Banniere ukraine 22 septembre
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Les autorités prorusses revendiquent la victoire du "oui" aux référendums d'annexion dans les 4 régions

- Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk ont revendiqué la victoire du "oui" en faveur d'une annexion par la Russie, lors de "référendums" organisés par Moscou et largement dénoncés par Kiev et ses soutiens occidentaux.

- Le président russe Vladimir Poutine a assuré de son côté que les référendums d'annexion visaient à "sauver les populations" résidant dans ces territoires.

- Environ 66'000 Russes sont arrivés dans l'Union européenne la semaine dernière, un nombre en hausse de 30% par rapport à la semaine précédente, a fait savoir l'agence Frontex, chargée de la protection des frontières du bloc. Les arrivées en Géorgie ont aussi presque doublé, a annoncé le pays du Caucase.

- L'ONU demande la libération des manifestants arrêtés en Russie pour avoir protesté contre la mobilisation partielle dans la guerre contre l'Ukraine. Elle a appelé à Genève à une évaluation indépendante de la manière dont celle-ci est menée par les autorités.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite de notre suivi

>> Retrouvez notre suivi de la situation en Ukraine : L'Ukraine "agira pour défendre son peuple" dans les régions occupées par Moscou

23h00

Les autorités prorusses revendiquent la victoire du "oui" à Donetsk

Après Zaporijjia, Kherson et Lougansk, les autorités séparatistes prorusses de la région de Donetsk, dans le Donbass ukrainien (est), ont annoncé mardi soir la victoire du "oui" lors d'un référendum d'annexion par la Russie, un scrutin dénoncé comme illégitime par Kiev et les pays occidentaux.

La commission électorale centrale de la République populaire de Donetsk (DNR) a affirmé que 99,23% des électeurs ont soutenu le rattachement de cette région à la Russie, à l'issue du dépouillement des 100% des bulletins de vote, selon les agences de presse russes.

22h40

Impossible pour Kiev de négocier avec Moscou après les "référendums", dit Zelensky

Kiev ne peut pas mener de pourparlers avec Moscou après l'organisation de "référendums" d'annexion dans quatre régions ukrainiennes, dont trois ont déjà annoncé mardi soir que le "oui" au rattachement à la Russie l'avait emporté, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU.

"La reconnaissance par la Russie des pseudo-référendums comme normaux, la mise en oeuvre du même scénario qu'en Crimée et une énième tentative d'annexer une partie du territoire ukrainien signifie que nous n'avons pas à discuter avec l'actuel président russe", a dit Volodymyr Zelensky dans une vidéo enregistrée et diffusée lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

22h05

L'ONU soutient "l'intégrité territoriale de l'Ukraine" dans ses frontières "reconnues"

La secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques a répété mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur les "référendums" d'annexion en Ukraine, le soutien des Nations unies à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine" dans ses "frontières reconnues".

"Laissez-moi répéter que les Nations unies restent totalement engagées envers la souveraineté, l'unité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, au sein de ses frontières internationalement reconnues", a déclaré Rosemary DiCarlo au début de cette réunion, avant la prise de parole du président ukrainien Volodymyr Zelensky par vidéo.

22h00

Les autorités prorusses revendiquent la victoire dans trois régions

Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson et Lougansk ont revendiqué la victoire du "oui" en faveur d'une annexion par la Russie, en attendant les résultats dans une quatrième région des "référendums" d'annexion organisés par Moscou et largement dénoncés par Kiev et ses soutiens occidentaux.

Moscou a en outre brandi encore une fois la menace de l'arme nucléaire pour défendre ces territoires.

La commission électorale de la région de Zaporijjia a affirmé que 93,11% des électeurs avaient voté pour le rattachement à la Russie, après le dépouillement de 100% des bulletins de vote, tout en précisant qu'il s'agissait pour l'heure de résultats préliminaires.

Dmitri Medvedev: "Bienvenue à la maison"

Dans la région de Kherson, l'administration d'occupation pro-Moscou a indiqué que 87,05% des électeurs avaient voté en faveur du "oui", après le dépouillement de tous les bulletins.

Peu après, celles de Lougansk ont aussi annoncé la victoire du oui.

"Bienvenue à la maison, en Russie!", a rapidement réagi sur Telegram l'ancien président Dmitri Medvedev.

