Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Les forces russes contrôlent actuellement "environ 20%" du territoire ukrainien,

- Les forces russes contrôlent actuellement "environ 20%" du territoire ukrainien, soit près de 125'000 km2, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky jeudi.

- Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a indiqué le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi.

- Le coût humain pour la Russie dans la guerre en Ukraine reste un mystère bien conservé par Moscou. Selon plusieurs experts, le bilan serait aussi lourd en cent jours qu'il ne l'a été en 10 ans de guerre en Afghanistan.

- Les représentants des 27 de l'UE ont approuvé jeudi un sixième paquet de sanctions contre Moscou incluant un embargo pétrolier avec des exemptions. Ils ont toutefois renoncé à inscrire sur la liste noire le chef de l'Eglise orthodoxe russe, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

21h30

Les lobbyistes russes exclus des locaux du Parlement européen

Le Parlement européen a exclu jeudi les lobbyistes russes de ses locaux pour les empêcher de diffuser de la "propagande" russe à propos de la guerre en Ukraine, a annoncé sa présidente Roberta Metsola.

La mesure prend "effet immédiatement", a-t-elle indiqué sur Twitter. "Nous ne devons leur accorder aucun espace pour répandre leur propagande et leurs versions fausses et toxiques sur l'invasion de l'Ukraine", a-t-elle ajouté.

Roberta Metsola a appelé toutes les autres institutions européennes, dont la Commission européenne et le Conseil européen, à suivre cet exemple.

L'interdiction s'applique aux entreprises russes figurant sur la liste de celles qui emploient des lobbyistes et sur la liste noire des sanctions décrétées par les pays de l'Union européenne.

20h10

L'Occident doit se préparer à une "guerre d'usure", prévient Jens Stoltenberg

Les pays occidentaux doivent se préparer à une guerre sur le "long terme" en Ukraine, a prévenu jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Washington, après sa rencontre avec le président américain Joe Biden.

"Ce que nous voyons est que cette guerre est désormais devenue une guerre d'usure", a affirmé le responsable à des journalistes.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'adresse aux journalistes devant la Maison Blanche, après avoir rencontré le président Joe Biden. [KEYSTONE - Evan Vucci]
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'adresse aux journalistes devant la Maison Blanche, après avoir rencontré le président Joe Biden. [KEYSTONE - Evan Vucci]

Jens Stoltenberg est présent dans la capitale américaine pour préparer le sommet de l'Otan prévu du 28 au 30 juin à Madrid et a indiqué avoir l'intention d'aboutir à des résultats avant l'événement.

La guerre en Ukraine "pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression", avait déclaré mercredi le secrétaire général de l'Otan lors d'une conférence de presse aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Mais "nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade", avait-il ajouté.

19h20

Les habitants de Sloviansk appelés à évacuer après de nouvelles frappes

Une centaine de personnes ont quitté jeudi Sloviansk, ville de l'est de l'Ukraine désormais privée d'eau et d'électricité, qui comptait encore quelque 100'000 habitants avant le début de l'invasion russe.

Mardi, une frappe russe y avait fait trois morts et six blessés, et provoqué de gros dégâts, selon des témoins interrogés par l'AFP.

Le maire de Sloviansk a fait état jeudi de nouveaux bombardements à la périphérie de la ville, qui ont endommagé les lignes de haute tension sans faire de victimes. "Il n'y a pas d'électricité, l'approvisionnement en eau est interrompu", a-t-il écrit sur la messagerie Telegram. "La meilleure solution dans cette situation, c'est d'évacuer. Prenez soin de vous. Faites vos bagages", a-t-il lancé.

Des habitants de Sloviansk évacuent la ville, jeudi 2 juin 2022. [AFP - Aris Messinis]
Des habitants de Sloviansk évacuent la ville, jeudi 2 juin 2022. [AFP - Aris Messinis]

19h00

Le rapprochement de Viktor Orban avec Vladimir Poutine interroge

Après avoir obtenu de l'Union européenne l'importation de pétrole russe par oléoduc grâce à son veto, le Premier ministre hongrois Viktor Orban souhaite désormais que le patriarche Kirill, chef de l'église orthodoxe russe, soit retiré de la liste noire de l'Union européenne.

Selon la presse hongroise indépendante, Viktor Orban ne serait pas satisfait de l'accord conclu jeudi à Bruxelles, car il ne permettrait pas de revendre sur le marché des produits pétroliers achetés à la Russie.

