Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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La centrale nucléaire de Zaporijjia cristallise les inquiétudes internationales

- De nouvelles frappes d'artillerie ont visé jeudi le périmètre de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, a affirmé un responsable de l'occupation prorusse. Les deux camps se rejettent la responsabilité des tirs. Il y aurait des dégâts, mais sur le niveau de radioactivité est normal. L'ONU a fait part de son inquiétude et les Etats-Unis ont appelé à une zone démilitarisée autour de Zaporijjia.

- Deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté l'Ukraine, dont l'un chargé de blé, une première depuis la reprise des exportations ukrainiennes de céréales au début du mois.

- La Russie a annoncé avoir refusé que la Suisse représente diplomatiquement Kiev sur le territoire russe, estimant que Berne avait "perdu son statut neutre" en sanctionnant Moscou pour son offensive militaire contre l'Ukraine.

- Environ 1,5 milliard d'euros pour l'équipement et la formation des troupes ukrainiennes ont été collectés lors d'une conférence internationale rassemblant 26 pays à Copenhague, a annoncé le ministre danois de la Défense.

Suivi assuré par RTSinfo

06h00

Le suivi de la journée de vendredi

02h50

Volodymyr Zelensky demande de ne pas évoquer publiquement les tactiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé aux représentants de Kiev d'arrêter d'évoquer auprès des journalistes les tactiques militaires utilisées face à la Russie, décrivant de tels commentaires comme "franchement irresponsables".

À la suite des explosions qui ont secoué mardi une base aérienne russe en Crimée, le New York Times et le Washington Post ont rapporté que les forces ukrainiennes étaient responsables, citant des représentants de Kiev non identifiés. Le gouvernement ukrainien a refusé de dire s'il était à l'origine des explosions.

"La guerre n'est certainement pas le moment pour la vanité et les déclarations fracassantes. Moins vous divulguez de détails sur nos plans de défense, mieux ce sera pour la mise en oeuvre de ces plans de défense", a dit Volodymyr Zelensky.

"Si vous voulez générer des gros titres, c'est une chose - c'est franchement irresponsable. Si vous voulez la victoire de l'Ukraine, c'est une autre chose, et vous devez être conscients de votre responsabilité pour chaque mot que vous dites sur les plans étatiques de défense ou de contre-attaque", a-t-il ajouté.

23h30

Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit l'AIEA

"L'heure est grave", a lancé le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, après que la centrale nucléaire de Zaporijjia a à nouveau été bombardée. Il a réclamé l'accès au site.

"L'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Le temps presse".

L'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner. Le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis le début mars, a de nouveau été bombardé jeudi, Kiev et Moscou s'accusant une nouvelle fois d'en être responsables.

Les alliés de l'Ukraine, soulignant la nécessité de la mission de l'AIEA, ont pointé du doigt, devant le Conseil de sécurité, la responsabilité russe. "La solution pour ce qui se passe à Zaporijjia est simple. Les Etats-Unis appellent la Fédération de Russie à retirer immédiatement ses forces du territoire ukrainien", a déclaré Bonnie Jenkins, sous-secrétaire d'Etat américaine au désarmement.

>> Les précisions de La Matinale :

Vue sur la centrale nucléaire de Zaporijjia. [Reuters - Alexander Ermochenko]Reuters - Alexander Ermochenko
De nouveaux tirs d’artillerie sur la centrale nucléaire de Zaporijjia / La Matinale / 1 min. / le 12 août 2022

22h15

Zelensky appelle le monde à "réagir immédiatement" après les frappes à Zaporijjia

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la communauté internationale à "réagir immédiatement" pour faire partir les Russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée et cible de bombardements.

"Seul le retrait total des Russes et la reprise du contrôle total de l'Ukraine sur la centrale garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe", a-t-il ajouté en dénonçant le "chantage nucléaire russe".

20h00

Aide internationale de 1,5 milliard d'euros

Environ 1,5 milliard d'euros pour l'équipement et la formation des troupes ukrainiennes ont été collectés lors d'une conférence internationale rassemblant 26 pays à Copenhague, a annoncé le ministre danois de la Défense.

"Toutes les nations participantes ont promis du soutien, des activités de formation, de déminage, certaines des donations concrètes", a dit Morten Bødskov lors d'une conférence de presse.

"Ce milliard cinq est mis sur la table aujourd'hui et c'est de l'argent qui va être utilisé en 2022 et l'année prochaine", a-t-il expliqué.

Les montants exacts des donations de tous les pays, parmi lesquels la France, l'Allemagne et les Etats-Unis, n'ont pas été rendus publics.

18h45

Zelensky domine-t-il encore la guerre de la communication?

L'étoile de Volodymyr Zelensky est-elle en train de pâlir? Dès le début de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, le président ukrainien a bénéficié de l'image d'un véritable héros.

Mais les mauvais pas se sont enchaînés ces derniers temps: photos people dans le magazine Vogue, polémique sur ses comptes offshore et rapport controversé d'Amnesty international sur l'armée ukrainienne.

"On ressent un léger changement envers la figure de Zelensky dans l'opinion publique occidentale. Il commence à attirer des critiques, ou en tout cas des polémiques, quelque chose qui était inexistant dans les premiers mois de la guerre ", explique dans Forum Valentyna Dymytrova, maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université de Lyon 3.

>> L'interview de Valentyna Dymytrova dans Forum :

Volodymyr Zelensky domine-t-il encore la guerre de la communication? Interview de Valentyna Dymytrova
Volodymyr Zelensky domine-t-il encore la guerre de la communication? Interview de Valentyna Dymytrova / Forum / 6 min. / le 11 août 2022

>> Revoir aussi l'interview de Nathalie Herschdorfer sur les photos du couple Zelensky :

Les photos du couple Zelensky font la une: interview de Nathalie Herschdorfer
Les photos du couple Zelensky font la une: interview de Nathalie Herschdorfer / Forum / 6 min. / le 28 juillet 2022

18h15

Washington appelle à une zone démilitarisée autour de Zaporijjia

Les Etats-Unis ont appelé la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine et dit soutenir l'appel de Kiev à une "zone démilitarisée" à Zaporijjia.

"Combattre près d'une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable", a affirmé un porte-parole du département d'Etat.

Un peu plus tôt, le secrétaire général de l'ONU avait mis en garde contre un risque de "catastrophe" à la centrale de Zaporijjia, quelques heures avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur ce site nucléaire.

"Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.

>> Les explications du 19h30 sur la situation à Zaporijjia :

Guerre en Ukraine: le Conseil de sécurité des Nations Unies s'inquiète du sort de la centrale de Zaporijia
Guerre en Ukraine: le Conseil de sécurité des Nations Unies s'inquiète du sort de la centrale de Zaporijia / 19h30 / 2 min. / le 11 août 2022

>> Lire aussi : Un accident nucléaire comme celui de Tchernobyl "impossible" à Zaporijjia

17h30

Olaf Scholz pour un gazoduc entre péninsule ibérique et Europe centrale

Le chancelier Olaf Scholz a plaidé pour un gazoduc entre le Portugal et l'Europe centrale passant par la France. Un tel ouvrage manque, selon lui, "dramatiquement" dans le contexte de la crise énergétique consécutive à la guerre en Ukraine.

Ce gazoduc "contribuerait aujourd'hui massivement à soulager et détendre la situation de l'approvisionnement", a-t-il ajouté.

"J'ai proposé qu'on s'attaque à un tel projet à mes homologues espagnol et portugais, mais aussi lors de conversations avec le président français" Emmanuel Macron, et "la présidente de la Commission européenne" Ursula van der Leyen, a ajouté le chancelier.

16h50

La journaliste russe Marina Ovsiannikova assignée à résidence

La journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine en direct à la télévision, a été assignée à résidence dans le cadre d'une affaire pénale qui pourrait l'envoyer en prison, a annoncé un tribunal de Moscou.

Marina Ovsiannikova est accusée d'avoir "discrédité" l'armée lors d'une action de protestation en solitaire mi-juillet, lorsqu'elle avait, près du Kremlin, brandi une pancarte accusant les forces russes de commettre des exactions en Ukraine.

Aux termes d'un nouvel article du code pénal adopté après le lancement du conflit pour dissuader les critiques, elle risque jusqu'à 10 ans de prison.

16h20

Les Russes reconstruisent Marioupol à grande vitesse

Les Russes veulent montrer qu’ils reconstruisent la ville de Marioupol, ravagée par la guerre et désormais sous leur contrôle, à grande vitesse.

Dans le cadre d’une tournée de presse organisée par l'armée russe, un groupe de journalistes étrangers a visité mercredi le site d'un complexe résidentiel encore en chantier.

Selon le représentant du ministère russe de la Défense, la mise en service des cinq premiers bâtiments résidentiels est prévue pour cet octobre.

Un centre médical multifonctionnel, un quartier résidentiel de 12 bâtiments et une canalisation d'eau doivent être construits dans la ville portuaire.

