Bannière du 28 juin. [Keystone]
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Présence du groupe Wagner en Biélorussie: une "menace potentielle" d'après la Pologne

- La présence du groupe Wagner en Biélorussie peut constituer "une menace potentielle" pour les pays voisins, membres du flanc oriental de l'Otan, a estimé mercredi le président polonais Andrzej Duda.

- Le chef du groupe paramilitaire Wagner Evgueni Prigojine ambitionnait de capturer des hauts responsables russes de la Défense. Mais ses plans ont été déjoués, expliquant sa mutinerie de la semaine dernière, a assuré le Wall Street Journal mercredi. Le général Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des opérations de l'armée russe en Ukraine, aurait lui eu connaissance de l'objectif d'Evgueni Prigojine, a pour sa part rapporté mardi le New York Times.

- Le Conseil fédéral a refusé mercredi une demande de Ruag portant sur la remise de 96 chars de combat Leopard 1 A5 à l'Allemagne, ensuite destinés à l'Ukraine. Il estime cette opération incompatible avec le droit en vigueur et donne sa priorité aux aspects de la politique de neutralité.

- Une frappe russe mardi contre un restaurant à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a fait au moins 12 morts et plus de soixante blessés, selon le dernier bilan communiqué par les services de secours.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

22h55

Volodymyr Zelensky annonce une arrestation après l'attaque à Kramatorsk

Volodymyr Zelensky a annoncé l'arrestation d'un individu après l'"attaque terroriste" russe à Kramatorsk (est).

"Aujourd'hui, les services de sécurité (SBU) et les forces spéciales de la police ont arrêté la personne qui a coordonné cette attaque terroriste", a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne du soir.

"Sans humanité"

"Quiconque aide les terroristes russes à détruire des vies mérite la peine maximale", a prévenu le dirigeant ukrainien selon qui "il peut encore y avoir des gens sous les décombres".

Les auteurs de ces frappes "sont des gens sans humanité", a-t-il poursuivi, estimant que de telles actions relevaient de "la haute trahison" passible de la prison à vie.

20h30

Olaf Scholz: Vladimir Poutine est "affaibli" par la rébellion du groupe Wagner

Le président russe Vladimir Poutine sort "affaibli" de la rébellion avortée du groupe Wagner, a jugé mercredi Olaf Scholz.

La rébellion du groupe de mercenaires "aura des conséquences à long terme pour la Russie", a ajouté sur la chaîne publique ARD le chancelier allemand, se montrant peu enclin à "participer à toute spéculation sur la durée du mandat" de Poutine "qui peut être longue ou courte, nous ne le savons pas".

"Je pense qu'il est affaibli, car cela montre que les structures autocratiques et les structures de pouvoir sont fissurées et qu'il n'est pas aussi solidement assis qu'il le prétend partout", a ajouté Olaf Scholz.

"La Russie est une puissance nucléaire, c'est un pays très puissant, c'est pourquoi nous devons toujours être attentifs aux situations dangereuses, et celle-ci a été une situation dangereuse", selon le dirigeant allemand.

18h00

Evguéni Prigojine souhaitait capturer Sergueï Choïgou, affirme le Wall Street Journal

Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, ambitionnait de détenir des hauts responsables russes de la Défense. Mais ses plans ont été déjoués, expliquant sa mutinerie la semaine dernière, assure le Wall Street Journal mercredi.

Selon le journal, qui cite des responsables occidentaux anonymes, il souhaitait capturer le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valeri Guérasimov lors d'un déplacement de ces derniers dans le sud du pays.

Mais les services de sécurité russes FSB ont eu connaissance de ce plan et les deux responsables ont modifié leur déplacement, ajoute le journal.

17h00

Présence du groupe Wagner en Biélorussie: une "menace potentielle" d'après la Pologne

La présence du groupe Wagner en Biélorussie peut constituer "une menace potentielle" pour les pays voisins, membres du flanc oriental de l'Otan, a estimé mercredi le président polonais Andrzej Duda.