A Bruxelles, les diplomates sont consternés d'être tenus en otage. Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban s'est beaucoup rapproché du président russe Vladimir Poutine. Budapest a conclu de gros contrats classés secrets avec Moscou. L'opposition hongroise soupçonne la Russie d'avoir versé des pots-de-vin.

>> L'analyse sur la position ambiguë de Viktor Orban dans Forum :

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se rapproche-t-il de Vladimir Poutine?
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se rapproche-t-il de Vladimir Poutine? / Forum / 3 min. / le 2 juin 2022

Alignement sur la diplomatie russe

Le leader hongrois appuie également régulièrement la diplomatie russe. Tout comme son homologue russe, Viktor Orban a soutenu le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko et défendu les Serbes de Bosnie qui souhaitent faire éclater le pays. Le Premier ministre aide aussi différents partis d'extrême-droite, comme le Rassemblement national de Marine Le Pen.

Quant à la guerre en Ukraine, Viktor Orban l'a condamnée du bout des lèvres et bien après tout le monde. La télévision publique et tous les médias pro-Orban continuent de diffuser la propagande russe. Le souverainiste joue ainsi sur deux tableaux: il souhaite l'argent de l'Europe, tout en négociant avec Moscou et Pékin. Mais au sein de l'Europe, il est de plus en plus isolé.

18h00

La Moldavie interdit la diffusion d'émissions d'informations russes

Le parlement moldave a adopté jeudi une loi interdisant la diffusion d'émissions d'informations russes dans ce pays, où les tiraillements entre pro-occidentaux et prorusses se sont accentués avec le conflit en Ukraine.

Selon cette loi sur la "sécurité de l'information", est interdite la "retransmission à la radio et à la télévision d'émissions d'informations, militaires, politiques et analytiques de pays n'ayant pas ratifié la convention européenne de télévision transfrontalière".

Par ailleurs, 50% des programmes étrangers diffusés à la télévision doivent provenir de l'Union européenne, des Etats-Unis ou des signataires de cette convention européenne. Concrètement, les chaînes de télévision moldaves ne pourront plus diffuser que des films, des séries, des programmes musicaux ou des émissions de divertissement russes.

17h30

Nouvelle aide importante suédoise à l'Ukraine

La Suède a annoncé une nouvelle aide à l'Ukraine comprenant notamment un soutien économique et des équipements militaires, d'un montant total d'un milliard de couronnes (environ 95,5 millions d'euros).

"Nous voyons aujourd'hui une nouvelle phase dans l'invasion russe dans laquelle [la Russie] rassemble des forces dans les régions de l'est et du sud-est de l'Ukraine, et il y a eu une demande de soutien dans plusieurs domaines de la part de l'Ukraine", a déclaré le ministre de la Défense Peter Hultqvist, dans une conférence de presse commune avec le ministre des Finances Mikael Damberg.

Ce dernier a déclaré que la Suède verserait 578 millions de couronnes directement à l'armée ukrainienne, 60 millions au fonds d'aide à l'Ukraine de l'Otan et fournirait une aide en matériel militaire d'un montant de 262 millions de couronnes. La Suède contribuera également à l'effort fait dans le domaine civil, à hauteur de 100 millions de couronnes, via l'Agence suédoise de sécurité civile.

17h00

Washington sanctionne un ami financier de Poutine et un courtier

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle série de sanctions pour pousser Vladimir Poutine à renoncer à la guerre en Ukraine, visant notamment son proche ami et "financier" Sergueï Pavlovitch Roldouguine et une société de courtage en superyachts pour oligarques russes.

Le Trésor, le département d'Etat et le ministère du commerce américains visent toute une série de nouveaux oligarques ou membres de "l'élite" de Moscou, dont la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. Plusieurs yachts régulièrement utilisés, selon Washington, par le président russe sont également inscrits sur la liste noire américaine.

Dans un communiqué, le Trésor affirme s'en prendre à "des réseaux-clés utilisés par les élites de Russie, y compris le président Vladimir Poutine lui-même, pour tenter de cacher et déplacer de l'argent et jouir de manière anonyme de leurs biens de luxe à travers la planète", leur permettant ainsi d'échapper aux sanctions occidentales.

