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L'Espagne renvoie des centaines de migrants mineurs vers le Maroc

Des centaines de mineurs figuraient parmi les migrants arrivés en masse à mi-mai sur Ceuta. [Anadolu Agency/AFP - Diego Radames]
L'Espagne renvoie quelque 800 migrants mineurs vers le Maroc / Le Journal horaire / 25 sec. / le 13 août 2021
L'enclave espagnole de Ceuta a entamé vendredi l'expulsion vers le Maroc de quelque 800 migrants mineurs non accompagnés. Ils faisaient partie des milliers de personnes ayant franchi la frontière en deux jours à mi-mai.

Une source à la préfecture de Ceuta a confirmé une information avancée par plusieurs médias espagnols. Ces derniers ont annoncé le renvoi de ces jeunes, qui intervient trois mois après leur arrivée. Ils étaient parmi les quelque 10'000 migrants qui avaient franchi la frontière en deux jours au nord du Maroc, un afflux sans précédent.

>> Lire : L'Espagne renvoie 4000 migrants au Maroc et déploie l'armée à Ceuta

Une décision du ministère de l'Intérieur

Des mineurs ont commencé à être escortés par la police vers la frontière vendredi dans la journée, d'après des images diffusées par le média local El Faro de Ceuta. D'après la radio Cadena Ser, ces expulsions ont été ordonnées le 10 août par le ministère espagnol de l'Intérieur dans un courrier à la préfecture et au gouvernement local.

La petite enclave espagnole comptait encore près de 820 jeunes en juillet, d'après le parquet de Ceuta chargé des mineurs.

Réactions et plainte immédiates

Le Défenseur du peuple a demandé au ministère de l'Intérieur de cesser ces expulsions dans un courrier de rappel au droit, a indiqué à l'AFP une porte-parole de cette institution chargée de défendre les droits en Espagne.

L'Unicef ainsi que les ONG Save The Children et Plataforma infancia ont condamné "des violations des droits fondamentaux de l'enfance" dans un communiqué commun. Save The Children a indiqué qu'elle avait porté plainte pour tenter de suspendre ces expulsions.

L'arbitrage sur le renvoi des migrants mineurs prend du temps car chaque cas doit être évalué par les autorités qui déterminent s'il est dans leur intérêt de les renvoyer, le dernier mot revenant à la préfecture.

afp/oang

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