La Biélorussie a annoncé la veille l'arrivée sur son territoire d'Evguéni Prigojine, chef du groupe de mercenaires Wagner, dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion de 24 heures samedi en Russie.

"Difficile pour nous d'exclure que la présence du groupe Wagner en Biélorussie puisse constituer une menace potentielle pour la Pologne qui partage une frontière avec la Biélorussie, une menace pour la Lituanie (...), ainsi que, potentiellement, pour la Lettonie, elle aussi voisine de la Biélorussie", a déclaré Andrzej Duda aux journalistes à Kiev.

Le président polonais Andrzej Duda lors de sa visite à Kiev le mercredi 28 juin 2023. [reuters - Alina Smutko]
Le président polonais Andrzej Duda lors de sa visite à Kiev le mercredi 28 juin 2023. [reuters - Alina Smutko]

16h40

Paris en faveur de "sanctions rigoureuses" contre le groupe Wagner

La France a appelé mercredi les pays associés au groupe paramilitaire russe Wagner de s'en dissocier et s'est dit prête à imposer des sanctions supplémentaires pour les crimes que ce groupe est accusé de commettre en Ukraine comme en Afrique.

"Nous continuerons à imposer des sanctions européennes rigoureuses pour ses actions en Ukraine comme en Afrique", a assuré Olivier Becht, ministre délégué au ministère des Affaires étrangères, interrogé au Sénat.

16h30

Joe Biden qualifie Vladimir Poutine de "paria"

Joe Biden a estimé mercredi que le président russe Vladimir Poutine était en difficulté sur le plan de la guerre en Ukraine, même s'il est, selon le président américain, trop tôt pour dire si son homologue russe ressort perdant face à la rébellion avortée de Wagner.

A la question, lancée par des journalistes à la Maison Blanche, de savoir si Vladimir Poutine est désormais affaibli, Joe Biden a répondu: "C'est difficile à dire, mais il perd clairement la guerre." Le président russe est désormais "un paria à travers la planète", a-t-il ajouté.

La Maison Blanche demeure prudente dans ses commentaires sur les conséquences de la mutinerie avortée du patron de Wagner, Evguéni Prigojine, le week-end dernier en Russie, lorsque ses hommes se sont emparés de bases militaires et ont marché sur Moscou, avant de faire soudain volte-face.

16h20

Varsovie reçoit ses premiers chars Abrams

La Pologne a reçu mercredi une première livraison de chars de combat américains Abrams, a annoncé le ministre de la Défense, dont le pays accroît ses capacités militaires en raison de la guerre en Ukraine.

"Les premiers chars sont déjà sur le sol polonais, c'est un jour important pour l'armée polonaise", a déclaré à la presse le ministre, Mariusz Blaszczak, soulignant que les chars Abrams étaient "les meilleurs du monde".

Le gouvernement polonais a commandé un total de 366 chars Abrams aux Etats-Unis, dont la première livraison de quatorze chars arrivée au port de Szczecin.

15h55

Varsovie et Vilnius engagés à faire entrer l'Ukraine dans l'Otan

La Pologne et la Lituanie feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que l'Ukraine devienne membre de l'Otan dès que possible, a déclaré mercredi le président polonais Andrzej Duda lors d'une visite à Kiev.

"Nous ferons tout pour que cela se produise dès que possible", a déclaré Andrzej Duda lors d'une conférence de presse.

"Nous essayons de faire en sorte que les décisions prises lors du sommet (de l'Otan) indiquent clairement la perspective de l'adhésion, et nous menons des discussions à ce sujet avec nos alliés", a ajouté le président polonais.

13h50

Le Kremlin salue les "efforts" du Vatican en recevant un émissaire du pape

Le Kremlin a salué mercredi les "efforts" du Vatican pour trouver une solution au conflit en Ukraine, en pleine visite d'un émissaire du pape François qui doit être reçu par un conseiller du président russe Vladimir Poutine.