16h40

Dépôt d'une pétition à Berne pour l'élargissement du statut S

L'organisation Campax et le réseau d'entraide Society Moko demandent que toutes les personnes ayant fui l'Ukraine, qu'elles aient ou non un passeport ukrainien, puissent bénéficier du statut de protection S. Une pétition en ce sens a été déposée à la Chancellerie fédérale.

Le texte est muni de 5300 paraphes, annoncent jeudi les deux organisations. "Il est inadmissible que des personnes originaires d'Ukraine qui n'ont pas de papiers sur elles doivent retourner en Ukraine. Cette discrimination va à l'encontre de toute solidarité, [principe] dont la Suisse se vante depuis le début de la guerre", écrivent-elles dans un communiqué.

16h30

Les Russes contrôlent 20% de l'Ukraine, selon Zelensky

Les forces russes contrôlent actuellement "environ 20%" du territoire ukrainien, soit près de 125'000 km2, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse au Parlement luxembourgeois.

Par comparaison, les forces russes contrôlaient avant l'invasion de l'Ukraine le 24 février "plus de 43'000 km2", a-t-il ajouté, faisant référence à la prise de la péninsule de Crimée.

Les Russes ont, depuis le début de l'invasion, pris le contrôle de certaines régions du sud de l'Ukraine - l'essentiel de la région de Kherson et une partie de celle de Zaporijjia - et progressé lentement dans le Donbass, dans l'est du pays, avec notamment la prise de Marioupol, à la pointe sud-est.

>> Voir un extrait du discours de Volodymyr Zelensky :

Environ 20% du territoire ukrainien contrôlé par les forces russes, selon Volodymyr Zelensky
Environ 20% du territoire ukrainien contrôlé par les forces russes, selon Volodymyr Zelensky / L'actu en vidéo / 42 sec. / le 2 juin 2022

16h20

Accord des ambassadeurs de l'UE sur un 6e train de sanctions contre Moscou

Les représentants des 27 de l'UE ont approuvé jeudi un sixième paquet de sanctions contre Moscou incluant un embargo pétrolier avec des exemptions. Ils ont toutefois renoncé à inscrire sur la liste noire le chef de l'Eglise orthodoxe russe, a-t-on appris de sources diplomatiques.

La Commission européenne avait proposé d'inscrire sur la liste des personnes sanctionnées par un gel des avoirs et une interdiction d'entrée dans l'UE le patriarche Kirill, mais la Hongrie s'y est opposée. Budapest avait également bloqué un embargo total sur le pétrole russe.

Le nouveau train de sanctions de l'UE comprend aussi l'exclusion du réseau Swift de la principale banque russe Sberbank, l'interdiction d'émettre dans le bloc communautaire pour trois chaînes publiques russes supplémentaires, ainsi que des mesures contre des individus jugés responsables de crimes de guerre en Ukraine.

Les Européens premiers "à souffrir"

Les consommateurs européens seront les premiers à "souffrir" de l'embargo pétrolier décidé dans le cadre des sanctions européennes contre la Russie, a déclaré le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak.

"Non seulement les prix du pétrole, mais aussi ceux des produits pétroliers augmenteront. Je n'exclus pas qu'il y ait un grand déficit de produits pétroliers dans l'UE", a-t-il ajouté dans une interview retransmise à la télévision russe.

16h15

L'Opep+ va accélérer la cadence pour freiner l'envolée des prix

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires (Opep+) ont annoncé jeudi une ouverture plus importante que prévu de leurs vannes cet été pour tenter de freiner l'envolée des prix depuis le début de la guerre en Ukraine.

Les représentants des treize membres de l'Opep+ ont convenu que "la production de juillet serait ajustée à la hausse de 648'000 barils par jour", à comparer aux 432'000 barils fixés les mois précédents, a annoncé l'alliance dans un communiqué, soulignant "l'importance de marchés stables et équilibrés".

