Publié

La pollution de l'air a provoqué 307'000 décès en Europe en 2019

La pollution de l'air a provoqué 307'000 décès en Europe en 2019. Ici, une photo du smog à Varsovie. [EPA/Keystone - Tomasz Gzell]
La pollution de l'air a provoqué 307'000 décès en Europe en 2019 / Le Journal horaire / 34 sec. / le 15 novembre 2021
La pollution aux particules fines a provoqué 307'000 décès prématurés dans l'Union européenne en 2019. Ce chiffre reste alarmant mais a diminué de plus de 10% en un an, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement publié lundi.

D'après cette étude, plus de la moitié de ces vies pourraient être sauvées si les 27 pays membres respectaient les nouveaux objectifs de qualité de l'air récemment fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En 2018, le nombre de décès liés aux particules fines PM 2,5 (particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) était estimé à 346'000.

La nette baisse de 2019 s'explique en partie par des conditions météorologiques favorables mais surtout par la poursuite de l'amélioration progressive de la qualité de l'air en Europe, selon l'AEE.

Pologne plus touchée

Au début des années 1990, les particules fines, qui pénètrent profondément dans les poumons, provoquaient ainsi près d'un million de décès prématurés dans les 27 pays de l'UE, d'après ces données. Un chiffre déjà tombé à environ 450'000 en 2005.

Parmi les principaux pays de l'UE, la pollution aux particules fines a été responsable en 2019 de 53'800 décès prématurés en Allemagne, 49'900 en Italie, 29'800 en France et 23'300 en Espagne, selon l'EAA. Avec 39'300 morts, la Pologne est le pays le plus touché relativement à sa population.

Sept millions dans le monde

La pollution de l'air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens. Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux sont les causes les plus fréquentes de décès prématurés imputables à la pollution atmosphérique, suivies par les maladies pulmonaires et les cancers du poumon, rappelle l'AEE.

Chez l'enfant, la pollution atmosphérique pourrait entraver le développement des poumons, provoquer des infections respiratoires et aggraver l'asthme.

Même si la situation s'améliore progressivement, l'AEE avait averti en septembre que la plupart des pays européens étaient encore au-delà des limites, qu'il s'agisse des recommandations européennes ou de celles plus ambitieuses de l'OMS.

>> Lire aussi : L'OMS alerte sur la qualité de l'air et abaisse ses seuils de pollution

Selon cette dernière, la pollution de l'air fait sept millions de morts prématurées par an, un bilan qui la place à des niveaux proches du tabagisme ou de la mauvaise alimentation.

ats/ther

Publié