemblements propalestiniens.

Le Conseil d'Etat a commencé à examiner le dossier mardi mais rendra son ordonnance mercredi, à la veille d'un nouvel appel à un rassemblement à Paris lancé par la CAPJPO-Europalestine, une association militant pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'interdiction de toute manifestation pro-palestinienne, estimant qu'elles étaient "susceptibles de générer des troubles à l'ordre public".

18h05

Benjamin Netanyahu appelle le monde à soutenir Israël "pour vaincre le Hamas"

"De la même manière que le monde s'est uni pour vaincre les nazis (...), le monde doit se tenir uni aux côtés d'Israël pour vaincre le Hamas", a déclaré Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv avec le chancelier allemand Olaf Scholz, l'un des dirigeants étrangers à avoir effectué une visite en Israël depuis l'attaque.

"La barbarie dont nous avons été témoins, perpétrée par les meurtriers du Hamas sortant de Gaza est le pire crime commis contre les juifs depuis l'Holocauste", a encore affirmé Benjamin Netanyahu.

17h45

"Nous n'avons pas peur", affirme un Libanais près de la frontière avec Israël

La communauté internationale redoute un débordement du conflit entre le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.

Israël a commencé à évacuer des milliers d'habitants dans 28 localités du nord du pays. Des deux côtés de la frontière, certains sont pourtant déterminés à rester.

"Nous n'avons pas peur", affirme un Libanais vivant près de la frontière israélienne, alors que les tirs répétés des derniers jours ont fait des victimes de part et d'autre.

>> Voir les témoignages à la frontière entre Israël et le Liban :

Tensions à la frontière entre Israël et le Liban
Tensions à la frontière entre Israël et le Liban / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 17 octobre 2023

17h30

L'Afrique du Sud discute d'aide avec le Hamas mais dément tout soutien

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères a confirmé un appel téléphonique avec le chef du Hamas pour discuter de l'acheminement d'aide humanitaire vers Gaza, mais a dénoncé les allégations de soutien à l'attaque surprise des combattants du Hamas contre Israël.

Naledi Pandor a déclaré avoir reçu une demande d'appel du chef du Hamas Ismail Haniyeh. "La ministre et le chef du Hamas ont discuté de la manière d'acheminer l'aide humanitaire nécessaire à Gaza et à d'autres parties des territoires palestiniens", affirme le ministère des Relations internationales dans un communiqué.

En revanche, les informations dans la presse locale laissant entendre que la ministre a soutenu l'attaque que le Hamas a baptisée l'opération "déluge d'Al-Aqsa" sont "fausses" et "visent à discréditer la ministre et le gouvernement sud-africain", dénonce le ministère.

17h15

Le Hamas fait état d'environ 3000 morts à Gaza

Environ 3000 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, d'après un bilan actualisé diffusé mardi par le ministère de la Santé palestinien du Hamas, au pouvoir dans le territoire assiégé.

Les frappes israéliennes, en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, ont également fait plus de 12'500 blessés.

Des habitants de Dair Al-Balah, à Gaza, assistent à la prière funéraire des Palestiniens morts lors des frappes aériennes israéliennes. [AFP - Ashraf Amra / Anadolu]
Des habitants de Dair Al-Balah, à Gaza, assistent à la prière funéraire des Palestiniens morts lors des frappes aériennes israéliennes. [AFP - Ashraf Amra / Anadolu]

16h55

Le Moyen-Orient "est au bord du gouffre", avertit le roi de Jordanie

Toute la région du Moyen-Orient "est au bord du gouffre", a prévenu le roi Abdallah II de Jordanie, en exhortant à éviter une escalade.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le roi Abdallah II de Jordanie donnent une conférence de presse commune après une réunion à la Chancellerie de Berlin. [AFP - Tobias Schwarz]
Le chancelier allemand Olaf Scholz et le roi Abdallah II de Jordanie donnent une conférence de presse commune après une réunion à la Chancellerie de Berlin. [AFP - Tobias Schwarz]

"Tous nos efforts sont nécessaires pour nous assurer que nous n'en arriverons pas là", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz, avant que ce dernier ne parte pour un déplacement en Israël.

Cet avertissement a été également relayé par le dirigeant allemand: "Nous avons un objectif commun, celui d'éviter un embrasement de la région", a-t-il dit. Et "j'appelle une nouvelle fois le Hezbollah et l'Iran à ne pas intervenir dans ce conflit", a ajouté Olaf Scholz, qui se rendra en Egypte après sa visite en Israël.

Le roi de Jordanie a par ailleurs refusé une nouvelle fois que les réfugiés palestiniens de la bande de Gaza soient envoyés dans son pays et en Egypte. "Pas de réfugiés en Jordanie, pas de réfugiés en Egypte, il s'agit d'une situation de dimension humanitaire qui doit être traitée à l'intérieur de Gaza et de la Cisjordanie", a-t-il martelé.

16h40

A Gaza, les hôpitaux deviennent des camps de déplacés improvisés

Des centaines de familles palestiniennes s'entassent désormais dans les hôpitaux de la bande de Gaza, espérant trouver dans ces établissements déjà bondés un abri aux bombardements incessants de l'armée israélienne.

Pour l'Unicef, "si de l'eau et du carburant ne rentrent pas immédiatement à Gaza", ses habitants sont "en danger imminent de mort ou d'épidémies". Mais jusqu'ici, l'unique ouverture sur le monde de Gaza qui n'est pas aux mains d'Israël, le terminal de Rafah vers l'Egypte, reste fermé.