20h45

Izioum, ville-symbole de la guerre

Libérée le 11 septembre, la ville d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, est devenue un des symboles de la guerre. Des centaines de tombes et plusieurs chambres de torture ont été découvertes. La population, elle, lutte pour survivre.

Mi-septembre, quelques jours après le départ des troupes de Moscou, plusieurs centaines de tombes surmontées d'une croix et une fosse commune ont été découvertes dans la forêt environnante. Les autorités ukrainiennes ont fini la semaine dernière d'y exhumer 447 corps, précisant sur Facebook qu'il s'agit de 425 civils, dont 5 enfants, et 22 militaires ukrainiens.

Le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, a lui indiqué sur Telegram que "la plupart présentent des signes de mort violente et 30 présentent des signes de torture". "Il y a des corps avec une corde autour du cou, avec les mains liées, avec des membres cassés ou des blessures par balle. Plusieurs hommes ont leur organes génitaux amputés", précise-t-il, évoquant "la preuve des terribles tortures" subies par la population.

>> Le reportage du 19h30 :

A Izioum près de Kharkiv, les habitants libérés témoignent de leurs souffrances sous l'occupation russe
A Izioum près de Kharkiv, les habitants libérés témoignent de leurs souffrances sous l'occupation russe / 19h30 / 2 min. / le 27 septembre 2022

>> Plus de détails : Dans les ruines d'Izioum, ville ukrainienne traumatisée

20h40

Une mobilisation compliquée en Russie

En Russie, la mobilisation partielle ordonnée par Vladimir Poutine ne se déroule pas sans heurts. Les hommes russes appelés à combattre continuent à fuir le pays, alors que d'autres décident de s'opposer à leur convocation par la violence.

>> Le reportage du 19h30 :

Les Russes continuent de fuir par milliers leur pays, alors que d'autres s'opposent de manière véhémente à la mobilisation
Les Russes continuent de fuir par milliers leur pays, alors que d'autres s'opposent de manière véhémente à la mobilisation / 19h30 / 2 min. / le 27 septembre 2022

Une situation compliquée alors que la Russie continue à faire face à une contre-offensive ukrainienne dans le nord-est du pays.

>> Les explications d'Annabelle Durand en Ukraine :

Annabelle Durand fait le point sur la contre-offensive ukrainienne dans le nord-est du pays.
Annabelle Durand fait le point sur la contre-offensive ukrainienne dans le nord-est du pays. / 19h30 / 1 min. / le 27 septembre 2022

20h35

Feu vert de la Slovaquie à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan

Le Parlement slovaque a donné son feu vert à l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Alliance atlantique.

Le Premier ministre Eduard Heger a salué aussitôt la décision du Parlement, soulignant qu'avec les deux nouveaux pays, "la capacité de défense de l'Otan sera considérablement renforcée".

L'adhésion de la Finlande à l'Otan a été soutenue par 126 voix et celle de la Suède par 124 voix, en présence de 144 députés.

La Slovaquie a retardé son vote à cause d'un récent remaniement gouvernemental. Pour clore le dossier de la ratification slovaque, il manque encore la signature de la présidente libérale Zuzana Caputova.

20h30

L'heure du dialogue "pas encore venue", selon Paris

Un dialogue sera nécessaire pour mettre fin à la guerre en Ukraine mais il suppose un "rééquilibrage" des forces en faveur de Kiev et l'heure n'est pas "encore venue", a estimé la ministre française des Affaires étrangères.

"Je ne pense pas que, d'un côté comme de l'autre l'heure soit pour le moment encore à l'ouverture à nouveau d'un dialogue", a déclaré Catherine Colonna sur la chaîne BFMTV.

"Personne ne peut dire quand cette guerre prendra fin. Ce qui est certain en revanche, c'est que pour qu'elle puisse prendre fin, il faudrait qu'il y ait un meilleur rapport de force entre la Russie et l'Ukraine", a-t-elle ajouté depuis Kiev, où elle a effectué une visite mardi.

19h30

Paris qualifie de "mascarade" les référendums

Les référendums d'annexion organisés en Ukraine sont une "mascarade", a déclaré la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, affirmant sur la chaîne privée BFMTV ne voir "aucune sincérité" dans cette consultation organisée par Moscou.

"Ils n'ont aucune légitimité, aucune valeur. Nous ne les reconnaîtrons pas, ils entraîneront des sanctions de la part de la France, de l'Europe et d'autres Etats de la communauté internationale", a déclaré la cheffe de la diplomatie française.

18h45

Des référendums qui pourraient changer la donne

Les référendums d'annexion organisés par les autorités prorusses de divers régions d'Ukraine sont considérés comme des "simulacres" par Kiev et le camp occidental.

Pourtant, quand ces territoires seront aux yeux de Moscou rattachés à la Russie, la donne pourrait quand même changer.

"Dans le cadre de cette guerre, l'armée ukrainienne bombarde sporadiquement des territoires russes: la région de Belgorod, de Koursk ou encore la Crimée, sans que cela provoque une réaction disproportionnée de la part de Moscou. Cela dit, si maintenant on imagine un scénario très hypothétique, c'est-à-dire une nouvelle contre-offensive ukrainienne couronnée de succès, par exemple dans la région de Kherson (sud), là il faudra s'attendre peut-être à une réponse plus musclée de la part de Moscou", explique dans Forum Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe.

>> L'interview intégrale d'Igor Delanoë dans Forum :

Le referendum dans le Donbass se termine: interview d'Igor Delanoë
Le referendum dans le Donbass se termine: interview d'Igor Delanoë / Forum / 4 min. / le 27 septembre 2022

18h10

Blinken assure que l'Occident ne "reconnaîtra jamais" les référendums

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé que les Etats-Unis et leurs alliés ne "reconnaîtront jamais" l'annexion par la Russie de territoires en Ukraine.

"Nous-mêmes et de nombreux autres pays avons été clairs. Nous ne reconnaîtrons pas, nous ne reconnaîtrons jamais, l'annexion de territoire ukrainien par la Russie", a déclaré Antony Blinken.

Le chef de la diplomatie américaine a réitéré que les Etats-Unis et leurs alliés prendraient en représailles de nouvelles et "sévères" sanctions contre la Russie.

17h45

L'Otan dénonce des référendums "fictifs"

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé avec force les référendums "fictifs" organisés par la Russie en Ukraine et assuré le président ukrainien du soutien des alliés au droit à l'autodéfense de l'Ukraine.

"Les référendums fictifs organisés par la Russie n'ont aucune légitimité et constituent une violation flagrante du droit international. Ces terres sont l'Ukraine", a-t-il tweeté après un entretien avec le président Volodymyr Zelensky.

17h30

Les arrivées de Russes dans l'UE en hausse de 30%

Environ 66'000 Russes sont arrivés dans l'Union européenne la semaine dernière, un nombre en hausse de 30% par rapport à la semaine précédente, a fait savoir l'agence Frontex, chargée de la protection des frontières du bloc.

Cette augmentation coïncide avec l'annonce d'une mobilisation partielle pour l'"opération militaire spéciale" en Ukraine.

La majorité des Russes entrant dans l'UE arrivent via la Finlande et l'Estonie.

Sur les seuls quatre derniers jours de la période couvrant du 19 au 25 septembre, 30'000 Russes sont arrivés en Finlande, a précisé Frontex.

"Frontex estime que les franchissements illégaux de frontières vont probablement augmenter si la Fédération de Russie décide de fermer ses frontières aux potentiels conscrits", déclare l'agence.

17h15

Podcast - Qui soutient encore Vladimir Poutine?

Manifestations, tentatives d'exil… Un vent de révolte semble souffler en Russie face à la mobilisation décrétée par le Kremlin. Après sept mois de guerre en Ukraine, qui soutient encore Vladimir Poutine, à l'intérieur et à l'extérieur du pays? Paul Gogo, correspondant à Moscou, dresse un bilan dans le Point J.

>> Ecouter le Point J :

LPJ [Keystone AP - DMITRI LOVETSKY]Keystone AP - DMITRI LOVETSKY
Qui soutient encore Vladimir Poutine ? / Le Point J / 13 min. / le 27 septembre 2022

17h00

Soupçons de sabotage après des fuites sur les gazoducs Nord Stream

Trois fuites de gaz ont été détectées dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2 qui relient la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique, ont annoncé l'opérateur du pipeline et les autorités danoises. Plusieurs sources évoquent un sabotage.

Ces fuites sont le résultat d'"une attaque terroriste planifiée" par Moscou "contre l'Union européenne" a affirmé mardi Kiev, sans apporter de preuve.

Le Kremlin s'est de son côté dit "extrêmement préoccupé", estimant qu'il ne fallait exclure "aucune" hypothèse, y compris celle d'un sabotage.

