Banniere ukraine 22 septembre
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Les Ukrainiens enquêtent sur de nouveaux charniers présumés découverts dans le nord-est du pays

- Les autorités ukrainiennes mènent l'enquête après la découverte de nouveaux charniers contenant des centaines de cadavres dans le nord-est de l'Ukraine reprise ce mois-ci à l'armée russe. Il n'est pas clair dans l'immédiat combien de corps s'y trouvent exactement.

- Les conséquences seraient "catastrophiques" si le président russe Vladimir Poutine mettait à exécution sa menace d'utiliser l'arme nucléaire dans la guerre en Ukraine, a averti dimanche un haut conseiller du président Joe Biden.

- Les référendums d'annexion par la Russie se poursuivent dans des régions d'Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, des scrutins qualifiés de simulacres par Kiev et les Occidentaux. Ces votes doivent se tenir jusqu'au 27 septembre dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud).

- Le Royaume-Uni a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie en représailles aux scrutins d'annexion "illégaux" organisés dans quatre régions d'Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou.

Suivi assuré par RTSinfo

14h00

Arrivée en hausse de Russes en Géorgie

Les arrivées de Russes en Géorgie ont presque doublé après l'annonce la semaine dernière par le président russe Vladimir Poutine d'une mobilisation pour son offensive en Ukraine, a indiqué le ministère de l'Intérieur de ce pays du Caucase.

"Le nombre a augmenté à quelque 10'000 par jour. Par exemple, ils étaient 11'200 dimanche et moins de 10'000 lundi", contre "5000 à 6000" juste avant l'annonce de la mobilisation en Russie le 21 septembre, précise la source officielle.

Les Russes fuient en masse en Géorgie

10h25

Une ministre française à Kiev

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s'est rendue à Kiev mardi pour une visite de soutien à l'Ukraine, confrontée à une invasion de la Russie, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Bonjour l'Ukraine, la France est à vos côtés", a indiqué Catherine Colonna sur Twitter, accompagnant son message d'une photographie d'elle sur une place de Kiev couverte de brume.

Catherine Colonna doit notamment rencontrer lors de cette visite, sa troisième en Ukraine depuis le début de la guerre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et le procureur général Andriï Kostine.

Elle doit aussi visiter l'aéroport de Gostomel, dans la région de Kiev, qui a fait l'objet de combats acharnés au début de la guerre. Les forces russes s'étaient finalement retirées de la région fin mars.

"La ministre souhaite témoigner de la solidarité de la France à l'égard du peuple ukrainien et de sa pleine détermination à renforcer son soutien à l'Ukraine et à sa souveraineté et son intégrité territoriale", a indiqué son ministère dans un communiqué.

09h15

Le Kazakhstan promet de protéger les Russes fuyant la mobilisation

Le président kazakh a assuré mardi que son pays protègera les Russes qui fuient vers le Kazakhstan pour échapper à la mobilisation militaire en cours pour envoyer des renforts combattre en Ukraine.

"Ces derniers jours, beaucoup de gens viennent chez nous de Russie. La plupart sont obligés de partir à cause d'une situation sans issue", a déclaré Kassym-Jomart Tokaïev, selon les agences de presse russes. "Nous devons nous occuper d'eux, assurer leur sécurité", a ajouté cet allié de Moscou, mais qui a pris ses distances avec le Kremlin depuis l'offensive russe en Ukraine.

07h55

Moscou reconnaît des erreurs dans sa procédure de mobilisation de réservistes

Le Kremlin a admis lundi des "erreurs" dans la mobilisation de réservistes pour aller combattre en Ukraine. Depuis l'annonce de cette mobilisation la semaine dernière, le climat est très tendu dans de nombreuses régions de Russie. Beaucoup d'hommes qui n'auraient pas dû être appelés car trop âgés ou sans expérience militaire ont tout de même reçu leur ordre de marche.

Cette désorganisation est bien réelle, a confirmé mardi dans La Matinale de la RTS le directeur de l’observatoire franco-russe Arnaud Dubien. Mais à ses yeux, cela ne signifie pas pour autant que la mobilisation sera un échec. "Il ne faut pas s'imaginer que la Russie est à feu et à sang, à la veille d'une révolution", souligne-t-il.