Il a été bombardé pour la quatrième fois lundi et Israéliens, Egyptiens et Américains ne parviennent pas à s'accorder sur un mécanisme pour faire entrer l'aide, sortir les étrangers de Gaza et donner les garanties de sécurité réclamées par Egyptiens et Israéliens.

Des Palestiniennes et Palestiniens réfugiés à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, à Gaza, après que leurs maisons aient été détruites par des frappes israéliennes. [AFP - Abed Zagout / Anadolu]
Des Palestiniennes et Palestiniens réfugiés à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, à Gaza, après que leurs maisons aient été détruites par des frappes israéliennes. [AFP - Abed Zagout / Anadolu]

16h30

Justice saisie en France contre une députée LFI pour "apologie du terrorisme"

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a saisi la justice pour "apologie du terrorisme" contre la députée de La France insoumise (LFI) Danièle Obono pour avoir dit que le Hamas "résiste à une occupation".

"Vous vous excluez du champ républicain" en refusant de qualifier le Hamas de "terroriste" ou en le considérant comme un "mouvement de résistance", a lancé la Première ministre Elisabeth Borne aux Insoumis lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale "La justice est saisie. Elle tranchera", a-t-elle ajouté.

16h20

Quatre assaillants tués par Israël dans une tentative d'infiltration du Liban

L'armée israélienne a annoncé avoir tué quatre assaillants lors d'une tentative d'infiltration à sa frontière nord avec le Liban, où se multiplient les violences dans la foulée de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Dans un communiqué, l'armée a indiqué que ses soldats avaient "repéré une escouade terroriste tentant de s'infiltrer à travers la barrière de sécurité depuis le Liban et de déposer un engin explosif", précisant que quatre personnes avaient été tuées.

Trois Israéliens blessés

Plus tard, des missiles anti-char ont ciblé des positions militaires israéliennes à deux endroits différents et l'armée israélienne a répliqué en visant "l'origine des tirs" et des positions du Hezbollah libanais dans le sud du Liban, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Des tirs, "en provenance d'une arme légère", ont aussi visé plusieurs positions militaires israéliennes près du Liban, d'après cette source. Deux réservistes de l'armée et un civil israéliens ont été blessés dans l'une des attaques, a indiqué l'armée.

De son côté, le Hezbollah pro-iranien a annoncé que quatre de ses combattants avaient été tués dans le sud du Liban, portant à neuf le nombre de membres du mouvement tués depuis le début de l'escalade à la frontière avec Israël.

16h15

Le Hamas annonce la mort d'un de ses commandants dans un raid israélien

Le mouvement palestinien Hamas a annoncé la mort d'un de ses commandants militaires dans une frappe israélienne sur le centre de la bande de Gaza, au onzième jour de la guerre avec Israël.

Ayman Nofal, un commandant des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, a été tué dans une frappe "sioniste barbare" sur le camp de Bureij, indique un court communiqué.

Confirmant avoir tué Ayman Nofal, l'armée israélienne a affirmé dans un communiqué qu'il "avait mené de nombreuses attaques contre Israël", "supervisé la confection d'armes" et "pris part à l'organisation de l'enlèvement de Gilad Shalit", un soldat israélien capturé en 2006 et libéré en 2011.

16h00

Intenses négociations pour la libération des otages détenus par le Hamas

D'intenses négociations impliquant plusieurs pays sont en cours pour la libération des quelque 200 otages, selon l'Etat israélien, enlevés par le Hamas palestinien lors de son attaque en Israël et emmenés à Gaza, alors que les familles laissent éclater leur colère et leur douleur.

La Turquie, qui avait rapidement proposé sa médiation dans cette prise d'otages, est particulièrement impliquée dans les négociations.

"Nous avons jusqu'à présent reçu des demandes de plusieurs pays pour la libération de leurs citoyens. En conséquence, nous avons commencé à discuter, notamment avec l'aile politique du Hamas", a annoncé à Beyrouth le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan.

"Nos efforts se poursuivent, notamment pour la libération des étrangers, des civils et des enfants", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

15h50

Un professeur ayant publié des messages sur le Hamas licencié à Berne

Le professeur de l'Université de Berne qui avait publié des messages sur X saluant les attaques du Hamas est licencié sans préavis.

L'Université de Berne a annoncé être confrontée à un cas sans précédent pour elle qui a eu un "énorme" retentissement dans l'opinion publique. Elle a répété que les messages publiés par ce professeur de l'Institut d'études du Proche-Orient et des sociétés musulmanes étaient "inacceptables".

"Le licenciement immédiat est motivé par le comportement intolérable et la perte de confiance qui en découle", a expliqué le secrétaire général de l'Université de Berne et responsable du service juridique Christoph Pappa.

Une autre mesure porte sur l'ouverture d'une enquête administrative pour l'ensemble de l'institut. Pendant l'enquête, la codirectrice de l'Institut, Serena Tolino, est relevée de ses fonctions.

>> En lire plus : Licenciement du professeur qui a publié des messages sur le Hamas

15h45

Sommet entre trois dirigeants arabes et Joe Biden mercredi en Jordanie

La guerre entre Israël et le Hamas palestinien sera au centre d'un sommet quadripartite mercredi dans la capitale jordanienne Amman, réunissant le président américain Joe Biden et les dirigeants de Jordanie, d'Egypte et de l'Autorité palestinienne, a annoncé le palais royal.