Il s'agit d'un tournant pour l'Opep+, qui s'était limitée depuis le printemps 2021 à de modestes augmentations de ses quotas, pour retrouver ses niveaux d'avant la pandémie de Covid-19. Le groupe n'avait jusqu'ici jamais dévié de sa ligne, même après l'invasion de l'Ukraine par la Russie qui a accentué les tensions sur le marché.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Une raffinerie de pétrole au sud de Bagdad, en Irak. [EPA/Keystone - HUSSEIN AL-MOUSAWI]EPA/Keystone - HUSSEIN AL-MOUSAWI
L'OPEP décide d'augmenter sa production de pétrole: interview de Samy Chaar / Le 12h30 / 1 min. / le 3 juin 2022

16h00

La Russie ne fermera pas la "fenêtre sur l'Europe" ouverte par le tsar Pierre Ier

Le Kremlin a déclaré jeudi qu'il n'avait pas l'intention de fermer "la fenêtre" vers l'Europe que le tsar Pierre Ier le Grand a voulu ouvrir il y a 300 ans, malgré les sévères sanctions imposées par les pays occidentaux à Moscou en réponse à son invasion de l'Ukraine.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a souligné que Vladimir Poutine est parfaitement conscient de l'héritage du tsar. "Poutine apprécie beaucoup le rôle de cet individu particulier dans l'histoire de notre pays. Personne n'a l'intention de fermer quoi que ce soit", a-t-il ajouté.

Le président Vladimir Poutine, pour qui les sanctions économiques occidentales s'apparentent à une déclaration de guerre économique, envisage désormais de se tourner vers d'autres puissances en Asie et au Moyen-Orient.

15h45

La banque centrale d'Ukraine relève son taux directeur pour contrer l'inflation

La banque centrale ukrainienne (NBU) a annoncé jeudi relever son taux directeur à 25%, contre 10% actuellement, pour tenter d'endiguer l'inflation et protéger la hryvnia, la monnaie nationale, des répercussions économiques de l'invasion russe qui dure depuis près de 100 jours. Il s'agit du niveau le plus haut depuis 2015.

Le but de cette "politique interventionniste" est "de protéger les revenus et l'épargne des citoyens, accroître l'attractivité des actifs de la hryvnia et réduire la pression sur le marché des changes", écrit la NBU dans un communiqué.

Conséquence notamment de la guerre avec la Russie, l'inflation s'est envolée à 16,4% en avril sur un an, selon des chiffres officiels publiés par la banque centrale. Elle pourrait atteindre 20% en fin d'année sur douze mois, selon des premières estimations.

D'après la NBU, une telle mesure devrait aussi permettre de limiter la "menace" de "dollarisation" de l'économie ukrainienne, soit le risque d'abandonner la hryvnia au profit du dollar américain.

15h20

La Suisse dédie plus de 110 millions à l'Ukraine

La Confédération a consacré depuis le début de la guerre ou s'apprête à consacrer encore cette année plus de 110 millions de francs pour aider l'Ukraine.

Cet engagement est plus nécessaire que jamais, ont relevé jeudi à Berne des représentants du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) et de la Direction du développement et de la coopération (DDC).

Les sommes versées pour l'Ukraine proviennent à hauteur de 30 millions du Seco, mais aussi du budget de 25 millions prévu par la DDC pour ce pays. S'y ajoute un crédit additionnel de 61 millions de francs.

14h45

Kiev accuse Moscou d'avoir volé 100'000 tonnes de blé

La Russie a livré à son allié syrien quelque 100'000 tonnes de blé ukrainien depuis l'invasion du pays le 24 février, selon l'ambassade d'Ukraine au Liban, qui qualifie ces expéditions de "vol" et d'"activité criminelle".

L'ambassade signale notamment l'arrivée d'un navire battant pavillon russe, le Matros Pozynich, fin mai à Lattaquié, le principal port syrien, avec une cargaison de blé.

Les données de Refinitiv montrent que le Matros Pozynich a chargé du blé au port de Sébastopol en Crimée - région annexée par la Russie en 2014 - pour un départ le 19 mai. Le lieu de déchargement de la cargaison est indiqué comme étant la Syrie.

Des images satellite de Planet Labs PBC du 29 mai montrent le même navire à quai au port de Lattaquié.

L'ambassade d'Ukraine au Liban a affirmé, citant les forces de l'ordre de Kiev, que les céréales à bord du Matros Pozynich avaient été "volées" dans des silos ukrainiens situés dans des zones récemment occupées par la Russie.

12h25

La Russie dit avoir stoppé l'afflux de "mercenaires"

La Russie a affirmé avoir stoppé l'afflux de "mercenaires" étrangers voulant combattre aux côtés de l'armée de Kiev en Ukraine, à force de leur infliger de lourdes pertes ces dernières semaines.

Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, le nombre de combattants étrangers présents en Ukraine a été "quasiment divisé par deux", passant de 6600 à 3500, et un "grand nombre" d'entre eux "préfèrent quitter l'Ukraine le plus rapidement possible".

