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La qualité de l'air menacée par le "contrecoup climatique", alerte l'ONU

Dacca au Bangladesh reste l'une des villes les plus polluées du monde. [Monirul Alam]
La qualité de l'air menacée par le "contrecoup climatique", alerte l'ONU / Le Journal horaire / 24 sec. / le 7 septembre 2022
Selon un nouveau rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU, une dynamique de renforcement mutuel entre la pollution et le réchauffement de la planète va entraîner un "contrecoup climatique" dont pâtiront des centaines de millions de personnes.

Les canicules et feux de forêt vont devenir plus fréquents, plus intenses et plus longs sous l'effet du changement climatique, dégradant la qualité de l'air et la santé des êtres humains, a averti l'ONU mercredi.

Le Bulletin annuel de l'OMM sur la qualité de l'air et le climat se concentre plus particulièrement sur l'impact des fumées dégagées par les feux de forêt en 2021 lorsque, comme en 2020, la chaleur et la sécheresse ont exacerbé la propagation des feux de forêt dans l'ouest de l'Amérique du Nord et en Sibérie, entraînant une augmentation considérable des taux de particules fines (PM 2.5) nuisibles à la santé.

"Selon les projections, même si les émissions sont faibles, le réchauffement de la planète causera une augmentation des feux de forêts et de la pollution atmosphérique qu'ils entraînent", explique le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas. Dans un communiqué, il souligne que ce phénomène aura des incidences sur la santé humaine, mais affectera également les écosystèmes, car les polluants atmosphériques se déposent sur la surface de la Terre.

Asie la plus touchée

Le changement climatique, en intensifiant les épisodes de pollution par l'ozone de surface, pourrait donc nuire à la santé de centaines de millions de personnes. Des problèmes sont observés sur la qualité de l'eau, la biodiversité et le stockage de carbone. Ils peuvent affecter les systèmes agricoles.

La région la plus affectée par cet effet est l'Asie et les territoires les plus exposés rassemblent environ un quart de la population mondiale. Le changement climatique peut exacerber les problèmes liés à l'ozone en surface et avoir un impact sur la santé de centaines de millions de personnes. Il aboutit dans tous les cas à un effet, tant les deux sont liés.

Dans le monde, la surface brûlée a décru en raison d'une diminution de certains incendies, mais elle a en revanche augmenté dans certaines régions. Selon le GIEC, les grands feux devraient s'étendre de 30 à 60% d'ici 2100.

agences/br

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