Publié

Mario Draghi veut "reconstruire" l'Italie au coeur d'une Europe forte

Italy's Prime Minister Mario Draghi addresses the Senatein Rome Wednesday, Feb. 17, 2021, before submitting his government to a vote of confidence. (Alberto Pizzoli/POOL photo via AP) [Pool Photo via AP/Keystone - Alberto Pizzoli]
Le premier ministre italien Mario Draghi dévoile le programme de son nouveau gouvernement / Le 12h30 / 2 min. / le 17 février 2021
Le nouveau Premier ministre italien Mario Draghi a appelé mercredi à "reconstruire" le pays, frappé par une crise sanitaire et économique, au sein d'une "Union européenne plus intégrée". Un vote de confiance est prévu au Sénat ce mercredi soir.

"Comme les gouvernements de l'immédiat après-guerre, nous avons la responsabilité de lancer une Nouvelle Reconstruction", a-t-il affirmé lors de la présentation de son programme au Parlement. "C'est cela notre mission en tant qu'Italiens: laisser un pays meilleur et plus juste à nos enfants et petits-enfants", a-t-il ajouté.

Mario Draghi, qui a succédé samedi à Giuseppe Conte, prend les rênes du pays dans une situation très difficile: l'Italie, qui approche de la barre des 100'000 morts dues au Covid, a enregistré en 2020 l'une des pires chutes de PIB de la zone euro (-8,9%).

"Le principal devoir auquel nous sommes tous appelés, et moi en premier lieu en tant que président du Conseil, est de combattre par tous les moyens la pandémie et de sauver les vies de nos concitoyens", a-t-il souligné, alors que la campagne de vaccination a subi de gros retards en raison de problèmes d'approvisionnement.

A ce stade, moins de 1,3 million de personnes - sur une population de 60 millions - ont reçu les deux doses nécessaires pour l'immunisation.

Pour une Europe "plus intégrée"

L'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) a aussi plaidé pour une "Union européenne plus intégrée qui aboutira à un budget public commun, capable de soutenir les Etats-membres durant les périodes de récession", tout en proclamant "l'irréversibilité du choix de l'euro".

"Sans l'Italie, il n'y a pas d'Europe", a estimé Mario Draghi, qui dirige une coalition hétéroclite allant de la gauche à l'extrême droite du tribun souverainiste Mateo Salvini.

La troisième économie de la zone compte beaucoup sur la manne de plus de 200 milliards d'euros du plan de relance européen, dont le versement est lié à la présentation à Bruxelles d'ici fin avril d'un plan détaillé de dépenses, l'une des missions du nouveau gouvernement.

Vote de confiance assuré

Le Sénat doit se prononcer sur le programme de Mario Draghi par un vote de confiance prévu mercredi soir, tandis que la Chambre des députés se prononcera jeudi. Le nouveau premier ministre devrait obtenir sans problème le feu vert des deux chambres, tant sa majorité parlementaire est ample.

afp/nr

Publié