>> Lire à ce sujet : De vastes bouillonnements en mer Baltique après trois fuites dans les gazoducs Nord Stream

De vastes bouillonnements en mer Baltique après trois fuites dans les gazoducs Nord Stream. [reuters - Forces armées danoises]
De vastes bouillonnements en mer Baltique après trois fuites dans les gazoducs Nord Stream. [reuters - Forces armées danoises]

16h20

Les votes d'annexion par Moscou "ne changeront rien" aux actions de Kiev

Les résultats des votes d'annexion organisés par Moscou dans quatre régions ukrainiennes "ne changeront rien" aux actions de Kiev face à l'armée russe, a affirmé mardi le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.

"Cela ne changera rien à notre politique, à notre diplomatie et à nos actions sur le terrain militaire", a déclaré Dmytro Kouleba lors d'une conférence de presse à Kiev avec son homologue française, Catherine Colonna.

15h45

Un large "oui" se dessine pour l'adhésion à la Russie de quatre régions d'Ukraine occupées

Les autorités prorusses de quatre régions ukrainiennes contrôlées par la Russie ont annoncé que le "oui" l'emportait, selon des résultats présentés comme préliminaires, lors de "référendums" d'annexion par la Russie décriés par la communauté internationale, selon les agences russes.

Les autorités de chacune des quatre régions ukrainiennes ont affirmé que le "oui" remportait entre 97 et 98% des suffrages après dépouillement de 20 à 27% des votes, ont rapporté les agences Ria Novosti, Tass et Interfax. 

Une membre de la commission électorale montre la voie à un électeur dans un bureau de vote lors d'un référendum sur l'adhésion de la République populaire de Donetsk (RPD) autoproclamée à la Russie, à Donetsk. [reuters - Alexander Ermochenko]
Une membre de la commission électorale montre la voie à un électeur dans un bureau de vote lors d'un référendum sur l'adhésion de la République populaire de Donetsk (RPD) autoproclamée à la Russie, à Donetsk. [reuters - Alexander Ermochenko]

Parlant à la presse russe, le chef de l'administration d'occupation de Kherson, Vladimir Saldo, revendiquait déjà la victoire lors de ce vote organisé dans l'urgence sur cinq jours, malgré les bombardements et en présence des forces armées russes.

"Il est déjà clair que la majorité écrasante des gens ont soutenu la sortie de l'Ukraine et l'union avec la Russie", a-t-il dit au sujet de la zone sous son contrôle.

15h15

Meta démantèle un réseau de désinformation

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a annoncé mardi avoir démantelé un important réseau de désinformation sur la guerre en Ukraine mené depuis la Russie, ainsi qu'un réseau de plus faible ampleur ciblant, depuis la Chine, les Américains à l'approche d'élections importantes.

L'opération russe a débuté en mai et visait principalement l'Allemagne, mais aussi la France, l'Italie, l'Ukraine et le Royaume-Uni, a expliqué David Agranovich, un responsable de Meta, lors d'un point presse avec des journalistes.

Au centre de l'opération figuraient environ 60 sites internet imitant les sites de médias reconnus, dont les journaux allemands Spiegel et Bild, le quotidien anglais The Guardian ou l'agence italienne ANSA.

Le réseau russe y postait des articles critiquant l'Ukraine et les réfugiés ukrainiens, ou soutenant la Russie, avant de les partager sur YouTube, Facebook, Instagram, Telegram, Twitter ou des sites de pétitions en ligne.

14h05

Pas d'extradition pour les réfractaires à la mobilisation

Le ministère russe de la Défense a indiqué mardi qu'il ne solliciterait pas des gouvernements étrangers pour obtenir l'extradition des milliers de Russes ayant fui le pays afin d'échapper à la mobilisation pour combattre en Ukraine.

"Le ministère russe de la Défense, dans le cadre de la mobilisation partielle, n'a pas envoyé, n'a pas préparé et n'enverra pas de demandes aux autorités du Kazakhstan, de la Géorgie et d'autres pays concernant la question d'un retour supposément forcé en Russie de citoyens russes se trouvant là-bas", a indiqué le ministère dans un communiqué.

14h00

Arrivée en hausse de Russes en Géorgie

Les arrivées de Russes en Géorgie ont presque doublé après l'annonce la semaine dernière par le président russe Vladimir Poutine d'une mobilisation pour son offensive en Ukraine, a indiqué le ministère de l'Intérieur de ce pays du Caucase.

"Le nombre a augmenté à quelque 10'000 par jour. Par exemple, ils étaient 11'200 dimanche et moins de 10'000 lundi", contre "5000 à 6000" juste avant l'annonce de la mobilisation en Russie le 21 septembre, précise la source officielle.

>> Les images à la frontière entre la Russie et la Géorgie :

Les Russes fuient en masse en Géorgie
Les Russes fuient en masse en Géorgie / L'actu en vidéo / 50 sec. / le 27 septembre 2022

13h55

Moscou réitère ses menaces nucléaires au dernier jour des votes d'annexion en Ukraine

La Russie a de nouveau menacé mardi de faire usage de l'arme nucléaire, au dernier jour des référendums d'annexion qu'elle organise dans quatre régions d'Ukraine, dénoncés comme des "simulacres" par Kiev et ses alliés.

L'ancien président et numéro deux du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a assuré que Moscou défendra ces nouveaux territoires qu'elle entend incorporer à l'issue de ces scrutins, "y compris avec les armes nucléaires stratégiques".

"Je vais le répéter encore une fois pour les oreilles sourdes (...): la Russie a le droit d'utiliser des armes nucléaires si nécessaire", a-t-il ajouté.

En cas d'attaque de "territoires russes"

Interrogé si ces déclarations représentaient la position officielle du Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov a rappelé la doctrine militaire russe, qui prévoit la possibilité de frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués.

Or après les référendums, "dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité", a indiqué Dmitri Peskov.

13h50

En France, une cellule d'enquêteurs dédiée aux crimes de guerre en Ukraine

Une cellule d'enquêteurs dédiée à l'Ukraine a été constituée en France au sein de l'office chargé des crimes contre l'humanité pour centraliser les dossiers concernant des soupçons de crimes de guerre perpétrés dans ce pays, a expliqué mardi à l'AFP le général Reiland, patron de l'office.

Actuellement, cette cellule, composée d'une dizaine d'enquêteurs, est chargée des sept affaires ouvertes en France concernant des faits commis en Ukraine et impliquant des ressortissants français. Cinq de ces enquêtes ont été ouvertes depuis l'invasion russe et deux concernent des faits plus anciens au Donbass (est de l'Ukraine).

Constituée peu après le déclenchement de l'offensive russe, cette structure traite également des mains courantes déposées par des réfugiés ukrainiens dans les commissariats ou les brigades de gendarmerie.

13h40

L'UE sanctionnera les organisateurs des "référendums" d'annexion

L'UE considère que les "référendums" d'annexion par la Russie organisés en Ukraine sont "illégaux" et toutes les personnes qui ont participé à leur organisation seront sanctionnées, a affirmé mardi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Il y aura des conséquences pour toutes les personnes qui ont pris part à l'organisation de ces référendums illégaux et qui les ont soutenus", a déclaré le porte-parole Peter Stano, lors d'une conférence de presse quotidienne à Bruxelles.

Nouvelles sanctions économiques

L'Union européenne prépare de nouvelles sanctions économiques et individuelles contre la Russie et "nous allons mettre sur la liste les personnes qui sont évidemment impliquées dans ces référendums", a également expliqué mardi un des collaborateurs de Josep Borrell, Luc Pierre Devigne, au cours d'une audition au Parlement européen.

Les ressortissants européens présentés par Moscou comme des "observateurs internationaux" de ces référendums d'annexion pourront également être sanctionnés, a précisé Peter Stano.

"Chaque soutien à ces référendums illégaux est illégal. Tout dépend de l'implication dans ce soutien. Il appartiendra aux Etats membres de déterminer si les activités de ces personnes correspondent aux critères du régime de sanctions et s'il y a lieu de prendre des sanctions", a-t-il expliqué.

13h10

Vladimir Poutine assure que la Russie veut "sauver les populations" des territoires occupés

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que les référendums d'annexion organisés par Moscou dans quatre régions occupées d'Ukraine visaient à "sauver les populations" résidant dans ces territoires.

"Le sauvetage des populations sur tous ces territoires dans lesquels se tient ce référendum est (...) au centre de l'attention de notre société et de tout le pays", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion gouvernementale retransmise à la télévision, au dernier jour de ces scrutins dénoncés comme des "simulacres" par Kiev et les Occidentaux.

