"Pour le moment, dans les sociétés occidentales, le "racisme anti-Blancs" n’existe pas, car les personnes blanches restent en position de privilège", explique dans le Point J l’historienne Pamela Ohene-Nyako, dont les recherches portent sur les mouvements anti-racistes des femmes noires.
"Une personne pourrait se faire insulter de "sale Blanc", par exemple. Cela existe. Mais cela n’implique pas que cette personne vit des entraves à son accès au logement ou à l’emploi. Elle ne vit pas ce qu’on appelle le racisme structurel", détaille-t-elle.
De son côté, Martine Brunschwig Graf, présidente de la Commission fédérale contre le racisme (CFR), affirme que "depuis la création de la Commission en 1995, 17 cas de discriminations à l’encontre de personnes blanches ont été jugés".
"Cependant, cela représente un très petit nombre par rapport aux 935 cas de racisme qui ont été jugés en Suisse depuis 1995", précise-t-elle. En 2020, la CFR a constaté que les actes de discriminations raciales ont touché principalement les personnes étrangères – on parle donc de xénophobie – ainsi que les personnes noires.
Juliane Roncoroni et l’équipe du Point J