Pour l’armée russe, c’est une question d’image. Après avoir bombardé la ville sans répit, elle veut montrer qu'elle s'efforce de la reconstruire.

>> Voir les images de la visite du chantier à Marioupol :

A Marioupol, les Russes veulent montrer leur volonté de reconstruire la ville rapidement
A Marioupol, les Russes veulent montrer leur volonté de reconstruire la ville rapidement / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 août 2022

16h00

La centrale nucléaire de Zaporijjia à nouveau bombardée

De nouvelles frappes d'artillerie ont visé le périmètre de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, a affirmé un responsable de l'occupation prorusse, accusant les forces de Kiev d'avoir tiré.

De son côté, l'opérateur ukrainien évoque cinq frappes russes près d'un dépôt de substances radioactives.

Cette centrale a déjà été visée par deux bombardements la semaine dernière, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.

La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, photographie le 4 août 2022. [Reuters - Alexander Ermochenko]
La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, photographie le 4 août 2022. [Reuters - Alexander Ermochenko]

"Aucune contamination"

"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a déclaré sur Telegram Evguéni Balitski, chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud de l'Ukraine contrôlée par les Russes

Mais plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés, a affirmé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité", écrit Energoatom sur Telegram.

15h30

Des images satellites des dégâts sur la base aérienne en Crimée

Des images satellites diffusées jeudi montrent les dégâts causés sur la base aérienne russe en Crimée, touchée quelques jours plus tôt par des explosions.

Les photos, publiées par la société indépendante Planet Labs, montrent trois cratères. Les explosions ont détruit les bâtiments de la base aérienne russe de Saki, les épaves d'au moins huit avions étant clairement visibles.

Une image satellite montrant les épaves de huit avions russes. [AP - Maxar Technologies]
Une image satellite montrant les épaves de huit avions russes. [AP - Maxar Technologies]

Armes de longue portée?

La circonstances de l'attaque restent mystérieuses. Certains responsables ukrainiens ont suggéré qu'il pourrait s'agir d'un acte de sabotage par des infiltrés. Les cratères d'impact quasi identiques et les explosions simultanées pourraient cependant indiquer que la base a été frappée par de nouvelles armes à longue portée capables d'échapper aux défenses russes.

La base se trouve bien au-delà de la portée des roquettes avancées que les pays occidentaux reconnaissent avoir envoyées à l'Ukraine jusqu'à présent. L'Ukraine dispose également de ses propres missiles antinavire, qui pourraient théoriquement être utilisés pour atteindre des cibles terrestres.

Vue satellite de la base aérienne de Saki en Crimée après qu'elle a subit des frappes ukrainiennes. [AP - Planet Labs PBC]
Vue satellite de la base aérienne de Saki en Crimée après qu'elle a subit des frappes ukrainiennes. [AP - Planet Labs PBC]

>> Lire aussi : De mystérieuses explosions sur une base militaire de Crimée provoquent des interrogations

14h45

Moscou refuse que l'Ukraine soit représentée en Russie par la Suisse

La Russie a annoncé avoir refusé que la Suisse représente diplomatiquement Kiev sur le territoire russe, estimant que Berne avait "perdu son statut neutre" en sanctionnant Moscou pour son offensive militaire contre l'Ukraine.

>> Lire aussi : Moscou refuse que l'Ukraine soit représentée en Russie par la Suisse

Mercredi, le Département fédéral des affaires étrangères avait annoncé que l'Ukraine souhaitait que la Suisse représente ses intérêts en Russie.

"Malheureusement, la Suisse a perdu son statut d'Etat neutre et ne peut agir ni comme médiateur ni comme représentant des intérêts" ukrainiens, a déclaré à la presse un porte-parole de la diplomatie russe. Il a confirmé que la Suisse avait demandé l'aval de Moscou pour y représenter les intérêts ukrainiens.

Mais il a dénoncé le soutien apporté par Berne à Kiev et les sanctions suisses mises en place contre la Russie en raison de l'offensive russe en Ukraine.

"Il est tout à fait incompréhensible de proposer une médiation, une représentation ou d'autres services de bonne volonté alors que l'on se comporte de cette manière", a ajouté le porte-parole.

