Je vais me présenter aux élections du 4 mai dans la région de Madrid", a dit Pablo Iglesias, ancien professeur de sciences politiques de 42 ans dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
"J'ai transmis (au chef du gouvernement socialiste) Pedro Sanchez ma décision de quitter mon poste au sein du gouvernement quand commencera la campagne électorale", a-t-il ajouté.
Fondateur et numéro un de Podemos depuis sa création en 2014, Pablo Iglesias a en outre indiqué que l'actuelle ministre du Travail Yolanda Diaz le remplacerait à la vice-présidence du gouvernement et comme candidate du parti lors des prochaines législatives, prévues en 2023.
Tensions croissantes
Un peu plus d'un an après la formation du premier gouvernement de coalition dans le pays depuis la fin de la dictature franquiste, ce départ de Pablo Iglesias est un véritable coup de théâtre politique en Espagne. Il intervient sur fond de tensions croissantes entre les socialistes de Pedro Sanchez et Podemos, les deux formations qui composent l'exécutif minoritaire dont Pablo Iglesias est depuis janvier l'un des quatre vice-présidents.
Figure clivante pour les socialistes, le leader de Podemos avait fait initialement face au veto de Pedro Sanchez à son entrée au gouvernement, avant que le socialiste ne finisse par céder après de nouvelles législatives en novembre 2019.
Alors que Podemos est en perte de vitesse, cette décision est aussi un pari très risqué pour Pablo Iglesias qui quitte la scène politique nationale sans aucune assurance de prendre à la droite la région la plus riche du pays, qu'elle dirige depuis plus de 25 ans.
afp/br