Arrivé mardi soir à Moscou, le cardinal italien Matteo Zuppi, envoyé du pape pour la paix en Ukraine, s'entretiendra avec le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov, a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Ils parleront du conflit en Ukraine et des possibilités d'un règlement pacifique", a dit Dmitri Peskov, ajoutant que le Kremlin "apprécie grandement les efforts et les initiatives du Vatican pour trouver une solution pacifique à la crise ukrainienne".

13h45

Sanctions contre la Russie: la Suisse complète sa liste noire

La Suisse ajoute plus d'une centaine de noms à la liste des sanctions frappant la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Le Conseil fédéral décidera d'ici fin août de la reprise de nouveaux outils adoptés par l'Union européenne contre le contournement des sanctions et la guerre de l'information.

La Suisse se rallie ainsi aux décisions visant de nouvelles personnes et entités prononcées vendredi dernier dans le cadre du 11e train de sanctions européen, indique mercredi le Conseil fédéral dans un communiqué. L'UE a aussi adopté de nouvelles mesures restrictives pour accroître la pression collective sur Moscou.

Au total, 71 personnes physiques et 33 entreprises et entités supplémentaires sont visées par des sanctions financières et des restrictions de voyage. Leurs avoirs en Suisse devront être gelés et annoncés au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Les personnes physiques seront interdites d'entrée en Suisse et de transit par la Suisse.

L'extension concerne des personnes, des entreprises et des entités qui soutiennent la déportation illégale d'enfants ukrainiens vers la Russie, précise le Conseil fédéral. Les sanctions visent également des membres des forces armées russes, de hauts représentants des médias russes contrôlés par l'Etat ainsi que des membres du groupe Wagner.

13h05

Le Conseil fédéral refuse la remise par Ruag de chars Leopard destinés à l'Ukraine

Un char de combat Leopard 1 A5 allemand en cours de remise à jour en Alllemagne. [Keystone/EPA - Morris Macmatzen]
Un char de combat Leopard 1 A5 allemand en cours de remise à jour en Allemage. [Keystone/EPA - Morris Macmatzen]

Le Conseil fédéral a refusé mercredi une demande de Ruag SA portant sur la remise de 96 chars de combat Leopard 1 A5 destinés à l'Ukraine. Il estime cette opération incompatible avec le droit en vigueur. Il donne sa priorité aux aspects de la politique de neutralité.

Le 27 avril dernier, Ruag a déposé auprès du Secrétariat d'Etat à l'Economie (SECO) une demande pour le commerce de 96 chars de combat Leopard 1 A5 d'occasion et non opérationnels. Stationnés en Italie, ces chars devaient être remis en état en Allemagne, à la suite de quoi ils auraient été réexportés en Ukraine.

Le Conseil fédéral est parvenu à la conclusion que la vente des 96 chars n'est pas possible sur la base du droit en vigueur. Une telle vente serait notamment en contradiction avec la loi sur le matériel de guerre et entraînerait un changement de la politique de neutralité de la Suisse.

>> Lire aussi : Le Conseil fédéral refuse à Ruag la réexportation de chars Leopard 1 A5

13h00

Sanctions suisses dans le cadre des tentatives de déstabilisation en Moldavie

Le Conseil fédéral a adopté des sanctions financières et des restrictions de voyage à l'encontre de cinq personnes liées à la Moldavie. La Suisse s’associe ainsi aux sanctions prises par l’UE.

Les sanctions internationales ont été prises sur demande de la Moldavie elle-même, en raison de l’intensification des actions de déstabilisation dans ce pays depuis le début de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine.

Les mesures décidées consistent en un gel des avoirs et des ressources économiques de ces personnes et une interdiction d'entrée et de transit par la Suisse. Les avoirs devant être gelés doivent être déclarés sans délai au Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

Par ces mesures de coercition ciblées, le Conseil fédéral vise les personnes responsables du soutien ou de la mise en œuvre d'actions qui menacent la souveraineté et l'indépendance de la Moldavie. Il entend également réagir à la multiplication des atteintes à la démocratie, à l'Etat de droit, à la stabilité et à la sécurité du pays et réitérer son soutien au gouvernement moldave actuel.

12h55

Le Kremlin affirme ne frapper que des cibles militaires

Le Kremlin a affirmé mercredi ne frapper que des cibles militaires en Ukraine après la destruction d'un restaurant la veille au soir à Kramatorsk dans l'est, une frappe qui a fait au moins onze morts et une soixantaine de blessés.

"La Russie ne frappe pas des infrastructures civiles, elle frappe des installations qui sont liées d'une manière ou d'une autre à des infrastructures militaires", a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

12h50

Le bilan de la frappe russe sur un restaurant de Kramatorsk s'alourdit à dix morts

Au moins dix personnes sont mortes et 61 ont été blessées dans une frappe russe mardi contre un restaurant populaire de Kramatorsk, grande ville de l'est de l'Ukraine encore contrôlée par Kiev, ont annoncé mercredi les autorités.

Trois mineurs figurent parmi les morts et un enfant né en 2022 parmi les blessés, selon le Service des situations d'urgence, qui a précisé que les opérations de sauvetage se poursuivent et que sept personnes ont été sorties des décombres en vie.

Selon la police, la Russie a tiré deux missiles sol-air S-300 sur Kramatorsk, qui comptait 150'000 habitants avant la guerre, entrée dans son seizième mois.

>> Les images des secours sur place :

Des personnes déblayent les débris après une attaque à Kramatorsk, en Ukraine
Des personnes déblayent les débris après une attaque à Kramatorsk, en Ukraine / L'actu en vidéo / 1 min. / le 28 juin 2023

10h00

La Lituanie achète deux lance-missiles sol-air pour l'Ukraine

La Lituanie a annoncé mercredi avoir fait l'acquisition auprès de la société norvégienne Konsberg de deux systèmes avancés de missiles sol-air NASAMS destinés à l'Ukraine, tout en précisant que cette aide ne comprenait pas de missiles.

"Les lanceurs du système NASAMS vont arriver en Ukraine dans un futur proche", a déclaré le président Gitanas Nauseda, le ministre de la Défense Arvydas Anusauskas évoquant un contrat de 9,8 millions d'euros.

8h35

Un émissaire du Vatican s'apprête à tenter une médiation en Russie 

La diplomatie du Vatican est à l'oeuvre pour tenter de résoudre le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Pour la première fois depuis le début de la guerre, le pape François envoie un émissaire à Moscou ce mercredi. Le chef de l’Eglise catholique tente la médiation du côté russe avec un envoyé spécial, le cardinal Matteo Zuppi, un expert en médiation internationale. L'Italien avait déjà rencontré les autorités ukrainiennes à Kiev le 6 juin.

L'agenda du cardinal de 67 ans est confidentiel. Il se murmure qu'une rencontre avec le patriarche orthodoxe Kirill, proche soutien de Vladimir Poutine, est à l'agenda. En revanche, rien ne filtre sur un échange avec les autorités politiques russes.

La diplomatie vaticane joue de fait aux équilibristes, s'efforçant de maintenir une délicate équidistance entre Kiev et Moscou. François n’a cessé d’appeler au dialogue depuis le début de la guerre.

>> Ecouter tout le sujet dans La Matinale :

Le cardinal Matteo Zuppi. [Keystone - AP Photo/Domenico Stinellis]Keystone - AP Photo/Domenico Stinellis
Un émissaire du Vatican s'apprête à tenter une médiation en Russie / La Matinale / 1 min. / le 28 juin 2023

>> Lire également au sujet de la position du Vatican dans le conflit : Les relations entre le Vatican et Moscou à l’épreuve de la guerre en Ukraine

08h00

Des mercenaires de Wagner pourraient rejoindre les rangs de l'armée russe

Le groupe Wagner s'apprête à remettre ses équipements lourds à la Garde nationale russe, l'une des formations de la sécurité de l'Etat. Il s'agit d'armes de longue portée et notamment de chars. L'agence de presse russe RIA annonce que l'armée pourrait également recevoir une partie de cet équipement.

Une partie des mercenaires pourrait également rejoindre les troupes régulières. Vladimir Poutine leur a donné le choix: s'exiler en Biélorussie ou rejoindre l'armée russe. Il est difficile pour l'heure de savoir combien de mercenaires vont choisir la deuxième option.

Selon Aurélien Duchêne, chargé d'études au think tank français Euro Créative et auteur de l'ouvrage "Russie: la prochaine surprise stratégique?", les anciens mercenaires amèneront une expérience de terrain non négligeable, notamment les vétérans de la bataille de Bakhmout.

>> Ecouter tout le sujet dans La Matinale de mercredi :

Des soldats du groupe Wagner lors de la mutinerie du 24 juin. [KEYSTONE - EPA/ARKADY BUDNITSKY]KEYSTONE - EPA/ARKADY BUDNITSKY
Une partie des mercenaires du groupe Wagner pourrait rejoindre l'armée russe / La Matinale / 1 min. / le 28 juin 2023

Défis d'intégration

L'armée russe doit toutefois réussir l'intégration de ces hommes avant de les utiliser à son avantage: "Le management au sein de Wagner était un peu plus souple que dans l'armée régulière. Il y aussi une éthique et une culture venant de l'univers carcéral russe. C'est une culture de la brimade, de la violence et qui est gangrenée par des pratiques criminelles. Tout cela va se retrouver au sein de l'armée régulière", pointe Aurélien Duchêne.

Certains mercenaires pourraient aussi choisir de refuser de s'engager dans l'armée. Ce qui n’est pas sans conséquence pour celle-ci. En effet, les hommes de Wagner étaient souvent utilisés en première ligne sur le front, comme "chair à canon", explique Aurélien Duchêne. Pour le ministère de la Défense, envoyer ces hommes-là se faire tuer lui permettait par exemple – et de manière cynique – d’éviter de payer les pensions des veuves des soldats de l'armée régulière, d'après l'analyste.

Durant cette guerre, le groupe Wagner a ainsi souvent été propulsé en première ligne. L'armée russe pourrait désormais devoir s'en charger tout seule.

Une opportunité pour l'Ukraine?

L'Ukraine peut-elle de son côté profiter sur le terrain de la rébellion avortée du patron de Wagner en Russie? C'est ce que semble suggérer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en déplacement lundi dans la région de Donetsk. "Nos soldats ont fait des progrès dans tous les domaines et c’est un jour heureux", a-t-il déclaré.

Pour Aurélien Duchêne, ces progrès sont à ce stade peu significatifs. Mais une autre fenêtre d'opportunité pourrait survenir pour l'Ukraine, non pas en raison d'une instabilité politique, mais d'"une période de transition", lors de l'absorption des troupes de Wagner par les troupes régulières.

>> Ecouter l'intervention d'Aurélien Duchêne mercredi dans La Matinale :

Les forces ukrainiennes vont-elles profiter de la situation en Russie à la suite de la tentative de rébellion du groupe Wagner? [KEYSTONE - EPA/UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE]KEYSTONE - EPA/UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE
Le retrait des troupes de Wagner pourrait profiter à l'armée ukrainienne / La Matinale / 1 min. / le 28 juin 2023

06h55

Un commandant de l'armée russe aurait eu connaissance des intentions du chef de Wagner

Le général Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des opérations de l'armée russe en Ukraine, avait connaissance de la volonté du patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, de mener une rébellion contre de hauts représentants de la défense à Moscou, a rapporté mardi le New York Times.

Des représentants américains, informés sur la question par les services du renseignement américains, cherchent à déterminer si Sergueï Sourovikine a "contribué aux agissements de Evgueni Prigojine le week-end dernier", a indiqué le journal, citant ces représentants.

Certains éléments laissent aussi supposer que d'autres généraux de l'armée russe pourraient avoir soutenu la démarche d'Evgueni Prigojine, ont dit les représentants américains au New York Times.

Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des forces russes en Ukraine, est surnommé "Général Armageddon" par la presse de son pays. [Reuters - Sputnik/Gavriil Grigorov/Kremlin]
Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des forces russes en Ukraine, est surnommé "Général Armageddon" par la presse de son pays. [Reuters - Sputnik/Gavriil Grigorov/Kremlin]

"Général Armageddon"

Ces informations n'ont pas été confirmées par d'autres sources. Aucun commentaire n'a été obtenu dans l'immédiat auprès du Pentagone. Le Kremlin et le ministère russe de la Défense n'ont pas répondu à des demandes de commentaire.

Sergueï Sourovikine, surnommé "Général Armageddon" par la presse russe, avait été placé en octobre dernier à la tête des opérations militaires russes en Ukraine, avant que le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, décide en janvier de confier ce rôle à Valery Guerassimov et de faire de Sergueï Sourovikine son adjoint.

03h15

L'écrivain colombien Hector Abad blessé en Ukraine

Trois personnalités colombiennes, dont le célèbre écrivain Hector Abad, ont été légèrement blessées dans le bombardement qui a visé mardi soir un restaurant bondé de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine. La frappe a fait au moins quatre morts et une quarantaine de blessés, selon les autorités locales.

"Alors que nous dînions dans le restaurant Ria Pizzeria avec Victoria Amelima, une extraordinaire écrivaine ukrainienne et la grande journaliste [colombienne] Catalina Gomez, le restaurant a été la cible d'une frappe de missile russe", indique un communiqué signé d'Hector Abad et de Sergio Jaramillo.

L'écrivain colombien Hector Abad a été légèrement blessé dans le bombardement d'un restaurant de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine. [Keystone - EPA/Francisco Guasco]
L'écrivain colombien Hector Abad a été légèrement blessé dans le bombardement d'un restaurant de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine. [Keystone - EPA/Francisco Guasco]

Ecrivain à la renommée internationale, Hector Abad est notamment l'auteur de "L'oubli que nous serons", succès littéraire dont un film a été tiré en 2020. Sergio Jaramillo, homme politique colombien, fut l'un des principaux négociateurs de l'accord de paix signé en 2016 avec la guérilla marxiste des FARC.

"Acte de barbarie"

Tous deux, ainsi que la journaliste Catalina Gomez, ont été "légèrement blessés" dans l'attaque et hospitalisés, selon leur communiqué diffusé sur Twitter. Catalina Gomez est la correspondante en Ukraine du quotidien de référence El Tiempo et de plusieurs autres médias hispanophones. Victoria Amelima "est quant à elle dans un état critique, blessée au crâne", ajoute le texte.

Hector Abad et Sergio Jaramillo, sympathisants de la cause ukrainienne, séjournaient dans l'est de l'Ukraine pour "exprimer au peuple ukrainien la solidarité de l'Amérique latine contre la barbarie et l'invasion illégale menée par la Russie", ajoute le texte, qui souligne que "les attaques contre des lieux civils sont un acte de barbarie".

02h00

L'Otan prête à se défendre contre "Moscou ou Minsk", dit Jens Stoltenberg

L'Otan est prête à se défendre contre toute menace de "Moscou ou de Minsk", a affirmé mardi le secrétaire général de l'alliance, après que la Biélorussie a dit qu'elle accueillerait le patron de Wagner. Selon Minsk, Evgueni Prigojine est arrivé mardi sur son territoire.

Jens Stoltenberg a indiqué que l'Otan allait décider de renforcer ses systèmes de défense lors d'un prochain sommet à la mi-juillet en Lituanie afin de protéger tous ses membres, particulièrement ceux ayant une frontière avec la Russie et la Biélorussie.

"Il est trop tôt pour porter un jugement définitif sur les conséquences de l'installation de Prigojine en Biélorussie et sur la très probable présence également dans ce pays d'une partie de ses forces", a déclaré Jens Stoltenberg à la presse.

"Ce qui est limpide, c'est que nous avons envoyé un message clair à Moscou et à Minsk: l'Otan est là pour protéger chaque allié et chaque parcelle du territoire de l'OTAN", a-t-il déclaré à La Haye après un dîner avec sept chefs d'Etat ou de gouvernement des pays de l'alliance.

19h00

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