>> Ecouter son interview dans La Matinale :

Un centre de recrutement mobile à Rostov, Russie, le 17 septembre 2022. [Reuters - Sergey Pivovarov]Reuters - Sergey Pivovarov
La mobilisation des réservistes en Russie n'est pas un échec, malgré la désorganisation: interview d'Arnaud Dubien / La Matinale / 1 min. / le 27 septembre 2022

07h40

Beaucoup de déserteurs russes fuient vers la Turquie

L’annonce de la mobilisation partielle en Russie il y a presque une semaine a provoqué une vague de départs parmi les hommes russes qui refusent de se battre en Ukraine. A quatre heures de vol de Moscou et sans exigence de visa, la Turquie est l'une des principales destinations de ces déserteurs, du moins de ceux qui en ont les moyens, vu le prix des billets d’avion.

Artur, un Moscovite qui travaille dans le milieu artistique et a quitté la capitale russe pour Istanbul, a raconté au micro de la RTS avoir fui non seulement l’enrôlement dans l’armée russe, mais aussi ce qu'il appelle une "certaine ambiance" à Moscou.

"Comme tu ne peux pas vivre en permanence dans la peur, ton cerveau essaye de donner un sens à ce qui se passe autour de toi. Après deux mois, la vie à Moscou était redevenue la même qu'avant février", explique-t-il. Pour lui, malgré leurs tentatives pour la surmonter, les gens ont peur et cette peur les empêche de faire quoi que ce soit.

>> Ecouter son témoignage dans La Matinale mardi :

La place Taksim à Istanbul. [CC BY-SA 4.0 - Tarpanjeh]CC BY-SA 4.0 - Tarpanjeh
Beaucoup de déserteurs russes fuient vers la Turquie: témoignage d'un Moscovite à Istanbul / La Matinale / 1 min. / le 27 septembre 2022

00h15

Les votes d'annexion organisés par la Russie se terminent aujourd'hui

La Russie achève mardi l'organisation de ses référendums d'annexion dans quatre territoires totalement ou en partie sous son contrôle en Ukraine. Tenus depuis vendredi dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est) et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijjia (sud), ces scrutins ont été dénoncés comme des "simulacres" par l'Ukraine et ses alliés.

Les autorités ont assuré que des "résultats provisoires" devraient être annoncés au plus tôt mardi soir ou dans les jours qui suivent. Le Parlement russe devra ensuite voter un texte formalisant l'intégration des quatre régions à la Russie.

Moscou montre les muscles

Si les référendums russes en Ukraine devaient aboutir à l'incorporation de ces territoires à la Russie - ce qui fait peu de doutes - cela constituerait une escalade du conflit, d'autant que le président Vladimir Poutine a agité la menace de frappes nucléaires pour défendre ce qu'il devrait considérer comme étant devenus ses territoires.

Dans cette période où beaucoup se joue sur le plan militaire, les forces russes et pro-russes tiennent à montrer qu'elles ont encore de quoi tenir le choc, comme l'a observé une correspondante de la RTS à Donetsk à qui un mortier automoteur russe 2S4 Tioulpan, utilisé sur la ligne de front, a été présenté.

>> Ecouter le reportage de La Matinale dans les lignes russes sur le front du Donbass :

Un militaire russe monte la garde près d'un panneau indiquant "Référendum" à Marioupol le 25 septembre 2022. [Keystone/EPA - Stringer]Keystone/EPA - Stringer
Les forces russes ne lâchent pas les combats: reportage dans le Donbass / La Matinale / 2 min. / le 27 septembre 2022

22h45

La région de Donetsk, "priorité absolue" de l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décrit lundi la situation militaire dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, comme difficile, et déclaré qu'elle était "l'objectif numéro 1" de Kiev, puisque c'était également celui de la Russie.

"La situation dans la région de Donetsk est particulièrement difficile", a dit Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne.

"Nous faisons tout notre possible pour maîtriser l'activité ennemie. C'est notre objectif numéro 1 puisque c'est également celui de l'occupant."

Les forces russes occupent près de la totalité de la province de Lougansk depuis le début de l'invasion en février et progressent lentement dans celle de Donetsk, dans le Donbass.