12h00

Séjourner 15 jours en Ukraine fera perdre le statut de protection S

Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a adopté des restrictions concernant le statut de protection S. Tout réfugié ukrainien qui retourne dans son pays plus de 15 jours par trimestre verra son statut révoqué.

Font exception les personnes qui peuvent prouver que leur séjour en Ukraine a servi à préparer leur retour au pays, précise le SEM. Il peut également y avoir révocation si des réfugiés séjournent plus de deux mois dans un Etat tiers et que le SEM peut considérer qu'ils y ont déplacé leur centre de vie.

En accord avec l'Etat-major spécial Asile (SONAS), le SEM a en outre décidé que les couples binationaux n'ont pas droit au statut de protection S en Suisse si l'une des deux personnes possède la nationalité d'un pays membre de l'UE ou de l'AELE. Il en va de même si une des deux personnes possède la nationalité britannique, canadienne, américaine, néo-zélandaise ou australienne.

11h15

Réunion importante de l'Opep+

Les prix du pétrole fléchissaient nettement jeudi. Alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés regroupés au sein de l'Opep+ se réunissent, l'Arabie Saoudite, aurait, selon plusieurs médias, laissé entendre qu'elle pourrait augmenter sa production de brut en vue de couvrir toute baisse substantielle de celle de la Russie.

Peu avant 07h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août se négociait à 113,85 dollars, en baisse de 2,10%, après avoir grimpé la veille au soir à son premier jour de négoce à 116,29 dollars, soit une hausse de 0,59%. Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juillet, ils valaient 112,76 dollars, en repli de 2,17%. Mercredi soir, ils avaient pris 0,51%, à 115,26 dollars, un niveau inédit depuis le 8 mars.

Après l'annonce lundi d'un accord de l'Union européenne pour renoncer à 90% des importations russes, l'or noir avait bondi, avant de se replier sur des prises de bénéfices.

10h45

Le budget de l'armée suisse sera augmenté dès 2023

Le budget de l'armée doit être musclé. Suivant le Conseil national, le Conseil des Etats a transmis par 32 voix contre 11 une motion visant à l'augmenter progressivement dès l'an prochain. Objectif: passer de 5 à 7 milliards de francs d'ici à 2030.

La guerre en Ukraine a fait réagir la droite du Parlement dès mars. Sous son impulsion, les deux commissions de politique de sécurité ont déposé deux motions identiques demandant une augmentation progressive des dépenses consacrées à l'armée à partir de 2023.

Ces dépenses devraient atteindre au minimum 1% du PIB au plus tard en 2030, a précisé Werner Salzmann (UDC/BE) au nom de la commission. Cela représente un budget d'environ sept milliards de francs. En raison du frein à l'endettement, il n'est pas possible d'augmenter d'un coup la part du budget fédéral affectée à l'armée, a précisé la ministre de la défense Viola Amherd.

>> Lire aussi : Le budget de l'armée suisse va prendre l'ascenseur dès 2023

09h30

A Kiev, la bataille du pain

Les machines ronronnent, les boules dorées défilent à la chaîne et une odeur sucrée flotte dans l'usine Tsar-Khlib qui, malgré la guerre, n'a jamais cessé d'alimenter Kiev en pain, contrairement à sa voisine, Chanta, détruite par des missiles russes.

Dans l'usine de Tsar-khlib, la production de pain continue. [AFP - Sergei Supinsky]
Dans l'usine de Tsar-khlib, la production de pain continue. [AFP - Sergei Supinsky]

A Tsar-Khlib, près de 300 employés ont désormais repris du service, encore à temps partiel, et la production est revenue à 50 tonnes par jour, juste au-dessus des 40 tonnes qui permettent d'équilibrer les comptes.

Au plus fort de la guerre, une petite fraction des 800 salariés, dont une vingtaine installés à demeure, produisait 16 tonnes de pains frais par jour, contre 100 avant-guerre.

"La demande des consommateurs augmente, les connexions se renouvellent" à Kiev et sa région, indique le directeur Anton Paliy, soulignant que le retour d'ambassades dans la capitale contribuait à encourager les habitants à revenir et à "relancer leurs activités économiques".

