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L'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 mercredi déchaîne ses adversaires

Emmanuel Macron lors d'une intervention télévisée le 21.07.2020. [AFP - Ludovic Marin]
L'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 mercredi déchaîne ses adversaires / Le 12h30 / 1 min. / le 15 décembre 2021
Emmanuel Macron est-il encore président de la République en France ou déjà candidat à l'élection 2022? La question déchaîne les rivaux du chef de l'Etat, avant le long entretien-bilan diffusé sur TF1 mercredi soir. Ils dénoncent une atteinte à l'équité du temps de parole.

Ce grand entretien, intitulé "Où va la France?", est diffusé mercredi soir à 21h00 sur TF1 et LCI. L'émission enregistrée dans les conditions du direct mais malgré tout montée, d’une heure et demie au moins, est coprésentée par le Suisse Darius Rochebin.

Elle doit permettre à Emmanuel Macron de "répondre aux questions que se posent les Français" et de s'exprimer "sur la manière dont il a vécu son quinquennat" et "sa vision de l'avenir", selon le groupe TF1.

Mais l’exercice fait bondir ses concurrents. Dans ce match entre prétendants à l'Elysée et le président, qui n'a pour l'heure pas officialisé sa volonté de briguer un second mandat, plusieurs protagonistes ont déjà fait appel à l'arbitre, en saisissant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Un manque d'équité dénoncé

"A l'évidence, cette émission ne s'inscrit pas dans l'exercice de la charge de président de la République mais bien dans le cadre de l'élection présidentielle à venir", a ainsi attaqué Valérie Pécresse (Les Républicains).

La candidate a été rejointe par son rival écologiste Yannick Jadot, qui a annoncé sur Twitter saisir le CSA au nom de "l'équité".

"Si le CSA voulait être objectif, il décompterait les deux heures de ce (mercredi) soir qui sont des heures de propagande électorale", a fustigé mercredi le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour sur RTL.

Temps de parole décompté dès le 1er janvier

En riposte, le camp macroniste est allé chercher dans les archives télévisuelles. En janvier 2012, Nicolas Sarkozy avait mobilisé une émission diffusée sur huit chaînes de télévision et Valérie Pécresse l’avait alors défendu. Le président de l’époque ne s’était pas encore déclaré candidat, mais son temps de parole avait été décompté.

Cette fois, en vertu d'une recommandation du CSA publiée en octobre en vue du scrutin de 2022, "le principe d'équité doit être respecté à la fois pour le temps de parole et pour le temps d'antenne" à partir du 1er janvier seulement.

oang avec Alexandre Habay et afp

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