20h30

Le chef de l'ONU appelle à la fin du "chantage nucléaire"

"L'ère du chantage nucléaire doit prendre fin", a plaidé le secrétaire général de l'ONU. Antonio Guterres a réclamé l'"élimination" de toutes les armes nucléaires après les menaces de la Russie sur leur possible utilisation en Ukraine.

"La Guerre froide avait conduit l'humanité à quelques minutes de l'anéantissement. Aujourd'hui, des décennies après la chute du mur de Berlin, nous entendons à nouveau les intimidations nucléaires", a déclaré Antonio Guterres lors d'une réunion spéciale de l'Assemblée générale à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des armes nucléaires.

"Soyons clairs. L'ère du chantage nucléaire doit prendre fin. L'idée qu'un pays puisse mener et gagner une guerre nucléaire est insensée", a-t-il ajouté, estimant que "sans l'élimination des armes nucléaires il ne peut y avoir de paix" ni de "confiance".

La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a menacé de recourir à "tous les moyens" à sa disposition pour se protéger, relançant les spéculations sur les risques de conflit nucléaire, pour la première fois depuis 1945.

19h15

Vladimir Poutine accorde la nationalité russe au lanceur d'alerte Edward Snowden

Le président Vladimir Poutine a accordé la nationalité russe au lanceur d'alerte et ancien employé de la NSA américaine Edward Snowden, réfugié en Russie depuis 2013 après avoir quitté les Etats-Unis, selon un décret publié lundi.

Edward Snowden, 39 ans, est recherché par les Etats-Unis pour avoir transmis à la presse des dizaines de milliers de documents de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) prouvant l'ampleur de la surveillance électronique exercée par Washington.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a précisé à l'agence Ria Novosti que la nationalité russe avait été accordée à Edward Snowden à sa propre demande.

L'avocat russe du lanceur d'alerte, Anatoli Koutcherena, a pour sa part précisé qu'Edward Snowden ne serait pas concerné par l'ordre de mobilisation pour l'offensive en Ukraine, décrété par Vladimir Poutine la semaine dernière pour certaines catégories de Russes.

>> Plus d'informations : Vladimir Poutine accorde la nationalité russe au lanceur d'alerte Edward Snowden

18h40

Les Ukrainiens enquêtent sur de nouveaux charniers présumés

Tout près de la frontière russe, dans le nord-est de l'Ukraine, les enquêteurs examinent un nouveau site présumé de charnier, dans une ferme industrielle de poulets abandonnée, jonchée de débris.

Ils ne savent pas encore combien de cadavres reposent ici. Les militaires et responsables évoquent 90 à 100 corps, sans donner de détails.

Les signes des combats sont présents tout autour. Le toit du hangar percé d'éclats de shrapnel a été défoncé par la tourelle détruite d'un tank, qui a voltigé avant de s'écraser sur des cages vides du poulailler.

Des équipes de démineurs sont arrivées sur le site, situé près de la petite ville de Kozatcha Lopan, à deux kilomètres de la frontière.

"Les soldats qui sont venus dans notre village m'ont dit qu'ils ont vu un site d'enterrement pour les soldats, mais ils n'ont pas dit combien", explique Lioudmila Vakoulenko, à la tête de l'administration locale. "Ils ont dit qu'une unité de spécialistes allait examiner tout cela".

Les médecins-légistes y sont attendus pour cette semaine, dès que la zone sera suffisamment sûre. Lundi, les soldats sur place se déplaçaient avec précaution, évitant les zones non pavées et aux aguets face aux mines et obus non explosés.

Si elle était confirmée, cette découverte viendrait une semaine à peine après celle faite dans une forêt près d'Izioum, où les Ukrainiens ont découvert des centaines de tombes après le départ des forces russes. Au total, 447 corps y ont été exhumés, la quasi-totalité d'entre eux des civils.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué à la chaîne américaine CBS News dimanche que Kiev avait découvert "deux fosses communes de plus, des grandes avec des centaines de personnes", mais il n'est pas clair s'il faisait référence à celle qui pourrait se trouver à Kozatcha Lopan.