Joe Biden est attendu mercredi en Israël pour réaffirmer la solidarité des Etats-Unis avec leur proche allié, avant de se rendre en Jordanie, partenaire clé de Washington dans la région.

Là, un sommet réunira Joe Biden, le roi Abdallah II de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président palestinien Mahmoud Abbas, un rival du Hamas basé en Cisjordanie occupée.

L'Egypte et la Jordanie sont les deux premiers pays arabes à avoir conclu, en 1979 et 1994 respectivement, un traité de paix avec Israël, mettant fin à l'état de guerre avec le voisin israélien.

15h30

Militaires américains en alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient

Quelque 2000 membres de l'armée américaine ont été placés en état d'alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient en soutien à Israël, en guerre avec le Hamas depuis l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien, a déclaré le Pentagone.

"Aucune décision n'a été prise concernant le déploiement de troupes pour le moment", a insisté le ministère de la Défense, précisant que le ministre Lloyd Austin continuait à évaluer la posture américaine et restait en contact étroit avec ses alliés et partenaires dans la région.

La Maison Blanche a toutefois précisé qu'il s'agissait avant tout d'un "signal de dissuasion" et non de troupes de combat: "Nous ne voulons pas d'escalade et de débordement de ce conflit. Nous n'avons pas l'intention d'envoyer des soldats sur le terrain pour combattre en Israël", a assuré sur CNN John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

15h10

Washington dit ne pas avoir d'indication d'un engagement plus fort de l'Iran

Les Etats-Unis "n'ont pas" à ce stade d'indication sur un engagement plus fort de l'Iran dans la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré sur CNN un porte-parole de la Maison Blanche.

A la question "Avez-vous des avertissements ou des signaux indiquant que l'Iran commence à intervenir plus qu'auparavant?", John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a répondu: "Au-delà de la rhétorique, non, nous n'en avons pas".

Téhéran avait averti lundi d'une possible "action préventive" contre Israël "dans les prochaines heures", au moment où l'armée israélienne se prépare à déclencher une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

15h00

Madrid va "travailler" avec Israël pour conserver de bonnes relations

L'Espagne va "travailler" avec Israël pour maintenir "l'amitié" entre les deux pays, "comme cela a été le cas jusqu'ici", a indiqué le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares après la condamnation par Israël de déclarations de ministres espagnols sur les représailles israéliennes à l'attaque du Hamas.

L'ambassade d'Israël en Espagne a condamné lundi dans un communiqué les déclarations "absolument immorales (...) de membres du gouvernement", affirmant que ces ministres issus de la gauche radicale avaient "décidé de s'aligner" avec le "terrorisme".

14h55

Au total, 21 Français ont été tués le 7 octobre dans l'attaque du Hamas

Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du Hamas contre Israël s'est encore alourdi avec 21 morts et 11 disparus, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

"La France déplore le décès tragique de deux autres ressortissants français, ce qui porte à 21 le bilan des victimes françaises des attaques", a-t-il déclaré dans un communiqué, selon lequel "onze compatriotes sont toujours portés disparus. Plusieurs sont très probablement otages du Hamas".

14h40

Otages: Emmanuel Macron a évoqué des "discussions intenses" qui "avancent"

Emmanuel Macron a évoqué des "discussions intenses" qui "avancent" pour la libération des otages détenus par le Hamas, après que la mère d'une Franco-Israélienne eut supplié "les dirigeants du monde" de faire libérer sa fille".

"Je veux ici me montrer très prudent, vous comprendrez que je n'en dise pas davantage pour, d'abord, ne pas créer des attentes qui seraient déçues et, surtout, pour ne pas mettre en péril les discussions intenses que nous sommes en train de conduire", a déclaré le président français.

"Mais elles avancent, nous sommes heure par heure au suivi de ces discussions", a-t-il ajouté, soulignant que la France avait des "contacts, évidemment, avec les autorités israéliennes", mais aussi avec des "puissances amies intermédiaires avec le Hamas pour obtenir la libération de nos otages et de tous les otages".

Alors que le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont annoncé se rendre en Israël et dans la région cette semaine, et que l'Egypte organise samedi un sommet sur "l'avenir de la cause palestinienne", le chef de l'Etat français a dit qu'il ne se rendrait au Proche-Orient que lorsqu'il y aura un "agenda utile et des actions très concrètes à y conduire".

14h20

La Chine va s'impliquer dans la médiation israélo-palestinienne

La Chine va tenter de jouer les médiatrices dans la guerre Israël-Hamas: elle va dépêcher cette semaine un émissaire spécial au Moyen-Orient afin de promouvoir une désescalade, une initiative également appelée de leurs voeux par les Etats-Unis.

Selon Washington, les bonnes relations de Pékin avec Téhéran, soutien du Hamas, peuvent donner aux diplomates chinois un semblant d'influence sur le groupe islamiste palestinien - avec lequel il n'a a priori pas de contact direct.

L'objectif sera "de dégager un consensus international, d'exhorter les parties concernées à cesser le feu et la violence, de promouvoir la désescalade de la situation et de créer les conditions nécessaires à un règlement politique", a indiqué la diplomatie chinoise.

Bombardements "au-delà du domaine de l'auto-défense"

Pékin entretient de bonnes relations avec Israël, mais soutient depuis des décennies la cause palestinienne.

La diplomatie chinoise s'est abstenue jusqu'à présent de prendre explicitement parti. Elle appelle à un cessez-le-feu et à la protection des civils. Elle a toutefois estimé dimanche que les bombardements israéliens à Gaza vont "au-delà du domaine de l'auto-défense" et appelé l'Etat hébreu à cesser de "punir collectivement" les Gazaouis.

13h00

Un front au nord d'Israël est-il en train de s'ouvrir?

Un nouveau front est peut-être en train de s'ouvrir au nord d'Israël. L'armée annonce avoir tué quatre assaillants du Hezbollah libanais pendant une tentative d'infiltration à la frontière.

Sur des images, l’armée israélienne dit avoir visé des infrastructures militaires du Hezbollah. En outre, depuis plusieurs jours, les frappes et les tirs de roquettes s’intensifient entre Tsahal et Le Hezbollah libanais.

L’armée israélienne continue d'ailleurs de se positionner dans le nord d’Israël et les habitants de 28 localités près de la frontière libanaise ont été d'évacuer.

Ces affrontements ont déjà fait plus d'une dizaine de morts côté libanais et deux côté israélien.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

La crainte d’un embrasement dans le Nord d’Israël monte après une tentative d’infiltration du Hezbollah libanais à la frontière
La crainte d’un embrasement dans le Nord d’Israël monte après une tentative d’infiltration du Hezbollah libanais à la frontière / 12h45 / 1 min. / le 17 octobre 2023

12h45

Un ballet diplomatique pour "éviter une régionalisation du conflit"

Au Proche-Orient, le ballet diplomatique se poursuit. Le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz sont attendus ces prochains jours dans la région.

Le président russe Vladimir Poutine a de son côté téléphoné à son homologue égyptien et au premier ministre israélien, tandis que la diplomatie turque a discuté avec le dirigeant du Hamas.

Ce ballet diplomatique sert à aider les populations civiles en permettant notamment l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza notamment.

>> Ecouter le sujet dans le 12h30 :

Bombardement à Gaza le 17.10.2023. [AP Photo/Keystone - Ariel Schalit]AP Photo/Keystone - Ariel Schalit
Au Proche-Orient, l’heure est au ballet diplomatique pour éviter que le conflit déborde / Le 12h30 / 2 min. / le 17 octobre 2023

"Eviter une régionalisation du conflit"

Mais ces discussions ont surtout pour objectif d'éviter un débordement du conflit, selon Yasmine Farouk, chercheuse non-résidente à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, à Washington, interrogée dans le 12h30 de la RTS

"Je crois que l’objectif principal, notamment des Etats européens mais aussi des Etats-Unis, de l’Egypte, de l'Arabie saoudite, de la Turquie, c’est vraiment de prévenir la régionalisation de la guerre"

"Il y a déjà une montée des violences entre le Hezbollah et Israël sur la frontière libanaise, ajoute-t-elle, et il y a des milices irakiennes et même yéménites qui ont menacé de rejoindre la guerre mais aussi qui soutiennent ouvertement le Hamas. Donc, la menace de régionalisation de cette guerre est vraiment très réelle et ça devient un danger."

Rôle clef de l'Egypte

Tout dépend des actions israéliennes dans la bande de Gaza, notamment de la réalisation ou non de l'offensive terrestre et de l'arrêt ou non des bombardements sur le seul point de passage qui permet l'acheminement des convois humanitaires, au poste-frontière de Rafah, à la frontière égyptienne.

Beaucoup de "si", mais Yasmine Farouk croit encore en la diplomatie. "Le problème entre Israël et la Palestine est un problème politique. Ce n’est pas un problème humanitaire. Et d’ailleurs, c’est l’approche égyptienne, de dire que ‘très bien pour l’humanitaire, mais il ne faut pas exclure le politique’. Il n’y a pas d’autres solutions à part la négociation et la solution politique à travers la diplomatie."

Et pour elle, l'Egypte pourrait bien jouer un rôle clef dans ce conflit.

12h10

L'ONU dénonce un possible déplacement forcé de population à Gaza

La situation dans la bande de Gaza donne lieu à "des indications quotidiennes" de violations du droit international humanitaire (DIH), selon l'ONU. Elle a dénoncé mardi à Genève un possible déplacement forcé de population et demandé des investigations indépendantes sur les décès de déplacés dans des bombardements.

Ces frappes sur des civils sont "consternantes", a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. "Il semble qu'Israël n'ait pas cherché" à autoriser l'acheminement de nourriture et d'eau aux personnes dont l'Etat hébreu a appelé à l'évacuation, selon elle.

Ce qui peut équivaloir à "un déplacement forcé de population", dit-elle également. Environ 4000 personnes sont décédées depuis le début de la crise il y a dix jours et près de 200 Israéliens sont retenus en otage par le Hamas dans la région, affirme l'ONU.

De son côté, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit avoir reçu des demandes d'ambassades pour aider à évacuer 450 ressortissants étrangers ou doubles nationaux depuis Gaza. Elle demande à ce que ces personnes puissent quitter le territoire.

12h00

Plus que quatre à cinq jours de nourriture dans les magasins de la bande de Gaza,

Il ne reste plus que quatre à cinq jours de nourriture dans les magasins de la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne suite à l'attaque sanglante du Hamas, a indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM) mardi.

"Dans les magasins, les réserves (de nourriture) sont de quelques jours, peut-être quatre ou cinq jours", a indiqué une porte-parole du PAM, Abeer Etefa, lors d'un point de presse à Genève, en visioconférence depuis Le Caire, alors qu'un accord sur l'entrée de l'aide piétine depuis des jours.

12h00

"Personne ne pourra arrêter" les "forces de la résistance" à Israël, selon l'ayatollah Ali Khamenei,

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a prévenu mardi que "personne ne pourra arrêter" les "forces de la résistance" à Israël si les Israéliens poursuivaient leur offensive contre Gaza.

"Si les crimes du régime sioniste se poursuivent, les forces musulmanes et de la résistance vont devenir impatientes et personne ne pourra les arrêter", a déclaré le numéro un iranien au cours d'un discours. "Nul ne doit espérer" que certaines parties comme l'Iran puissent "empêcher les forces de la résistance" à entrer en action, a-t-il ajouté.

Il faisait allusion à l'"axe de la résistance", une appellation informelle des Etats et organisations ennemis d'Israël, comme le Hamas ou le Hezbollah basé au Liban et soutenu par l'Iran.

Lundi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avait averti d'une possible "action préventive de l'axe de la résistance" contre Israël "dans les prochaines heures". Cette annonce est intervenue alors que l'armée israélienne se prépare à une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

L'Iran a applaudi l'attaque du Hamas, tout en précisant qu'il n'était pas impliqué dedans.

10h05

En Egypte, des convois terrestres d'aide humanitaire en route

Les convois d'aide humanitaire stationnés à Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï égyptien, ont pris mardi matin la route vers Rafah, poste-frontière avec Gaza bombardée par Israël, alors qu'un accord sur l'entrée de l'aide piétine depuis des jours, rapportent des humanitaires.

"On ne nous a pas informé de l'heure à laquelle nous allons traverser" vers la bande de Gaza, mais on nous a demandé de partir vers Rafah", à une quarantaine de kilomètres plus à l'ouest, confirme à l'AFP un responsable du Croissant-Rouge égyptien sous le couvert de l'anonymat.

Des cargaisons d'aide humanitaire sont arrivées ces derniers jours par avion de différents pays et organisations internationales. L'Egypte a envoyé des dizaines de camions. Les appels aux dons se multiplient à travers le monde et l'Union européenne a déjà annoncé un pont humanitaire vers l'Egypte pour acheminer de l'aide aux 2,4 millions de Gazaouis, pour moitié des enfants.

Jusqu'ici, après quatre bombardements sur le terminal en dix jours de guerre entre Israël et le Hamas au pouvoir à Gaza, et le "siège complet" décrété par Israël, aucune aide n'a pu entrer dans la petite enclave déjà ravagée par les guerres et la pauvreté depuis des décennies.

10h00

Israël en position délicate face à la prise d'otages

Au total, 199 personnes sont retenues en otage par le Hamas depuis son attaque meurtrière sur le territoire israélien le 7 octobre, selon les chiffres avancés par l'armée israélienne lundi.

Cette prise d'otages du Hamas place Israël dans une position délicate, qui pourrait expliquer le retard pris par l'offensive terrestre.

Depuis sa création, l'Etat d'Israël a déjà connu des situations de prises d'otages. Mais, selon les spécialistes, celle-ci est inédite par son ampleur, par la diversité des personnes capturées - familles, civils, personnes âgées ou étrangères - et par le fait que ces personnes sont disséminées sur le territoire gazaoui.

Vrai dilemme

Selon Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste du Moyen-Orient, Israël est face à un vrai dilemme.

"Le Hamas sait très bien qu'Israël pourrait tout faire pour récupérer les otages israéliens. Mais le Hamas sait aussi que la priorité aujourd'hui pour Israël, c'est de détruire l'organisation islamiste à Gaza. Et on voit bien à quel point la priorité est de mener cette offensive terrestre, quitte à prendre le risque aussi de tuer des otages".

"Et c'est pour ça que cette offensive terrestre que l'on nous annonce a probablement traîné, ajoute-t-il. Parce qu'il y a en sous-main des tractations et des négociations, notamment menées par le Qatar entre le Hamas et Israël pour essayer de libérer un maximum d'otages avant de commencer cette opération qui va être terrible pour la population palestinienne de Gaza. Mais évidemment, une épreuve terrible et tragique aussi pour les otages israéliens."

>> Ecouter aussi à ce sujet :

Israël en position délicate face à la prise d'otages du Hamas. [Keystone - Kirsty Wigglesworth]Keystone - Kirsty Wigglesworth
Israël en position délicate face à la prise d'otages du Hamas / Le Journal horaire / 1 min. / le 17 octobre 2023

10h00

Le Hamas très actif au Liban, la haine d'Israël chevillée au corps

Au Liban, la situation se tend de jour en jour avec Israël. Des échanges de tirs d'artillerie et de roquettes ont quotidiennement lieu entre l'armée israélienne et le Hezbollah. La milice dit se tenir prête à intervenir à tout moment, et ses alliés du Hamas, aussi présents au Liban, sont sur le pied de guerre.

Ces derniers jours, deux commandos ont tenté de franchir la frontière libano-israélienne. Des tentatives d'incursion revendiquées par le Hamas et neutralisées par Israël.

Quelque part dans le sud du Liban

Des drapeaux du Hamas flottent sur un village, quelque part dans le sud du Liban, dans un fief de ce groupe de combattants terroristes.

Un cortège de jeunes célèbre la mort d'un des leurs, tué dans une frappe israélienne. Son commando a tenté de franchir le mur de séparation entre le Liban et Israël. Son père est félicité par les dignitaires locaux. "Je suis tellement fier, merci mon Dieu. La Palestine a besoin du sang de ses martyrs, et mon fils a donné le sien".

Ici, les réfugiés palestiniens sont élevés dans la haine d'Israël, qui a contraint leurs familles à l'exil. Beaucoup sont prêts à mourir au combat, comme l'explique un responsable local du Hamas. "Qu'un Palestinien ait 5 ou 100 ans, son devoir est de se battre, d'être prêt à sacrifier sa famille et sa vie pour la cause."

Menace d'un front au nord d'Israël

Ce membre du groupe terroriste refuse de dire combien de combattants du Hamas sont présents au Liban. "Je peux juste vous dire qu'on est très nombreux et que le Hamas n'est pas seul. Tout le monde veut en finir avec le terrorisme israélien. Nos alliés du Hezbollah vont nous aider. Mais bien sûr, je ne peux pas encore vous dire quelle sera notre stratégie".

Ici, le Hamas comme le Hezbollah continuent de faire planer la menace d'ouvrir un nouveau front au nord d'Israël.

>> Ecouter à ce sujet :

Au Liban, le Hamas toujours plus actif. [Keystone - Mohammed Saber]Keystone - Mohammed Saber
Au Liban, le Hamas toujours plus actif / Le Journal horaire / 1 min. / le 17 octobre 2023

9h30

La police israélienne veut armer des civils

La police israélienne a annoncé lundi qu'elle commencerait à armer des civils pour accélérer la réponse en cas d'attaque ou de situation de crise dans les villes du pays, au 10e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Le chef de la police, Kobi Shabtai, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, "ont décidé d'étendre les unités d'intervenants d'urgence opérant sous les auspices de la police à toutes les villes", selon un communiqué commun.

Les "347 nouvelles unités" seront composées de "13'200 civils se portant volontaires dans les rangs de la police, qui seront enrôlés et recevront un fusil et des équipements de protection", d'après cette source.

Les localités aux frontières d'Israël disposent depuis des années de telles unités, composées de vétérans de l'armée qui reçoivent des armes et une formation et agissent en cas d'attaques ou de situations d'urgence en coordination avec l'armée ou la police.

09h00

Pour Thomas Greminger, il faut continuer à essayer de dialoguer avec le Hamas

Actuel directeur du Centre pour la politique de sécurité de Genève (GCSP), Thomas Greminger est l'un des rares diplomates suisses à avoir négocié avec des représentants du Hamas. Un exercice auquel il a notamment été confronté de 2004 à 2010, lorsqu'il était à la tête de la Division Sécurité humaine du Département fédéral des affaires étrangères.

Invité de La Matinale ce mardi, il explique toutefois que la situation actuelle n'est pas la même qu'il y a 15 ans. "A l’époque, le Hamas venait juste de remporter des élections à Bethléem et dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, ce mouvement s'est beaucoup radicalisé. On vient d'ailleurs de l'observer avec les récentes attaques en Israël." Selon lui, c'est donc devenu beaucoup plus difficile de parler avec le Hamas qu'à l'époque.

Mais il ne faut pas désespérer, comme il l'explique au micro de La Matinale. Le dialogue avec le Hamas reste possible. "Ce mouvement n'est pas homogène, il y a des acteurs plus modérés qui sont prêts selon moi à entamer un dialogue. Il faut essayer."

La volonté du Conseil fédéral d'inscrire le Hamas sur la liste des organisations terroristes n'est-elle pas incompatible avec le dialogue? A cette question, le directeur du GCSP admet que ça complique effectivement les choses, mais que rien n'est perdu. "Je pense que le Conseil fédéral n'avait pas beaucoup de choix après ces attaques brutales que de considérer le Hamas comme une organisation terroriste."

Le risque d'embrasement du monde arabe dépendra maintenant de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza. "Si la réponse militaire israélienne reste modérée, la situation pourrait se calmer assez rapidement. Il y a d'ailleurs beaucoup de tentatives diplomatiques pour faire en sorte que ça soit le cas, car personne n'a intérêt à ce qu'il y ait une escalade dans la région", indique-t-il.

>> Ecouter l'interview complète de Thomas Greminger dans La Matinale :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Thomas Greminger, directeur du Geneva Centre Security Policy
L'invité de La Matinale (vidéo) - Thomas Greminger, directeur du Geneva Centre Security Policy / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 12 min. / le 17 octobre 2023

08h50

Le conflit israélo-palestinien s'invite à la foire du livre de Francfort

Le conflit armé entre Israël et le Hamas s'est invité à la foire du livre de Francfort, le plus grand rendez-vous mondial de l'édition. Le salon s'ouvre mercredi.

Les organisateurs ont rapidement condamné l'attaque meurtrière du Hamas le samedi 7 octobre, à laquelle l'Etat hébreu a répliqué par des bombardements massifs de la bande de Gaza. La foire est "complètement solidaire d'Israël", a déclaré son directeur Jürgen Boos dans un communiqué.

Le programme a été, dans la foulée, réorganisé afin de donner aux voix juives une place prédominante. Mais la préparation de ce salon de cinq jours a été assombrie par une vive polémique suite au report d'une cérémonie de remise de prix pour l'auteure palestinienne Adania Shibli.

