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Une figure d'extrême droite liée à l'assaut du Capitole condamnée à 18 ans de prison

Stewart Rhodes, figure de l'extrême droite américaine, a été condamné jeudi à 18 ans de prison pour "sédition"
Stewart Rhodes, figure de l'extrême droite américaine, a été condamné jeudi à 18 ans de prison pour "sédition" / 12h45 / 1 min. / le 26 mai 2023
L'une des figures de l'extrême droite américaine, Stewart Rhodes, a été condamnée jeudi à 18 ans de prison pour "sédition", la sentence la plus élevée à ce jour liée à l'assaut du Capitole.

Le fondateur de la milice "Oath Keepers" a adopté jusqu'au bout une posture de défi: "je suis un prisonnier politique", "mon seul crime est de m'opposer à ceux qui détruisent notre pays", a-t-il lancé juste avant d'être fixé sur sa peine.

Le juge fédéral Amit Mehta l'a sèchement remis à sa place: "Vous n'êtes PAS un prisonnier politique, Stewart Rhodes", a-t-il dit. "Vous êtes ici parce que douze jurés (...) vous ont jugé coupable de sédition", "l'un des crimes les plus graves qu'un Américain puisse commettre".

Ce chef, qui implique d'avoir planifié l'usage de la force contre le gouvernement, est passible de 20 ans de prison. Mais les procureurs avaient requis 25 ans contre Stewart Rhodes, en s'appuyant sur un dispositif qui permet de relever les peines pour des actes de nature "terroriste".

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Absence de remords

Sans les suivre totalement, le juge Mehta a endossé leur analyse sur ce point. "Des actes d'intimidation ou de coercition qui visent à peser sur le gouvernement" entrent dans cette catégorie, a-t-il déclaré.

Il a également justifié la sévérité de la peine par le rôle de meneur de Stewart Rhodes, un ancien militaire de 58 ans, et son absence de remords. "Vous représentez une menace persistante et un danger pour le pays", a assené le magistrat.

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Plus de 1000 arrestations

Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans de Donald Trump avaient semé le chaos et la violence dans le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.

L'enquête tentaculaire qui a suivi a permis d'arrêter plus de 1000 personnes. Près de 300 ont écopé de peines de prison, dont la plus lourde était jusqu'ici de 14 ans.

ats/fgn

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