18h30

La mobilisation partielle crée des tensions en Russie

La Russie a été frappée lundi par deux fusillades. L'une dans un bureau de recrutement de l'armée, en Sibérie, et l'autre dans une école du centre du pays.

Pour l'instant, ces deux événements ne peuvent être reliés. L'homme qui a attaqué le bureau de mobilisation a affirmé que son geste était une illustration de ce qu'il pensait de la situation en Ukraine. L'auteur de l'attaque dans une école, qui a fait au moins 15 victimes dont de nombreux enfants, s'est quant à lui suicidé et le Kremlin a dénoncé un acte terroriste.

>> Lire à ce sujet : Au moins 15 morts et 20 blessés dans une fusillade dans une école en Russie

Pourtant, ces événements sont révélateurs des tensions qui touchent la société russe depuis que Vladimir Poutine a décrété une mobilisation partielle la semaine derniière. Une décision qui a provoqué l'exode de milliers de Russes et créé une certaine panique au sein de la population.

>> Les explications de Jean-Dider Revoin dans Forum :

La Russie face à des tensions internes après deux attentats (vidéo)
La Russie face à des tensions internes après deux attentats (vidéo) / Forum / 3 min. / le 26 septembre 2022

17h10

Londres renforce ses sanctions contre Moscou

Londres a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie en représailles aux scrutins d'annexion "illégaux" organisés dans quatre régions d'Ukraine contrôlées totalement ou en partie par Moscou.

"Les sanctions prises aujourd'hui visent ceux qui sont derrière ces mascarades de scrutin ainsi que des individus qui continuent de soutenir la guerre déclenchée par le pouvoir russe", a déclaré le ministre des Affaires étrangères britannique James Cleverly.

Parmi les 92 entités visées figurent notamment "des responsables russes de haut niveau qui ont organisé les scrutins illégaux dans quatre régions de l'Ukraine, ainsi que l'agence de relations publiques préférée de Vladimir Poutine", détaille le ministère dans son communiqué.

16h25

Washington aide l'Ukraine à financer ses forces de l'ordre

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide de 457,5 millions de dollars à l'Ukraine pour financer les forces de l'ordre notamment la police, les gardes-frontières et les policiers chargés d'enquêter sur les crimes de guerre.

"Nos envois d'équipements de protection, de matériel médical et de véhicules blindés ont nettement réduit le nombre de décès parmi les civils ukrainiens et leurs défenseurs", a indiqué le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en annonçant cette aide.

"Les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien et restent déterminés à soutenir une Ukraine démocratique, indépendante et souveraine", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Cette nouvelle tranche, qui porte à 645 millions de dollars l'aide totale des Etats-Unis au financement des forces de l'ordre ukrainiennes, s'ajoute aux milliards de dollars d'aide militaire que Washington a déjà débloqué pour Kiev.

16h15

Les soldats russes "lavés de leurs péchés"

Les soldats russes qui mourront dans la guerre en Ukraine seront lavés de tous leurs péchés, a déclaré le chef de l'Eglise orthodoxe de Russie quelques jours après l'annonce par Vladimir Poutine de la première mobilisation dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le patriarche Cyrille est un allié du président russe. Il a déjà exprimé son soutien à l'intervention militaire en Ukraine, a critiqué les opposants à cette guerre et a appelé les Russes à être solidaires du Kremlin.

Le patriarche Cyrille est un allié du président russe Vladimir Poutine. [Reuters - Maxim Shemetov]
Le patriarche Cyrille est un allié du président russe Vladimir Poutine. [Reuters - Maxim Shemetov]

15h00

Le Kremlin prêt à des relations "constructives" avec Rome

Le Kremlin s'est dit ouvert à des relations "constructives" avec l'Italie après la victoire de Giorgia Meloni.

"Nous sommes prêts à saluer toute force politique capable de dépasser le courant dominant établi plein de haine envers notre pays (...) et d'être plus constructifs dans les relations avec notre pays", a déclaré à la presse le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.

14h25

Viktor Orban critique les sanctions européennes

La Hongrie doit se préparer à ce que la guerre en Ukraine dure longtemps, a déclaré Viktor Orban en ouverture de la session d'automne du Parlement hongrois, dans un discours très critique à l'égard des sanctions de l'Union européenne contre la Russie qui, selon lui, font grimper les prix de l'énergie.

Le Premier ministre hongrois a déclaré que les sanctions de l'UE s'étaient "retournées contre elle" et qu'il n'était pas surprenant que les électeurs rejettent leurs gouvernements, une allusion à la victoire de l'alliance des droites lors des élections législatives italiennes dimanche.

14h10

Le prix du gaz chute fortement en Europe

Le prix du gaz naturel en Europe chutait lundi midi brièvement sous la barre des 170 euros, un plus bas en deux mois, le marché étant rassuré par les afflux abondants de gaz naturel liquéfié (GNL) avant le début de l'hiver.

Peu avant 13h00, le TTF ("Title Transfer Facility") néerlandais, référence du marché européen sur le marché du gaz naturel, s'établissait à 171 euros le mégawattheure (MWh). Le repli de ce contrat atteignait 7,9% en 24 heures, 7,0% sur une semaine et 37,8% sur une base mensuelle. Sur un an, la progression s'établit cependant toujours à 121,6%.

Interventions étatiques

Les analystes de Trading Economics expliquent cette baisse par "l'offre abondante en GNL, notamment en provenance des Etats-Unis, qui permet aux pays de remplir leurs stocks en prévision de l'hiver". Les sites de stockages sur le Vieux continent sont ainsi remplis à environ 90%, ont-ils précisé. S'ajoutent à cela les interventions des autorités publiques pour limiter l'envolée des prix de l'énergie.

Malgré cette accalmie, les tarifs du TTF sont encore six fois plus élevés en moyenne, en raison de craintes sur des difficultés d'approvisionnement.

13h55

La Bourse de Moscou plonge

La Bourse de Moscou plongeait lundi matin de 10%, à son plus bas depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine fin février, sur fond de tensions dans de nombreuses régions sur la mobilisation partielle.

L'indice principal Moex (en roubles) était en baisse de 10,25% à 10H10 GMT à 1873,55 points, passant brièvement sous la barre des 1900 points pour la première fois depuis le 24 février.

Le RTS (libellé en dollars) chutait lui de 8,59% à 1043,70 points.

Mobilisation partielle et "référendums" d'annexion

Ces fortes chutes interviennent sur fond de mobilisation partielle pour renforcer les troupes engagées en Ukraine et au moment où des "référendums" d'annexion sont en cours jusqu'à mardi dans quatre régions de l'Est et du Sud de l'Ukraine contrôlées par Moscou.

Le risque de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie perturbe aussi les marchés.

L'action du géant russe Gazprom, contrôlé majoritairement par l'Etat russe, s'enfonçait ainsi lundi de 6,11%.

Le rouble, qui s'est renforcé depuis plusieurs mois, n'évoluait toutefois pas par rapport au dollar et à l'euro, s'échangeant toujours autour d'un dollar pour 58 roubles à 10H40 GMT.

13h40

Pas de décision russe sur la fermeture des frontières

Le Kremlin a admis lundi des "erreurs" au cours de le mobilisation de centaines de milliers de réservistes pour aller combattre en Ukraine, alors que des manifestations de colère ont eu lieu et que de nombreux Russes fuient le pays.

"Il y a des cas où le décret a été violé", a dit le porte-parole du Kremlin disant espérer que "les erreurs seront corrigées". Il a en outre indiqué que les autorités n'avaient pas "pris de décision" concernant la fermeture des frontières aux hommes en âge de combattre.

13h25

Le chef de l'AIEA appelle à des consultations sur Zaporijjia "cette semaine"

Le directeur général de l'AIEA s'est dit prêt lundi à se rendre en Ukraine et Russie cette semaine pour "poursuivre les consultations" visant à mettre en place une zone de protection autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.

"Cette guerre doit cesser. Mais avant cela, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter un accident nucléaire qui ajouterait une tragédie à la souffrance", a déclaré Rafael Grossi à l'ouverture de la conférence générale annuelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique à Vienne.

Nombreux bombardements

La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, est occupée par les troupes russes depuis le 4 mars, peu après l'invasion de l'Ukraine, et a été visée à de nombreuses reprises par des bombardements ces derniers mois.

"C'est difficile à croire mais vrai", a souligné le chef de l'AIEA, qui s'y est rendu début septembre et dispose de deux experts sur place. "S'il arrive quelque chose, nous ne pourrons pas blâmer une catastrophe nucléaire mais notre propre inaction".

Rafael Grossi prône la mise en place d'une zone de sécurité autour du site, avec un engagement des deux parties à "ne pas attaquer ou bombarder la centrale".

12h50

Les binationaux russo-moldaves pourraient se voir punis s'ils se battent pour Moscou

La Moldavie pourrait révoquer la citoyenneté de ses ressortissants qui possèdent la double nationalité russe et partent combattre en Ukraine, a déclaré lundi la présidente moldave Maia Sandu.

Vladimir Poutine a lancé un décret de mobilisation "partielle" la semaine dernière pour renforcer ses troupes en Ukraine et les premiers réservistes russes ont commencé à arriver sur les bases militaires lundi.

Quelque 200'000 personnes possédant la double nationalité moldave et russe vivent dans la région séparatiste de la Transnistrie et risquent d'être appelées par Moscou pour combattre, a déclaré Maia Sandu.

12h25

Trafic en hausse à la frontière entre Russie et Finlande

Avec environ 17'000 entrées, les garde-frontières finlandais ont annoncé lundi avoir enregistré le week-end le plus chargé de l'année concernant des entrées de Russes, deux fois plus nombreuses depuis l'annonce de la mobilisation "partielle" de Moscou pour la guerre en Ukraine.

"Ce week-end a été le plus chargé de l'année en termes de trafic depuis la frontière est", a déclaré à l'AFP Mert Sasioglu, un responsable de l'autorité frontalière.

"Le double d'il y a une semaine"

Samedi, 8572 Russes sont entrés en Finlande via la frontière terrestre - pour 4199 sorties vers la Russie, et 8314 dimanche - pour 5068 sorties, selon les statistiques publiées lundi.

Pour Mert Sasioglu, "le niveau est environ le double de ce qu'il était il y a une semaine", avant l'ordre de mobilisation annoncé mercredi par le président russe Vladimir Poutine.

"La raison principale est la mobilisation", estime le responsable des garde-frontières, même si le nombre de passages reste inférieur à celui enregistré avant la pandémie de Covid-19.

Période traditionnellement chargée

La fin de semaine est traditionnellement la période qui voit le plus de trafic aux postes frontaliers, dont le plus fréquenté se situe à Vaalima, à mi-chemin entre la capitale finlandaise Helsinki et la métropole russe de Saint-Pétersbourg.

D'autres pays comme la Géorgie ou la Turquie sont confrontés à des hausses des entrées de Russes ces derniers jours.

11h00

Les autorités ukrainiennes ont trouvé deux nouveaux charniers à Izioum

Les autorités ukrainiennes ont annoncé la découverte de deux nouveaux charniers contenant des centaines de cadavres à Izioum, ville du nord-est de l'Ukraine reprise ce mois-ci à l'armée russe, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée dimanche soir par CBS.

La Russie n'a pas réagi dans l'immédiat à ces accusations. Elle dément régulièrement commettre des atrocités ou prendre des civils pour cible dans son "opération militaire spéciale" en Ukraine.

10h45

Le groupe Wagner a été créé pour combattre en Ukraine, reconnaît son fondateur

Evgueni Prigojine, un homme d'affaires proche du Kremlin, a reconnu lundi avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner pour combattre en Ukraine et reconnu sa présence, notamment, en Afrique et en Amérique latine.

Dans une publication sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord, l'intéressé dit avoir fondé le groupe afin d'envoyer des combattants compétents au Donbass ukrainien en 2014. "C'est à ce moment-là, le 1er mai 2014 qu'est né un groupe de patriotes qui a pris le nom de Groupe tactique de bataillon Wagner", précise-t-il dans ce communiqué.

10h20

Une centaine d'arrestations lors d'une action anti-mobilisation en Russie

Une centaine de personnes ont été interpellées dimanche au Daguestan lors d'une manifestation contre la mobilisation militaire. Cette région russe du Caucase a déjà payé un lourd tribut depuis le début de l'offensive en Ukraine.

