L'extension rapide de l'arsenal nucléaire chinois est une "préoccupation pour la stabilité mondiale et régionale", ont déclaré vendredi les dirigeants du G7 à l'issue de discussions sur le désarmement nucléaire dans la ville japonaise de Hiroshima.
Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, la Chine compte un arsenal de 350 têtes nucléaires, loin derrière la Russie (4477) et les Etats-Unis (3708). Mais Pékin pourrait en avoir 1500 d'ici 2035, prédit un rapport du ministère américain de la Défense paru en novembre.
"L'accélération du développement de l'arsenal nucléaire de la Chine, sans transparence ni dialogue significatif, est préoccupante pour la stabilité mondiale et régionale", ont déclaré les dirigeants du G7 dans un communiqué.
Arsenal russe aussi critiqué
Pendant la dernière décennie, le président Xi Jinping a encouragé une vaste modernisation de l'armée, qui est passée notamment par l'amélioration de ses capacités nucléaires.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des sept plus grandes démocraties industrialisées ont aussi condamné la "rhétorique nucléaire irresponsable" de la Russie, jugeant dangereux et inacceptable" son projet d'implantation d'armes nucléaires en Biélorussie.
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Nouvelles sanctions contre Moscou
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu ce week-end en personne à Hiroshima, les dirigeants du sommet ont annoncé vendredi de nouvelles sanctions pour "priver la Russie" des ressources qui "soutiennent son entreprise guerrière" en Ukraine.
Dans une déclaration commune publiée après une réunion consacrée à l'Ukraine, les dirigeants ont annoncé des mesures pour "priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière".
Cela inclut des restrictions sur les exportations de biens "essentiels pour la Russie sur le champ de bataille", ainsi que le ciblage d'entités accusées d'acheminer du matériel vers le front pour son compte.
Le Royaume-Uni et l'Union européenne avaient auparavant annoncé des restrictions à leurs importations de diamants russes, qui rapportent chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.
ats/thc