08h45

Les Palestiniens en Cisjordanie occupée ont peur

En Cisjordanie occupée, les Palestiniens vivent désormais dans la peur constante. Depuis le 7 octobre, la mort a aussi frappé dans le territoire palestinien de Cisjordanie, occupé par Israël depuis 1967.

Au moins 58 Palestiniens ont été tués et plus de 1200 blessés dans ce petit territoire quadrillé par les points de contrôle israéliens et les colonies qui surplombent une bonne part des villes et villages palestiniens, selon le ministère palestinien de la santé.

A Beita, près de Naplouse, la grande ville du nord de la Cisjordanie, un jeune a été tué dimanche par l'armée israélienne. Sur une vidéo, on voit un soldat tirer de loin sur lui, aux abords de son village.

>> Ecouter le sujet de Tout un Monde :

Mardi 28 décembre: des soldates israéliennes tentent d'entraîner une Palestinienne qui s'oppose à la destruction de sa maison, dans la ville de Hebron en Cisjordanie. [AFP - Hazem Bader]AFP - Hazem Bader
Tensions extrêmes en Cisjordanie: témoignages de Palestiniens / Tout un monde / 5 min. / le 17 octobre 2023

Routes dangereuses

A Qousra, autre village du nord de la Cisjordanie, d'abord quatre habitants ont été tués par des colons. Puis, le lendemain, lors de leurs funérailles, un père et son fils ont été fauchés par des balles tirées par des colons.

Zeid al-Chouaïbi, de l'ONG al-Haq, surveille de près cette montée des violences. Mais pas d'aussi près qu'il le voudrait parce que, raconte-t-il à l'AFP, les déplacements sont devenus encore plus compliqués ces derniers jours.

"Nous n'avons aucun chiffre précis du nombre d'attaques de colons ou de soldats israéliens sur des Palestiniens [...] nos équipes de chercheurs ne pouvant plus emprunter les routes, car c'est là où les attaques et les intimidations contre les habitants ont lieu", affirme-t-il.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Reportage en Cisjordanie où les Palestiniens craignent aussi pour leur sécurité. [Keystone - Petra Orosz]Keystone - Petra Orosz
Reportage en Cisjordanie où les Palestiniens craignent aussi pour leur sécurité / La Matinale / 2 min. / le 17 octobre 2023

08h15

Les obsèques des victimes israéliennes se poursuivent

Dix jours après l’attaque du Hamas sur Israël, les obsèques des victimes se poursuivent.

Les autorités parlent désormais de près de 1400 morts. L’identification des corps est longue car certains sont très abîmés. Les familles doivent donc patienter pour les récupérer et enfin leur offrir un dernier hommage.

Enterrement à Ashdod

Sous un préau à l’entrée du cimetière d’Ashdod, dans le sud d'Israël, un corps enveloppé dans un linceul blanc est délicatement déposé au milieu de plusieurs centaines de personnes.

Le père de la victime est effondré. Sa mère aussi. Naor avait 23 ans. Il a été tué dans l’un des kibboutz pris pour cibles.

Dans le cimetière d’Ashdod, Naor repose désormais à côté de sa petite amie. Elle s’appelait Sivan. Elle a aussi été tuée dans l’attaque.

Décompte macabre

Côté palestinien, les frappes israéliennes se poursuivent. Au moins 2750 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, dont des centaines d'enfants.

La situation dans la bande de Gaza, toujours sous les bombes, rend la recherche, le décompte et l'identification des corps des victimes extrêmement compliqués.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Les obsèques des victimes israéliennes des attaques du 7 octobre se poursuivent. [Keystone - Abir Sultan]Keystone - Abir Sultan
Les obsèques des victimes israéliennes des attaques du 7 octobre se poursuivent / La Matinale / 1 min. / le 17 octobre 2023

08h00

Les Arabes israéliens très inquiets

Ils forment 20% de la population d’Israel. Les Arabes israéliens, souvent d’origine palestinienne, sont très inquiets.

Après les attaques du 7 octobre dernier, ils craignent des violences à leur égard par des extrémistes juifs. Ils regardent aussi avec effroi les civils de Gaza mourir, fuir vers le sud et risquer leur vie sous les bombes israéliennes.

Amir Badran, un avocat arabe israélien, élu à la municipalité de Jaffa, près de Tel Aviv, était au micro de La Matinale.

Pour lui, les responsables du chaos de Gaza se trouvent aussi du côté israélien. Il dénonce les extrémistes juifs que le Premier ministre Netanyahu a intégrés dans son gouvernement et qui appelle à la division des communautés et à la vengeance.

De son bureau de Jaffa, Amir Badran en appelle au sauvetage des civils de Gaza. Dans les deux camps, conclut l’avocat arabe israélien, les extrémistes doivent être neutralisés pour revenir à plus d’humanité.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Les arabes israéliens craignent des violences à leur égard par des extrémistes. [Keystone - Jon Gambrell]Keystone - Jon Gambrell
Les arabes israéliens craignent des violences à leur égard par des extrémistes / La Matinale / 1 min. / le 17 octobre 2023

07h30

A la frontière égyptienne, le passage terrestre de Rafah reste encore fermé aux Palestiniens

Pour l'heure, mardi matin, des centaines de Palestiniens sont toujours bloqués à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza.

Ils espèrent une ouverture, mais le passage terrestre de Rafah reste fermé, après plusieurs bombardements israéliens.

Le Caire ne veut pas ouvrir sa frontière et Israël ne prévoit aucune trêve humanitaire. L’évacuation des ressortissants étrangers qui attendent côté palestinien reste donc en suspens.

Il faudra aussi passer par les airs pour acheminer l’aide humanitaire qui s'accumule depuis plusieurs jours dans le Sinaï.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

De nombreux Palestiniens toujours bloqués à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza. [Keystone - Fatima Shbair]Keystone - Fatima Shbair
De nombreux Palestiniens toujours bloqués à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza / La Matinale / 1 min. / le 17 octobre 2023

06h00

Environ 500'000 Israéliens déplacés à l'intérieur de leur pays

Près de 500'000 Israéliens ont été déplacés à l'intérieur de leur pays depuis les attaques du Hamas le 7 octobre, a indiqué mardi le porte-parole de l'armée israélienne. Les affrontements ont fait 1400 morts, côté israélien, et au moins 2750 morts, côté palestinien.

"Nous avons évacué tout le sud d'Israël, toutes les localités près de la bande de Gaza, suite aux directives du gouvernement [...] Nous avons fait de même dans le nord, où 20 localités près de la frontière ont été évacuées", a ajouté le porte-parole.

"La plupart de ces gens sont partis de leur propre initiative. Nous ne voulons pas de civils près des zones de combats. Nous voulons avant tout protéger nos citoyens contre les effets dévastateurs de la guerre", a-t-il dit.

"Les personnes déplacées ont trouvé refuge chez des proches dans le centre du pays, des zones qui sont plus sûres", a poursuivi le porte-parole. "Il s'agit d'un déplacement de population significatif en Israël et dont on parle très peu. La situation à Gaza est pire".

05h00

Le Conseil de sécurité rejette une résolution russe sur le conflit Israël-Hamas

Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté lundi soir une résolution proposée par la Russie pour un "cessez-le-feu humanitaire" entre Israël et le Hamas. Une nouvelle réunion est prévue mardi soir pour débattre d'un second texte, soumis cette fois par le Brésil.

Le projet russe de résolution a été approuvé par cinq Etats membres du conseil, dont la Russie et la Chine, mais a été rejeté par quatre autres (Etats-Unis, Royaume-Uni, France et Japon). Six Etats se sont abstenus, parmi lesquels le Brésil.

Pour être adoptée, une résolution nécessite l'approbation d'au moins neuf des 15 membres du Conseil de sécurité, sans veto d'un des cinq membres permanents (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine).

03h40

Le président américain Joe Biden attendu en Israël mercredi

Le président américain Joe Biden se rendra en Israël mercredi pour une visite de solidarité après l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre, a annoncé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Il discutera d'un plan pour l'aide humanitaire.

Joe Biden, président des Etats-Unis, le 14 octobre 2023. [Keystone - Ting Shen]
Joe Biden, président des Etats-Unis, le 14 octobre 2023. [Keystone - Ting Shen]

"Le président réaffirmera la solidarité des Etats-Unis avec Israël et notre engagement sans failles en faveur de sa sécurité", a déclaré Antony Blinken tôt mardi, à l'issue d'une nuit d'entretien à Tel-Aviv avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Il a annoncé que les Etats-Unis avaient également obtenu des garanties de la part d'Israël concernant l'acheminement de l'aide humanitaire étrangère dans la bande de Gaza sous blocus, au moment où Israël prépare une offensive terrestre contre le territoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas.

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Le président américain Joe Biden se rendra en Israël mercredi pour une visite. [Keystone - Ting Shen]Keystone - Ting Shen
Le président américain Joe Biden se rendra en Israël mercredi pour une visite / La Matinale / 1 min. / le 17 octobre 2023

Rencontre avec Sissi et Abdallah II

Joe Biden espère "entendre de la part d'Israël, comment il mènera ses opérations de manière à minimiser les pertes civiles et à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza d'une manière qui ne profite pas au Hamas", a déclaré Antony Blinken.

"A notre demande, les Etas-Unis et Israël ont accepté d'élaborer un plan qui permettra à l'aide humanitaire des pays donateurs et des organisations multilatérales d'atteindre les civils de Gaza", a-t-il expliqué. Il a indiqué que les deux parties discutaient de la "possibilité de créer des zones pour aider à maintenir les civils hors de danger".

A l'issue de sa visite en Israël, Joe Biden se rendra à Amman, en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le dirigeant de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a dit lundi un porte-parole de la Maison-Blanche.

01h30

Israël dit frapper des cibles "terroristes" du Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé dans la nuit de lundi à mardi des cibles "de l'organisation terroriste Hezbollah" au Liban. Depuis le début de la guerre déclenchée par le Hamas contre Israël, la tension est très vive à la frontière nord avec le Liban.

Depuis le 7 octobre, les affrontements ont fait une dizaine de morts du côté libanais, en majorité des combattants mais aussi un journaliste de Reuters et deux civils. Côté israélien, au moins deux personnes ont été tuées.

La communauté internationale redoute un débordement du conflit entre le Hezbollah libanais pro-iranien, un allié du Hamas, et l'armée israélienne.

19h00

Retour sur les évènements de la journée de vendredi

>> Le suivi des évènements de vendredi : L'armée israélienne étend ses opérations terrestres à Gaza