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des actions d'opposition, au moins 101 personnes ont été arrêtées par la police à Makhatchkala, la capitale du Daguestan, dans le sud-ouest de la Russie.

Des médias russes ont publié des vidéos montrant des femmes se disputant avec des policiers lors de cette manifestation. "Pourquoi prenez-vous nos enfants?", demande l'une d'entre elles. D'autres vidéos ont montré des protestataires brutalement interpellés par la police.

09h10

Les premiers mobilisés russes arrivent sur les bases militaires

La Grande-Bretagne a déclaré lundi que les premiers réservistes appelés dans le cadre de la mobilisation partielle de la Russie ont commencé à arriver sur les bases militaires.

"La Russie va maintenant devoir relever un défi administratif et logistique pour assurer la formation des troupes", a déclaré le ministère britannique de la Défense dans son bulletin quotidien. De nombreux soldats enrôlés n'ont pas eu d'expérience militaire depuis plusieurs années, ajoute le ministère.

Le président russe Vladimir Poutine avait signé mercredi un décret de mobilisation partielle afin de pouvoir remplir les objectifs de son "opération militaire spéciale" en Ukraine.

08h55

Un homme ouvre le feu dans un centre de recrutement en Sibérie

Un homme a ouvert le feu lundi dans un centre de recrutement de l'armée russe en Sibérie, blessant grièvement un militaire chargé du recrutement, a indiqué un responsable, en pleine mobilisation partielle pour combattre en Ukraine.

"Le commissaire militaire Alexandre Elisseïev est en réanimation, dans un état très grave (...) Le tireur a été immédiatement arrêté. Il sera obligatoirement puni!", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région d'Irkoutsk, Igor Kobzev, qui précise que la fusillade a eu lieu dans le centre de recrutement militaire de la ville d'Oust-Ilimsk.

08h00

Manifestation à Genève contre la mobilisation en Russie

A Genève, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi sur la place des Nations. Une partie importante a condamné les violences exercées en Iran, après la mort de Mahsa Amini, la semaine dernière.

Juste à côté, une autre manifestation réunissait des personnes hostiles à la mobilisation générale décrétée en Russie. On y trouvait de nombreux citoyens russes installés en Suisse.

C'est le cas de Masha. "La mobilisation risque de toucher toutes les familles", explique-t-elle au micro de La Matinale. "Nous avons tous des familles, des amis, de la parenté en Russie qui risquent d'être touchés." Elle souligne également le déroulement de la mobilisation, qui prend "des gens pas préparés, pas en état de combattre, qui vont juste mourir". Et de conclure: "Je suis très inquiète."

Des manifestants contre la mobilisation partielle arrêtés par la police à Saint-Pétersbourg (image d'illustration). [Keystone/EPA - Anatoly Maltsev]Keystone/EPA - Anatoly Maltsev
Manifestation à Genève contre la mobilisation générale décrétée en Russie: témoignage d'une Russe installée en Suisse / La Matinale / 53 sec. / le 26 septembre 2022

04h30

Washington enjoint à Moscou en privé de cesser ses menaces nucléaires

Les Etats-Unis ont demandé via des canaux privés à la Russie de mettre fin à son discours agitant la menace nucléaire dans la guerre en Ukraine, une arme dont l'utilisation aurait, prévient Washington, des conséquences "catastrophiques".

"Nous avons été très clairs avec les Russes, publiquement et en privé, pour qu'ils cessent de parler d'armes nucléaires", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un entretien à la chaîne CBS News diffusé dimanche.

"Il est très important que Moscou nous entende et sache que les conséquences seraient horribles. Et nous avons été très clairs à ce sujet", a souligné le secrétaire d'Etat. "Toute utilisation d'armes nucléaires aurait des effets catastrophiques pour le pays qui les utilise, bien sûr, mais aussi pour beaucoup d'autres".

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La suite de notre suivi

>> Retrouvez notre suivi de la situation en Ukraine : Les autorités ukrainiennes ont trouvé deux nouveaux charniers à Izioum

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie