"Cela vaut la peine de s'imposer une certaine structure, et pour ce faire il faut prendre des rendez-vous avec soi-même", répond dans Le Point J Radek Ptak, neuropsychologue aux HUG et professeur à l’Université de Genève. "Il faut ancrer ce rendez-vous dans le temps, et mieux encore, prendre cet engagement avec un ami. Cela prend ainsi la forme d'un contrat, qui est un motivateur très puissant."
"D'un point de vue neuronal, on pense que la tendance à la procrastination est liée au système de récompense du cerveau - lié à un afflux de dopamine, dite 'hormone du bonheur'. Or, nous avons toutes et tous le même problème: nous aimons le plaisir actuel et immédiat. Mais il est possible d'activer ce système de récompense en anticipant la récompense à venir", détaille le spécialiste.
Si je pense à la récompense qui va venir une fois que j'aurai effectué ma tâche, je peux déjà créer une sorte de bien-être qui va m'aider à rompre le cercle de la procrastination
"Souvent, le grand problème quand on veut effectuer une tâche, c'est le démarrage. Le plaisir vient une fois qu'on a commencé", souligne Radek Ptak. "Je trick mon cerveau: je me convaincs que je fais juste 1% de ce qui doit être fait. Au final, une fois que je suis lancé, je me rends compte que ça ne vaut pas le coup d’arrêter… donc je continue !", écrit un auditeur du Point J.
Y a-t-il des personnes qui sont davantage enclines à la procrastination? Quelles astuces anti-procrastination proposent les auditrices et les auditeurs du Point J?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J