Vers une pénurie de sel, pas de blé

Pour la suite, Anton Paliy anticipe des problèmes d'approvisionnement en sel, les immenses mines du Donbass, dans l'est du pays au coeur des combats, ayant arrêté leur production en avril.

La farine l'inquiète moins: "L'Ukraine a toujours été le grenier à céréales de l'Europe et nous avons toujours produit plus de blé que nous en consommons, donc il ne devrait pas y avoir de problème. Enfin, ça dépendra de la suite des hostilités..."

08h30

Le président de l'Union africaine rencontrera Poutine

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, se rend en Russie pour s'entretenir vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi, ont indiqué ses services.

Cette visite "s'inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l'Union pour contribuer à l'accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains", ont-ils précisé.

"Dans le même esprit, l'Union africaine a accepté la demande du président Volodymyr Zelensky d'adresser un message à l'organisation par visioconférence dont la date et les modalités seront convenues d'un commun accord", disent-ils.

07h55

Oerlikon cède ses activités russes

Après avoir mis fin à ses activités en Russie dans le contexte de la guerre lancée par Moscou contre l'Ukraine, Oerlikon les cède intégralement à leur encadrement. Dans un bref communiqué publié, le groupe industriel schwytzois précise employer 48 collaborateurs en Russie sur six sites. Le montant de la transaction n'est pas dévoilé.

L'an dernier, le chiffre d'affaires réalisé en Russie s'est monté à moins de 5 millions de francs, sur des revenus totaux de 2,65 milliards de francs pour le groupe. Ce dernier précise avoir mis fin à ses activités commerciales transfrontalières avec la Russie le 4 mars dernier, puis avoir cessé celles dans le pays.

07h30

Le dur combat des mères de soldats russes

Le coût humain pour la Russie dans la guerre en Ukraine reste un mystère bien conservé par Moscou. Selon plusieurs experts, le bilan serait aussi lourd en cent jours qu'il ne l'a été en 10 ans de guerre en Afghanistan.

Ces dernières semaines, plusieurs mères de soldats russes ont témoigné dans les médias et se mobilisent sous forme d'associations. Il est toutefois devenu difficile pour elles d'agir dans un climat de répression et de censure.

Responsable de l'une d'elles, Valentina Melnikova a récemment donné une interview, évoquant les soldats disparus, dont l'ampleur reste, là aussi, totalement méconnue. Son association apporte précisément de l'aide aux soldats russes faits prisonniers en Ukraine. Or, cette liste n'est pas publique en Russie, rendant les démarches entreprises par les familles plus difficiles.

La manque de soutien psychologique des soldats de retour du front est aussi un défi, selon Valentina Melnikova, qui mentionne encore des plaintes de soldats selon lesquels l'armée essaierait de leur soutirer de l'argent pour payer les armes et les équipements qu'ils ont perdu au combat.

L'absence de matériel est un problème souvent cité. Dans un long documentaire réalisé par une journaliste russe indépendante, une mère raconte que son fils aurait été envoyé en Ukraine sans casque ni gilet pare-balles.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un soldat russe encadre des résidents de Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]Reuters - Alexander Ermochenko
Zoom - L'état d'esprit des mères de soldats russes tombés au combat / La Matinale / 2 min. / le 2 juin 2022

05h30

Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour

Le président Volodymyr Zelensky lors d'une visite dans la région de Kharkiv. [Keystone/EPA - Ukrainian Presidential Press Service]
Le président Volodymyr Zelensky lors d'une visite dans la région de Kharkiv. [Keystone/EPA - Ukrainian Presidential Press Service]

Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a indiqué le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi.

"La situation dans l'Est est vraiment difficile", a-t-il ajouté.

Combats acharnés dans la région de Lougansk

Ce nombre élevé de pertes survient au moment où les troupes ukrainiennes mènent des combats acharnés contre une puissante concentration de forces russes tentant de prendre le contrôle de la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine.

"La majeure partie" de Severodonetsk, ville-clé de cette zone, est désormais sous contrôle de l'armée russe, après de nombreux bombardements qui ont détruit environ 90% de la ville.

"Nous tenons nos positions défensives" dans l'Est, a toutefois souligné Volodymyr Zelensky.

Les Russes ont aussi subi des pertes importantes, d'après les informations du front. Le gouvernement ukrainien a estimé la semaine dernière que la Russie avait perdu plus de 30'000 soldats depuis le début de la guerre. Un chiffre impossible à vérifier de source indépendante.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie