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A l'approche des Jeux olympiques, la prolifération des rats exaspère les Parisiens

Suite à la grève des éboueurs, Paris subit une prolifération de rats. Mauvaise image pour la ville un an avant les JO 2024.
Suite à la grève des éboueurs, Paris subit une prolifération de rats. Mauvaise image pour la ville un an avant les JO 2024. / 12h45 / 2 min. / le 3 avril 2023
Paris fait face à la prolifération de rats avec des rongeurs de plus en plus visibles dans la capitale française. A l’approche des Jeux olympiques de 2024, les habitants sont excédés et les pouvoirs publics démunis.

Les rats seraient six millions à Paris, deux fois plus que le nombre d’habitants. On les voit dans la rue et les parcs publics, le soir en bord de Seine et même devant la tour Eiffel.

"Il y a beaucoup de travaux dans la ville, par exemple pour de nouvelles lignes de métro. Et quand on fait des travaux, ça fait remonter les rats et ça dérange la population, évidemment", explique Cécile Aurouze, dont la famille chasse les rats depuis quatre générations, lundi dans le 12h45.

Un problème de santé publique

Alors que les Jeux olympiques se rapprochent, Paris veut soigner son image, mais il s'agit avant tout d'un problème de santé publique. Si le problème ne date pas de la grève des éboueurs, les poubelles qui débordent attirent les rongeurs, qui prolifèrent sur les trottoirs et les espaces verts.

"A l'approche des JO, c'est un problème majeur, parce qu'on a pas envie que les touristes qui vont découvrir Paris voient que les rats sont partout, que la gestion des déchets est mauvaise", regrette Paul Hatte, conseiller de Paris dans le 17e arrondissement.

Une solution participative

Dans le 17e arrondissement, les autorités ont décidé d’agir. Une application participative a même été développée pour localiser les rats. Et ce sont des bénévoles du quartier qui se chargent d’aller les déloger.

Cette "brigade citoyenne de dératisation" utilise de la glace carbonique. Celle-ci libère du dioxyde de carbone, qui va asphyxier les rongeurs dans leur terrier.

Pour les bénévoles, "il n'est pas tout question d'éradiquer complètement les rats", mais d'avoir un taux acceptable "où les gens acceptent d'avoir un rat qui se promène, mais qui ne vienne pas manger le goûter de leur enfant".

Les rats ont toutefois aussi leurs défenseurs. Certains les jugent utiles au nettoyage des canalisation et à l’élimination de certains déchets. Mais ce travail de l’ombre est de plus en plus contesté à Paris.

Sujet TV: Raphaël Grand

Adaptation web: Emilie Délétroz

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