>> Le point dans le 19h30 :

C'est "niet": Moscou rejette l'offre de la Suisse, qui proposait de représenter les intérêts ukrainiens en Russie
C'est "niet": Moscou rejette l'offre de la Suisse, qui proposait de représenter les intérêts ukrainiens en Russie / 19h30 / 2 min. / le 11 août 2022

>> Voir aussi les explications de Forum :

Guerre en Ukraine : La Russie ne veut pas de l'aide de la Suisse
Guerre en Ukraine : La Russie ne veut pas de l'aide de la Suisse / Forum / 1 min. / le 11 août 2022

13h45

Le Royaume-Uni et le Danemark apportent une aide supplémentaire à l'Ukraine

La Grande-Bretagne et le Danemark ont annoncé apporter une aide supplémentaire à l'Ukraine sous forme de financement et d'armes, dans le cadre d'une conférence internationale des donateurs qui se tient à Copenhague ce jeudi.

Dans un communiqué, la Grande-Bretagne a déclaré qu'elle fournirait à l'Ukraine davantage de systèmes de roquettes à lancements multiples, capables de frapper des cibles situées à 80 km, pour permettre à l'Ukraine de se défendre contre l'artillerie lourde russe.

Le Danemark va quant à lui augmenter son aide financière à l'Ukraine de 110 millions d'euros, a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen. "Il s'agit d'une guerre contre les valeurs sur lesquelles reposent l'Europe et le monde libre (...) Aujourd'hui, nous réaffirmons notre engagement à soutenir l'Ukraine", a-t-elle déclaré.

La conférence, qui est organisée par l'Ukraine, le Danemark et la Grande-Bretagne, a pour but de discuter du soutien à long terme à apporter à l'Ukraine après l'invasion russe en février dernier.

13h15

Plus de 60'000 permis S accordés en Suisse

La barre des 60'000 statuts de protections S accordés à des réfugiés en provenance d'Ukraine a été franchie en Suisse. Jusqu'à jeudi, la Confédération en a octroyé exactement 60'056, un nombre en hausse de 122 par rapport à la veille.

Les demandes de statut S s'élèvent pour leur part à 62'142, en hausse de 116 par rapport à la veille, indique jeudi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) sur Twitter.

12h15

Le Parlement letton qualifie la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme"

Le Parlement letton a qualifié la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme", dont les actes en Ukraine constituent un "génocide ciblé contre le peuple ukrainien", dans une déclaration publiée sur son site internet, immédiatement saluée par Kiev.

Dans ce texte, le Parlement "reconnaît la Russie comme un État soutenant le terrorisme et appelle les autres pays" partageant cette opinion "à l'exprimer".

Les députés lettons assimilent "les violences perpétrées par la Russie à des fins politiques contre les civils" à "du terrorisme". Selon eux, la Russie utilise notamment des munitions interdites à l'échelle internationale "pour semer la peur et tuer des civils".

"Souffrance et intimidation"

La Russie "utilise la souffrance et l'intimidation comme outils dans ses tentatives d'affaiblir le moral du peuple et des forces armées ukrainiennes, et de paralyser le fonctionnement de l'État afin d'occuper l'Ukraine", indique la déclaration.

Le Parlement de Riga demande également à l'Union européenne de cesser de délivrer des visas touristiques aux citoyens russes et bélarusses.

11h40

Des bombardements dans la nuit

Les bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale nucléaire de Zaporijjia qui sera dans la journée au menu d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

A Nikopol (sud-est), à une centaine de km de la centrale de Zaporijjia, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Dniepr, le gouverneur a rapporté sur son compte Telegram trois morts et neuf blessés dans des bombardements russes nocturnes avec des lance-roquettes.

Plusieurs morts dans le Donbass

Dans le Donbass (est), le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk a annoncé que 11 civils avaient été tués sur les dernières 24 heures: six à Bakhmout, trois à Soledar, un à Krasnogorivka et un à Avdiïvka.

Les forces russes, qui pilonnent sans cesse la ville de Soledar, tentent d'en chasser l'armée ukrainienne afin d'avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

11h00

Explosions près d'un aérodrome militaire biélorusse démenties

L'armée biélorusse a démenti les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d'un aérodrome militaire dans la région de Gomel, dans le sud-est de la Biélorussie, non loin de la frontière avec l'Ukraine.

"Le 10 août, près de 23h00 (20h00 GMT), lors d'une course de contrôle, un véhicule a pris feu après le remplacement de son moteur", a indiqué le ministère biélorusse de la Défense. "Le feu a été rapidement maîtrisé. Personne n'a été blessé."

Une chaîne Telegram biélorusse, spécialisée notamment dans le monitoring du conflit en Ukraine, a aussi affirmé qu'"au moins huit explosions" se sont produites près d'un aérodrome militaire à Ziabrovka, dans la région de Gomel.

10h40

L'Ukraine obtient un moratoire de 2 ans sur sa dette

L'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé le Premier ministre Denys Chmygal, en pleine invasion russe du pays.

"Les investisseurs en dette extérieure de l'Ukraine ont accepté de retarder les paiements jusqu'en 2024. Cela permet à l'Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique", s'est félicité Denys Chmygal mercredi soir sur Twitter.

"Nous sommes reconnaissants aux investisseurs d'avoir accepté notre proposition. Grâce à la solidarité avec l'Ukraine manifestée par la communauté des investisseurs privés et le secteur public officiel, nous serons en mesure de répondre aux besoins de la population ukrainienne", a de son côté abondé le ministre des Finances, Serguiï Martchenko, cité dans un communiqué.

Un groupe de créanciers occidentaux, dont la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni, avaient donné le 20 juillet leur accord à un report de paiement d'intérêts sur la dette ukrainienne après une requête de Kiev exhortant les autres détenteurs d'obligations à faire de même.

Economie effondrée

L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre avec la Russie lancée le 24 février et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale de juin.

Les mesures de report du paiement des échéances de l'Ukraine sur ses obligations pourraient lui permettre d'économiser au moins 3 milliards de dollars sur deux ans, d'après les calculs de l'agence Bloomberg.

10h15

Reportage à Borodianka, ville ukrainienne dévastée par les Russes

Il y a plus de quatre mois, les Russes se retiraient du nord de Kiev, laissant derrière eux des villes ravagées et une population traumatisée par des exactions désormais documentées.

A Boutcha, Irpin, Hostomel ou Borodianka, les villes les plus touchées, des habitants sont revenus et on entend désormais dans les rues des rires d'enfants.

>> Reportage dans La Matinale dans un centre aéré de Borodianka, au milieu des ruines :

On peut à nouveau voir des enfants jouer dans les rues de BorodiankaOn peut à nouveau voir des enfants jouer dans les rues de Borodianka. [Anadolu Agency via AFP - Metin Aktas]Anadolu Agency via AFP - Metin Aktas
Reportage à Borodianka, ville ukrainienne dévastée par les Russes / La Matinale / 1 min. / le 11 août 2022

08h00

Une nouvelle vague migratoire est possible cet automne

La guerre en Ukraine n'est de loin pas terminée. Invitée de La Matinale ce jeudi, la secrétaire d'Etat aux migrations Christine Schraner Burgener en est consciente: d'ici la fin de l'année, la Suisse pourrait donc devoir gérer l'arrivée de plusieurs dizaines de milliers d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens supplémentaires.

"Il faut prévoir une nouvelle vague mais tout dépendra de la situation en Ukraine et comment la guerre va évoluer. Et aussi de l'accès à l'énergie ou aux médicaments sur place. Mais c'est clair, il faut être prêt à cette éventualité", souligne-t-elle.

Au début de la première vague, l'hiver passé, les centres fédéraux ont été quelque peu dépassés par la situation. Mais aujourd'hui, la Suisse a tout entre les mains pour gérer un possible nouvel afflux, selon Christine Schraner Burgener. "Au début, on a eu quelques soucis. On ne savait pas combien de gens étaient arrivés en Suisse, car les Ukrainiens n'ont pas besoin de visa pour voyager dans l'espace Schengen. Mais maintenant, avec l'expérience et l'instauration du statut S, nous sommes mieux préparés."

Et concernant le nombre de lits à disposition, les villes et les cantons peuvent en fournir jusqu'à 9000. "Et on est en constant contact avec l'armée pour en organiser plus si c'est nécessaire", ajoute-t-elle.

Solidarité exceptionnelle

Sans compter la solidarité exceptionnelle du peuple suisse qui a été jusque-là d'une grande aide pour la Confédération. En effet, près de 60% des Ukrainiennes et Ukrainiens ont pu être logés dans des familles. Certes, cette solidarité pourrait s'essouffler, mais les cantons sont désormais prêts à prendre le relais.

"C'est dans leur responsabilité de prévoir assez d'hébergements si besoin, et on est en contact constant avec eux dans notre état-major de la Confédération que je dirige", conclut-elle.

>> Ecouter son interview complète dans La Matinale :

Le point sur l’accueil des réfugiés ukrainiens en Suisse: interview de Christine Schraner Burgener
Le point sur l’accueil des réfugiés ukrainiens en Suisse: interview de Christine Schraner Burgener / La Matinale / 6 min. / le 11 août 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie