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USA: premier grand oral pour Obama

Téhéran accuse le futur président d'être "partisan d'Israël".
Obama a promis de s'attaquer à la crise dès son entrée en fonction.
Le président élu des Etats-Unis Barack Obama a promis vendredi de s'attaquer "de front" à la crise économique, en promulguant un plan de relance dès son entrée en fonction à la Maison Blanche en janvier.

"Nous sommes confrontés au plus grand défi de notre temps en
matière économique. Nous allons devoir agir rapidement pour
résoudre" la crise, a déclaré le président élu, lors de sa première
conférence de presse depuis son élection mardi.

"Immédiatement après avoir pris mes fonctions de président, je
m'attaquerai de front à cette crise économique en prenant toutes
les mesures nécessaires pour diminuer la crise du crédit, aider les
familles de travailleurs et rétablir la croissance et la
prospérité", a-t-il ajouté lors de cette conférence de presse
organisée dans son fief de Chicago (Illinois, nord).



Barack Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a émis
l'espoir que le Congrès adopte au plus vite un plan de relance. Si
cela ne devait pas être le cas, il a annoncé que "la première
mesure" qu'il prendrait en tant que président serait de mettre en
place un tel plan. "Il faut un plan de relance au plus vite",
a-t-il lancé.



La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy
Pelosi, s'est prononcée vendredi dans le Wall Street Journal pour
un vote rapide d'un plan de relance de l'économie américaine en
deux volets: 60 à 100 milliards de dollars dans un premier temps,
dès novembre, puis une mesure complémentaire au début de l'an
prochain qui pourrait comprendre une "baisse d'impôts
permanente".

Au chevet de l'industrie automobile

Barack Obama a aussi promis d'aider l'industrie automobile
américaine, alors que le numéro un américain du secteur, General
Motors, a annoncé dans la journée qu'il risquait de se retrouver à
cours de liquidités l'an prochain. "Les nouvelles en provenance du
secteur automobile cette semaine nous rappellent les difficultés
auxquelles ce secteur est confronté", a-t-il noté.



L'industrie automobile "est l'épine dorsale de l'industrie
américaine" et elle joue un rôle "crucial" dans les efforts de
réduction de la dépendance du pays envers les importations de
pétrole, a ajouté le futur président.



Barack Obama, qui venait de se réunir avec ses principaux
conseillers économiques, a dit les avoir chargés de préparer des
propositions d'aide au secteur. "J'aimerais que l'administration
fasse tout son possible pour accélérer l'aide à la modernisation
que le Congrès a déjà approuvée", a-t-il déclaré.



Le parlement américain a débloqué récemment 25 milliards de
dollars de garanties de prêt pour aider les constructeurs
américains à mettre au point des véhicules moins gourmands en
essence. Les trois grands constructeurs ont réclamé 25 milliards
d'aide supplémentaire.

Une assistance intéressée

Debout derrière Barack Obama se tenaient ses principaux
conseillers économiques, dont les anciens secrétaires au Trésor de
Bill Clinton Lawrence Summers et Robert Rubin, ainsi que l'ancien
patron de la Réserve fédérale Paul Volcker.



Ces trois personnalités sont sur les rangs pour occuper le poste
décisif de secrétaire au Trésor, dont le titulaire devra superviser
la mise en oeuvre du plan de sauvetage financier de 700 milliards
de dollars adopté en octobre par le Congrès. Timothy Geithner,
président de la Réserve fédérale de New York, est également
cité.



Barack Obama doit être reçu lundi à la Maison Blanche par le
président sortant George Walker Bush, pour leur premier entretien
depuis le scrutin de mardi.



agences/jeh

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L'Iran revient dans le discours

Barack Obama a déclaré que la fabrication d'armes nucléaires par l'Iran était "inacceptable". Il a estimé que des efforts devaient être menés sur le plan international pour empêcher Téhéran de mettre au point une arme nucléaire.

"Je pense que la fabrication par l'Iran d'armes nucléaires est inacceptable. Nous devons organiser un effort international pour empêcher que cela puisse se produire", a déclaré Barack Obama vendredi à Chicago lors de sa première conférence de presse depuis son élection mardi.

"L'Iran soutient des organisations terroristes. Je pense que c'est quelque chose qui doit cesser", a-t-il ajouté.

Le futur président américain a toutefois noté que l'attitude des Etats-Unis envers l'Iran ne pouvait pas reposer sur des réflexes automatiques.

"Nous devons y réfléchir de façon approfondie", a-t-il dit. Barack Obama a également confirmé qu'il avait reçu une lettre de félicitations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad après sa victoire.

"Je vais étudier la lettre du président Ahmadinejad et je vais y répondre de façon appropriée", a-t-il assuré.

Bien choisir son équipe

Le futur président a déclaré vendredi qu'il souhaitait avancer rapidement sur la composition de son équipe, notamment pour le poste de secrétaire au Trésor, mais en prenant le temps de réfléchir pour éviter de commettre des "erreurs".

"Il n'y a aucun doute que les gens veulent savoir comment notre équipe va être composée, je veux agir de façon réfléchie et rapide mais je veux insister sur la réflexion autant que sur la rapidité", a-t-il expliqué lors de sa première conférence de presse à Chicago.

"Je crois qu'il est très important de faire le bon choix pour les postes clés de l'Economie et de la sécurité nationale, a-t-il ajouté, soucieux "de ne pas être trop pressé" pour éviter de faire "au final, des erreurs".