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"Nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide" avec la Chine, a assuré Joe Biden

"Nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide" avec la Chine, a assuré Joe Biden. [Keystone - Shawn Thew]
"Nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide" avec la Chine, a assuré Joe Biden / Le Journal horaire / 27 sec. / le 16 février 2023
Joe Biden a indiqué jeudi vouloir "parler" au président chinois Xi Jinping au sujet du ballon chinois abattu le 4 février alors qu'il survolait les Etats-Unis, incident qui a provoqué un nouveau refroidissement des relations entre les deux pays. "Nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide", a assuré le chef d'Etat.

"J'espère pouvoir parler avec le président Xi et aller au fond de cette affaire, mais je ne m'excuse pas d'avoir fait abattre ce ballon", a-t-il déclaré dans sa première allocution publique sur le sujet.

Le survol du territoire américain par cet aéronef, que Washington a accusé d'espionnage, avait suscité l'annulation in extremis d'une rare visite à Pékin du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

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"Fort mécontentement" chinois

La Chine avait de son côté exprimé son "fort mécontentement" après que la chasse américaine eut abattu l'aéronef, un simple ballon de recherche météo ayant dérivé involontairement dans l'espace aérien américain, selon elle.

Pékin avait confirmé avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone Lloyd Austin après cette destruction, survenue au large de la Caroline du Sud. La Chine a à son tour accusé des ballons américains d'avoir survolé son territoire, ce que Washington a nié.

>> Pour un approfondissement sur le sujet des ballons espions : Pourquoi les ballons restent-ils une technologie moderne d'espionnage?

Cette décision d'abattre l'aéronef envoie "un message clair", a jugé jeudi Joe Biden: "toute violation de notre souveraineté est inadmissible". "Si un objet (volant) représente une menace pour la sécurité des Américains, je le ferai abattre", a-t-il encore déclaré.

Relations déjà dégradées

Les relations sino-américaines s'étaient déjà dégradées après la visite en août à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants.

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Pékin avait répliqué en menant près de cette île qu'elle revendique des exercices militaires d'ampleur, les présentant comme une réponse aux "provocations" des Etats-Unis.

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Jeudi, le Financial Times a indiqué qu'un haut fonctionnaire du département de la Défense, Michael Chase, s'apprêtait à effectuer une visite à Taïwan. Un porte-parole du Pentagone n'a pas souhaité commenter ces informations, soulignant toutefois que l'"engagement" américain aux côtés de Taïwan restait "solide comme le roc" face à la "menace" chinoise.

"La concurrence, pas le conflit"

Joe Biden a aussi assuré jeudi vouloir "continuer à parler avec la Chine". "Nous recherchons la concurrence, pas le conflit", a-t-il souligné. L'incident du ballon "souligne l'importance de conserver des voies de communication ouvertes entre nos diplomates et nos militaires", a insisté le président américain.

Il a par ailleurs reconnu, comme d'autres responsables américains avant lui, que "rien pour l'instant" ne montrait que trois autres "objets" détruits les 10, 11 et 12 février et pour l'heure non identifiés, étaient "liés au programme chinois de ballons espions".

>> Sur l'aéronef abattu le 10 février : Un objet volant non identifié abattu par l'armée américaine au-dessus de l'Alaska et Un nouvel objet non identifié a été abattu au-dessus du Canada

>> Sur le ballon le 11 : Un quatrième "objet" volant abattu par l'armée américaine au-dessus du lac Huron

>> Et celui du 12 février: Un quatrième "objet" volant abattu par l'armée américaine au-dessus du lac Huron

"Ces trois objets sont vraisemblablement liés à des entreprises privées, à des activités de loisirs ou à des institutions de recherche" scientifique, a dit le président américain.

Joe Biden a ordonné les trois dernières opérations de destruction au nom de la sécurité du transport aérien, qui aurait pu être compromise selon la Maison Blanche par ces "objets" volant à des altitudes proches de celles d'avions de ligne.

furr avec afp

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