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Soupçons de corruption dans la vente de chars par Ruag à l'Allemagne

Un char Leopard 1 de l'armée allemande photographié en mai 2000. [AP/Keystone - Eckehard Schulz]
Soupçons de corruption en lien avec les chars de Ruag / Le Journal horaire / 16 sec. / le 23 août 2023
Le parquet de Verden, en Allemagne, enquête entre autres sur des faits de corruption en lien avec les chars du groupe d'armement Ruag, propriété de la Confédération. Une demande d'entraide judiciaire a été déposée auprès du Ministère public de la Confédération (MPC) à Berne.

L'Office fédéral de la justice (OFJ) a confirmé à Keystone-ATS l'information d'abord relayée par les journaux de CH-Media. Selon eux, la procédure d'enquête est dirigée contre un ex-collaborateur de Ruag.

Selon l'OFJ, une demande du parquet de Verden et une demande complémentaire ont été reçues concernant la vente de 25 chars Leopard 1 à l'Allemagne. Ces dernières portent sur des soupçons de gestion déloyale, de corruption et de corruption dans les relations commerciales.

Selon des recherches de la radio alémanique SRF, l'enquête du parquet de Verden concerne cinq ressortissants allemands qui sont soupçonnés de détournement de fonds, corruption et trafic d'influence dans les relations commerciales. Au coeur de l'enquête figurent des irrégularités liées au commerce de pièces de rechange pour le matériel militaire.

Enquête en Suisse

La conseillère fédérale en charge de la Défense Viola Amherd vient de demander l'ouverture d'une enquête externe sur l'achat des 96 chars Leopard en Italie par Ruag ainsi que la signature d'un contrat d'achat de ces chars avec l'entreprise allemande Rheinmetall.

>> Lire : Viola Amherd veut une enquête sur les chars Leopard achetés en Italie par Ruag

L'ancienne entreprise Ruag Holding SA avait acheté les chars en 2016 et les avait entreposés en Italie. Début 2023, Rheinmetall a demandé à Ruag MRO, en main de la Confédération et qui a repris les anciens contrats passés par Ruag Holding, si elle pouvait acheter les chars de combat.

Rheinmetall avait alors ouvertement déclaré que ces chars seraient livrés à l’Ukraine après un service de maintenance effectué en Allemagne. En février, Ruag MRO a signé un contrat de vente avec Rheinmetall incluant une réserve selon laquelle la livraison n’aurait lieu qu’avec l’autorisation des autorités compétentes, soit le Conseil fédéral. Ce dernier a refusé en juin dernier d'accéder à la demande.

ats/cab

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