Le président russe Vladimir Poutine, photographié ici le 23 septembre 2022 à Moscou. [AP/Keystone - Gavriil Grigorov]
Le président russe Vladimir Poutine, photographié ici le 23 septembre 2022 à Moscou. [AP/Keystone - Gavriil Grigorov]

Le président russe a dit par ailleurs s'attendre à une récolte "record" de 150 millions de tonnes de céréales en Russie en 2022, au moment où Moscou accuse les sanctions occidentales de faire obstacle à ses exportations, notamment vers les pays pauvres.

Récolte de céréales record

 "138,7 millions de tonnes de céréales ont déjà été récoltées (...) et les estimations préliminaires (pour 2022) s'élèvent déjà à 150 millions, dont 100 millions de tonnes de blé. Ce sera un record dans l'histoire de la Russie", a déclaré Vladmir Poutine.

La Russie, grande puissance céréalière, accuse depuis plusieurs mois les pays occidentaux d'entraver ses exportations de produits alimentaires et d'engrais, estimant que cette situation crée un risque pour la sécurité alimentaire mondiale.

Selon Moscou, si les sanctions prises par les Etats-Unis et l'Europe pour punir la Russie de son offensive contre l'Ukraine ne visent pas directement le secteur agricole russe, elles gênent le financement et l'écoulement des exportations en ciblant des banques et des sociétés de transport.

13h00

Les organisateurs des "référendums" d'annexion seront sanctionnés par l'UE

L'UE considère que les "référendums" d'annexion par la Russie organisés en Ukraine sont "illégaux" et toutes les personnes qui ont participé à leur organisation seront sanctionnées, a affirmé mardi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Il y aura des conséquences pour toutes les personnes qui ont pris part à l'organisation de ces référendums illégaux et qui les ont soutenus", a déclaré le porte-parole Peter Stano, lors d'une conférence de presse quotidienne à Bruxelles.

12h20

Conséquences sur la sécurité des territoires bientôt annexés

Le Kremlin a affirmé que les "référendums" d'annexion qui s'achèvent mardi dans quatre zones d'Ukraine contrôlées par Moscou auraient des "conséquences" profondes pour ces territoires, notamment sur le plan de leur sécurité.

"Dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité", a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

12h55

Les autorités allemandes perquisitionnent un yacht

Les autorités allemandes ont annoncé mardi avoir perquisitionné un yacht appartenant à un "entrepreneur russe de 69 ans" dont elles n'ont pas révélé l'identité, dans le cadre d'une enquête d'évasion fiscale.

L'annonce intervient quelques jours après que plusieurs propriétés en Allemagne d'un oligarque russe du même âge, visé par les sanctions européennes, ont également été perquisitionnées.

Son nom n'avait pas non plus été révélé, mais des sources proches de l'enquête avaient désigné un proche de Vladimir Poutine, Alicher Ousmanov.

Le plus grand yacht du monde

Le yacht de luxe "Dilbar" à quai en réparation dans un chantier naval de Hambourg. [Keystone/DPA - Sina Schuldt]
Le yacht de luxe "Dilbar" à quai en réparation dans un chantier naval de Hambourg. [Keystone/DPA - Sina Schuldt]

L'Allemagne avait saisi en avril le plus grand yacht du monde, appartenant justement à Alicher Ousmanov.

Le "Dilbar", un navire de 156 mètres de long et d'une valeur estimée à environ 600 millions de dollars par le magazine Forbes, est depuis octobre 2021 à quai en réparation dans un chantier naval de Hambourg.

"Le suspect, un citoyen de la fédération de Russie, est soupçonné d'avoir opéré entre 2017 et 2022 plusieurs transactions d'argent afin de masquer sa provenance", précisent le parquet de Francfort (ouest) et la police férale judiciaire (BKA) dans un communiqué.

12h10

Le Jura anticipe une hausse des arrivées de réfugiés

Après un léger tassement cet été, le nombre des arrivées de réfugiés ukrainiens pourrait repartir à la hausse dans le canton du Jura. Cette tendance pourrait se renforcer durant la fin de l'année. Actuellement, 473 réfugiés, dont un tiers de mineurs, séjournent dans le canton du Jura.

Les arrivées ont été peu nombreuses cet été, mais une légère hausse est constatée depuis peu avec à nouveau de 10 à 12 arrivées par semaine. D'après les estimations de la Confédération, environ 250 personnes sont potentiellement attendues dans le canton du Jura d'ici la fin de l'année.

Il s'agit de prendre ces chiffres avec prudence, souligne mardi le canton du Jura. Cette estimation est en effet susceptible de varier plus ou moins fortement avec l'évolution du conflit qui connaît "d'importants rebondissements" ces dernières semaines.

La stratégie des autorités vise toujours à favoriser au maximum l'intégration des réfugiés, qu'elle soit sociale ou professionnelle. A ce jour, ce sont 25 personnes venues d'Ukraine qui sont déjà actives sur le marché du travail jurassien, notamment dans la restauration, l'horlogerie et l'enseignement.

Coût de l'accueil

Sur l'ensemble de cette année 2022, le coût total de l'accueil des réfugiés ukrainiens est estimé aujourd'hui à quelque 3 millions de francs pour les collectivités publiques du canton du Jura.

12h00

L'ONU demande la libération des manifestants arrêtés en Russie

L'ONU demande la libération des manifestants arrêtés en Russie pour avoir protesté contre la mobilisation partielle dans la guerre contre l'Ukraine. Elle a appelé mardi à Genève à une évaluation indépendante de la manière dont celle-ci est menée par les autorités.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme est "très perturbé" par le nombre important d'interpellations, a affirmé à la presse une porte-parole. Selon des sources crédibles selon lui, plus de 2300 personnes ont été arrêtées depuis mercredi dernier et jusqu'à lundi soir, en lien avec ces protestations, et des affrontements ont eu lieu dans certaines régions.

"Il n'est pas clair combien parmi elles sont toujours détenues", a ajouté la porte-parole, appelant à la libération des détenus arbitraires et à garantir les droits fondamentaux. Selon l'ONU, les personnes qui ne souhaitent pas combattre doivent pouvoir faire valoir leur droit. Plus de 250'000 Russes ont déjà fui le pays.

Projet de résolution au Conseil des droits de l'homme

Presque tous les Etats membres de l'UE doivent déposer d'ici mercredi un projet de résolution devant le Conseil des droits de l'homme à Genève. La Russie se trouverait alors pour la première fois au menu de l'instance onusienne, une première pour l'une des grandes puissances.

Des Etats et des ONG souhaitent le lancement d'un mandat de rapporteur spécial sur ce pays. Le Haut-Commissariat avait déjà condamné il y a quelques semaines les "intimidations" des autorités contre les opposants.

Les autorités ne sont pas les seules à faire l'objet de reproches de l'ONU. Des sites militaires et administratifs ont été ciblés dans plusieurs régions et les manifestants ne doivent pas recourir à la violence, selon le Haut-Commissariat.

10h25

Une ministre française à Kiev

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s'est rendue à Kiev mardi pour une visite de soutien à l'Ukraine, confrontée à une invasion de la Russie, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Bonjour l'Ukraine, la France est à vos côtés", a indiqué Catherine Colonna sur Twitter, accompagnant son message d'une photographie d'elle sur une place de Kiev couverte de brume.

Catherine Colonna doit notamment rencontrer lors de cette visite, sa troisième en Ukraine depuis le début de la guerre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et le procureur général Andriï Kostine.

Elle doit aussi visiter l'aéroport de Gostomel, dans la région de Kiev, qui a fait l'objet de combats acharnés au début de la guerre. Les forces russes s'étaient finalement retirées de la région fin mars.

"La ministre souhaite témoigner de la solidarité de la France à l'égard du peuple ukrainien et de sa pleine détermination à renforcer son soutien à l'Ukraine et à sa souveraineté et son intégrité territoriale", a indiqué son ministère dans un communiqué.

09h15

Le Kazakhstan promet de protéger les Russes fuyant la mobilisation

Le président kazakh a assuré mardi que son pays protègera les Russes qui fuient vers le Kazakhstan pour échapper à la mobilisation militaire en cours pour envoyer des renforts combattre en Ukraine.

"Ces derniers jours, beaucoup de gens viennent chez nous de Russie. La plupart sont obligés de partir à cause d'une situation sans issue", a déclaré Kassym-Jomart Tokaïev, selon les agences de presse russes. "Nous devons nous occuper d'eux, assurer leur sécurité", a ajouté cet allié de Moscou, mais qui a pris ses distances avec le Kremlin depuis l'offensive russe en Ukraine.

07h55

Moscou reconnaît des erreurs dans sa procédure de mobilisation de réservistes

Le Kremlin a admis lundi des "erreurs" dans la mobilisation de réservistes pour aller combattre en Ukraine. Depuis l'annonce de cette mobilisation la semaine dernière, le climat est très tendu dans de nombreuses régions de Russie. Beaucoup d'hommes qui n'auraient pas dû être appelés car trop âgés ou sans expérience militaire ont tout de même reçu leur ordre de marche.

Cette désorganisation est bien réelle, a confirmé mardi dans La Matinale de la RTS le directeur de l’observatoire franco-russe Arnaud Dubien. Mais à ses yeux, cela ne signifie pas pour autant que la mobilisation sera un échec. "Il ne faut pas s'imaginer que la Russie est à feu et à sang, à la veille d'une révolution", souligne-t-il.

>> Ecouter son interview dans La Matinale :

Un centre de recrutement mobile à Rostov, Russie, le 17 septembre 2022. [Reuters - Sergey Pivovarov]Reuters - Sergey Pivovarov
La mobilisation des réservistes en Russie n'est pas un échec, malgré la désorganisation: interview d'Arnaud Dubien / La Matinale / 1 min. / le 27 septembre 2022

07h40

Beaucoup de déserteurs russes fuient vers la Turquie

L’annonce de la mobilisation partielle en Russie il y a presque une semaine a provoqué une vague de départs parmi les hommes russes qui refusent de se battre en Ukraine. A quatre heures de vol de Moscou et sans exigence de visa, la Turquie est l'une des principales destinations de ces déserteurs, du moins de ceux qui en ont les moyens, vu le prix des billets d’avion.

Artur, un Moscovite qui travaille dans le milieu artistique et a quitté la capitale russe pour Istanbul, a raconté au micro de la RTS avoir fui non seulement l’enrôlement dans l’armée russe, mais aussi ce qu'il appelle une "certaine ambiance" à Moscou.

"Comme tu ne peux pas vivre en permanence dans la peur, ton cerveau essaye de donner un sens à ce qui se passe autour de toi. Après deux mois, la vie à Moscou était redevenue la même qu'avant février", explique-t-il. Pour lui, malgré leurs tentatives pour la surmonter, les gens ont peur et cette peur les empêche de faire quoi que ce soit.

>> Ecouter son témoignage dans La Matinale mardi :

La place Taksim à Istanbul. [CC BY-SA 4.0 - Tarpanjeh]CC BY-SA 4.0 - Tarpanjeh
Beaucoup de déserteurs russes fuient vers la Turquie: témoignage d'un Moscovite à Istanbul / La Matinale / 1 min. / le 27 septembre 2022

00h15

Les votes d'annexion organisés par la Russie se terminent aujourd'hui

La Russie achève mardi l'organisation de ses référendums d'annexion dans quatre territoires totalement ou en partie sous son contrôle en Ukraine. Tenus depuis vendredi dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est) et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijjia (sud), ces scrutins ont été dénoncés comme des "simulacres" par l'Ukraine et ses alliés.

Les autorités ont assuré que des "résultats provisoires" devraient être annoncés au plus tôt mardi soir ou dans les jours qui suivent. Le Parlement russe devra ensuite voter un texte formalisant l'intégration des quatre régions à la Russie.

Moscou montre les muscles

Si les référendums russes en Ukraine devaient aboutir à l'incorporation de ces territoires à la Russie - ce qui fait peu de doutes - cela constituerait une escalade du conflit, d'autant que le président Vladimir Poutine a agité la menace de frappes nucléaires pour défendre ce qu'il devrait considérer comme étant devenus ses territoires.

Dans cette période où beaucoup se joue sur le plan militaire, les forces russes et pro-russes tiennent à montrer qu'elles ont encore de quoi tenir le choc, comme l'a observé une correspondante de la RTS à Donetsk à qui un mortier automoteur russe 2S4 Tioulpan, utilisé sur la ligne de front, a été présenté.

>> Ecouter le reportage de La Matinale dans les lignes russes sur le front du Donbass :

Un militaire russe monte la garde près d'un panneau indiquant "Référendum" à Marioupol le 25 septembre 2022. [Keystone/EPA - Stringer]Keystone/EPA - Stringer
Les forces russes ne lâchent pas les combats: reportage dans le Donbass / La Matinale / 2 min. / le 27 septembre 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie